Gaza : "contrôle image illusoire"
La Une, plus trois pages en début de journal sur la guerre à Gaza, dont une page consacrée au blocus médiatique et aux tentatives de contrôle des images dans Libération de ce mardi 6 janvier 2008.
"Les autorités israéliennes tiennent à l’écart les journalistes et correspondants étrangers des combats en cours. Seuls les journalistes vivant en permanence sur place, en grande majorité palestiniens, fournissent les informations et les images qui parviennent aux rédactions du monde entier. Résultat : un conflit comme assourdi, couvert de loin, en raison du nombre très limité d’images disponibles, et des sources considérées comme relativement peu fiables, car partie prenantes directes du conflit. «Nous avons toujours pu travailler à Gaza, cette situation est intolérable. En tant que pays démocratique, Israël devrait nous donner un accès illimité à ce qui se passe», estime Glenys Sugarman, secrétaire générale de la Foreign Press Association (FPA), qui regroupe les journalistes étrangers travaillant en Israël." "Eric Deroo, chercheur associé au CNRS, analyse les enjeux de la guerre des images à Gaza." explique le deuxième article : "Pourquoi Israël bloque-t-il l’entrée des journalistes étrangers ?" Réponse : " Les états-majors, et pas seulement à Tel-Aviv, ont parfaitement intégré le fait que l’image est un élément clef de la guerre, qui peut faire basculer l’opinion. (...) les hiérarchies militaires occidentales interdisent ou surveillent étroitement l’usage du portable par leurs soldats. Mais il est impossible de faire la même chose avec les civils ou les humanitaires. La guerre à huis clos n’existe pas, surtout aujourd’hui, quand à peu près tout le monde a les moyens de prendre des images." |
Pour tout savoir des intox qui se multiplient dans cette guerre de Gaza, plongez-vous dans notre nouveau dossier, Israël mène la bataille de l'image.
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