Femme de chambre agressée à Paris : enquête "bloquée" (Parisien)
Brève

Femme de chambre agressée à Paris : enquête "bloquée" (Parisien)

Le parquet de Paris relance une enquête sur l'agression sexuelle d'une femme de chambre guinéenne de l’hôtel Park Hyatt Vendôme, en juillet 2010. Des "blocages" avaient empêché l'audition de l'auteur présumé, membre de l‘entourage de la famille princière du Qatar, et la plainte avait été classée sans suite, révèle Le Parisien.

"Dans sa plainte déposée le 28 juillet 2010, la femme de chambre a détaillé les faits survenus quelques heures plus tôt dans la suite du Park Hyatt. Il est 19 heures ce jour-là et Diane, employée guinéenne née en Côte d’Ivoire, entre dans la chambre pour le ménage. Alors qu’elle vient de faire le lit et qu’elle se dirige vers la salle de bains, un homme présent dans la suite l’enserre par-derrière avec ses bras (...) attouchements sur les seins, à travers son pull, et sur les fesses de la jeune femme en passant ses mains sous sa jupe. D’après le témoignage de Diane, son agresseur aurait alors fermé la porte de la salle de bains derrière lui. Pour se défendre, Diane aurait saisi la douchette pour asperger l’homme, qui aurait alors baissé son pantalon pour se masturber devant elle. (...) L’arrivée d’autres personnes dans la suite, des membres de la famille de l’agresseur, a mis fin à l’agression."

"D’après une source proche de l’enquête, il y aurait eu une incompréhension entre la femme de chambre et la direction de l’hôtel sur l’exacte gravité des faits et sur la nature sexuelle de l’agression."

Le "suspect clairement identifié n’a pas pu être entendu. Une source judiciaire évoque aujourd’hui des « obstacles diplomatiques »"

L’affaire DSK "aurait amené la femme de chambre à se manifester à nouveau très récemment"


 

Le Parisien samedi 11 juin 2011

 

Dans une interview diffusée par BFM TV ce samedi, la plaignante, présentée sous le nom de"Diane", et qui témoigne visage caché, accuse la direction de l'hôtel de ne pas avoir prévenu la police. Elle dit avoir été reçue par un conseiller de la famille princière qui se serait excusé, et n'aurait pas nié les faits. "Diane" ajoute qu'elle est allée porter plainte : le commissaire lui aurait demandé si elle "voulait laisser tomber cette affaire", en lui disant qu'il la classerait de toutes manières, car "ce sont des gens riches, et qu'on ne pouvait rien".

Le saisissant parallélisme de ce fait-divers avec l'affaire DSK risque de ne pas échapper à la presse américaine. Plusieurs éditorialistes US n'avaient déjà pas manqué de souligner les différences de traitement des "puissants" par les deux systèmes judiciaires.«Je suis fier de vivre dans un pays dans lequel une femme de ménage peut faire débarquer un dirigeant international d’un avion en partance pour Paris. Si ce genre de chose est impossible en France, eh bien honte à la France et honte à (Bernard-Henri, ndlr) Lévy pour penser différemment» écrivait par exemple Jonah Goldberg du National Review.

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