Grand emprunt / universités : capital ou intérêts ?
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Grand emprunt / universités : capital ou intérêts ?

Quelle somme pourront exactement dépenser chaque année les futurs "campus d'excellence" qui seront financés par une partie du "grand emprunt" annoncé hier par Nicolas Sarkozy ?

Quelle somme pourront exactement dépenser chaque année les futurs "campus d'excellence" qui seront financés par une partie du "grand emprunt" annoncé hier par Nicolas Sarkozy ? 8 milliards d'euros, sur 35 milliards en tout, devraient servir à financer "une dizaine de campus d'excellence", sélectionnés par un "jury international". Nicolas Sarkozy a précisé que ces campus seront chacun doté d'un capital d'environ un milliard d'euros. Mais cela veut-il dire que les universités sélectionnées pourront dépenser ce milliard ? Non, il sera "générateur de revenus", a expliqué, sibyllin, le président. "Pour la première fois, les universités françaises bénéficieront de ressources pérennes, qui par définition ne seront pas soumises aux aléas des arbitrages budgétaires", a-t-il commenté.

En clair ? Chaque université choisie pourra dépenser les intérêts générés par le milliard d'euros qu'elle aura préalablement placé, dans une banque ou un fonds d'investissement par exemple. Cette subtilité n'a pas échappé à Marianne2, qui épingle Valérie Pécresse. Invitée ce matin sur France Inter, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, n'a pas spontanément expliqué les conditions de distribution de la manne issue du grand emprunt.

Il a fallu que Nicolas Demorand lui pose la question picto


Pour les universités retenues, "ce ne sera pas un milliard d'euros de budget chacune, mais une dotation d'un milliard en capital qu'elles devront placer dans des fondations universitaires, écrit Marianne2. Estimation du rendement annuel de ces «dotations» : 40 millions d'euros par an, soit 4% du montant annoncé"

Les universités gèreront donc elles-mêmes leur placements financiers. Inquiétant ? Le site rappelle que quand la crise des subprimes a frappé Wall Street fin 2008, "la prestigieuse fac d'Harvard a perdu 12 milliards de dollars, pour un total de 90 milliards vaporisés par les universités américaines en placements à risque".

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