Après France Inter, Canal. L'humoriste Stéphane Guillon ne sera plus chroniqueur dans l'émission Salut les terriens à partir de la saison prochaine. La faute à ses critiques contre l'actionnaire principal du groupe, Vincent Bolloré. "Cette décision a été imposée à Thierry Ardisson par la direction du groupe", écrit ce 26 juin PureMedias.
Depuis quelques semaines pourtant, Guillon avait la dent moins dure contre son patron. Rien en tout cas qui ressemble à son offensive d'octobre 2016 où, en pleine grève à iTELE, l'humoriste avait vivement critiqué les choix de Bolloré. "Ce n'est pas parce que vous avez acheté quelque chose que vous devez en faire n'importe quoi (...) Si vous rachetez France Inter, vous n'embauchez pas Cauet en lui demandant de se mettre une plume dans le cul. Il y a une histoire, une culture", avait-il déclaré sur le plateau de C à vous le 10 octobre. Deux jours après avoir publié sur Twitter : "Si Zemmour se fait virer de RTL, Bolloré peut peut-être le récupérer ? En duo avec Morandini sur iTELE, le 19 octobre prochain ? #laclasse".
A l'époque, la réplique était venue du plus cher attaché de presse de Bolloré : Cyril Hanouna. Dans le Touche pas à mon poste du 18 octobre, l'animateur demandait à son équipe si "Guillon avait toujours sa place sur Canal+". "Vous n’êtes pas content de votre employeur, vous partez", estimait le journaliste Gilles Verdez, tandis que Julien Courbet évoquait de son côté une "tactique" de Guillon, qui consiste à "taper d’entrée, pour pouvoir dire «on m’a viré parce que j’ai dit ça»".
Dans la même émission, l'animateur révélait, pour en remettre une petite couche, le salaire de Guillon : 10 000 euros par chronique. Un peu cher pour quelqu'un qui crache dans la soupe.
Faux selon Guillon qui avait répondu, ironiquement, le lendemain sur Twitter. "Ça m'a fait rire. Mais c'est pas 10 000 € par chronique c'est plus, t'as oublié les droits d'auteur. T'aurais dû m'appeler ! Deuxième erreur, tu dis que c'est moi le premier niveau salaire et là je suis pas d'accord. Je veux pas te voler la première place : le champion, le parrain, c'est toi". Il faisait référence au contrat de 250 millions sur cinq ans, signé entre la société de production d'Hanouna et le groupe Canal. Jeu, set et match, Hanouna ?
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