Guillon : Aphatie amnésique ?
"Page 34 deux brèves sur le supposé
conflit que j’entretiendrais avec Stéphane Guillon. Les brèves, par
nature, c’est bref. Mais les brèves, par essence, c’est du journalisme.
On est donc stupéfait d’y lire des choses fausses, c’est à dire des
choses qui ne sont pas vraies, et tout de même, le journalisme, c’est
le respect des faits."
"«Aphatie a reproché à Guillon de s’en être pris à DSK». Faux. Il suffit de relire le billet archivé ici même, daté du 23 février, pour le constater. Il est écrit explicitement qu’aucun jugement n’est porté sur le billet consacré à DSK(...) Serait-il possible que les journalistes du journal Libération n’aient pas lu eux mêmes ce billet (...) ? J’ai du mal à le croire."
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Aphatie poursuit aujourd'hui: "Ce week-end-end, on a lu que le président de la République n'appréciait pas Stéphane Guillon, que notamment deux de ses billets, celui consacré à DSK et un autre à Martine Aubry, avaient écorché les présidentielles oreilles."
Ces excuses (...) ont-elles été présentées librement par le directeur de France Inter? Ou bien a-t-il cédé, ce faisant, à une pression directe, ou bien encore à un environnement hostile? (...) Tous ceux qui s’intéressent à l’indépendance des médias, et il m’a semblé dans la dernière période qu’ils étaient nombreux, pourraient trouver matière à enquête intéressante."
Aphatie assure aujourd'hui qu'il n'avait porté "aucun jugement" sur la chronique initiale de Guillon. Le 23 février, il écrivait pourtant: "Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, étant ce matin là,
à 8h20, l'invité de la radio publique, Stéphane Guillon lui a consacré
un billet par anticipation. Un billet sans surprise, ni originalité,
sur le thème « planquez-vous les gonzesses, DSK arrive. »
La particularité de Stéphane Guillon, c'est qu'avant d'être drôle,
il est méchant. Ou plutôt, que son humour repose sur la méchanceté. Ces
textes ne sont pas spirituels. Il ne joue pas avec les mots, ne les
mélangent pas, ne les triturent pas. Il n'est pas non plus dans le non
sens, ou l'ironie. Non, il est tout simplement méchant. Chez lui, les
mots sont des balles, il est direct et carré, il veut faire mal, il
fait mal, c'est son boulot, c'est son emploi, il le remplit. On attend,
autour de lui, ce matin là et les autres, des gens rire dans le studio.
Et l'on peut se demander pourquoi ils rient, pourquoi ils trouvent cela
drôle. Peut-être, au fond, parce qu'ils l'écoutent en se demandant
jusqu'où il va aller, jusqu'où il va oser aller. Et, en salarié modèle
qu'il semble être, ce matin là comme les autres matins, Stéphane
Guillon a été aussi loin qu'il le pouvait, violent de la première à la
dernière ligne, misogyne à plusieurs passages, donc, d'une certaine
façon, correct avec son employeur puisque celui ci lui a concédé un peu
de temps d'antenne pour accomplir sa besogne."
Guillon s'en était alors pris (lourdement) à Aphatie. L'occasion de relire la chronique (d'aujourd'hui) de Daniel Schneidermann : Sarkozy ouvre la chasse au Guillon
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