"Faire sauter Estrosi" ? Avertissement CSA à Mermet
"De tels propos, à l’égard d’une personne nommément désignée, méconnaissent l’article 1er de la loi du 30 septembre 1986 ainsi que l’article 5 du cahier des charges de la société Radio France relatifs au respect de la personne humaine et de sa dignité." "Par ailleurs, dans cette même émission, le 10 mars 2010, des propos radicaux ont été tenus par une personne interviewée au sujet de son mouvement, L’Arme révolutionnaire marxiste, propos qui sont susceptibles d’être considérés comme portant atteinte à la liberté d’autrui, à la dignité de la personne humaine et à la sauvegarde de l’ordre public. De tels propos sont également en contradiction avec l’article 1er de la loi du 30 septembre 1986 ainsi que l’article 5 du cahier des charges de la société Radio France. Le Conseil a rappelé au président de Radio France que les journalistes sont tenus d’intervenir pour modérer les propos d’un intervenant à l’antenne lorsque celui-ci tient des propos pénalement répréhensibles." |
LePoint.fr cite le message de l'auditrice diffusé à l'antenne "Qu'il y en ait un qui fasse sauter l'usine, mais avec les patrons dedans. Et on peut même mettre Monsieur Estrosi qui trouve ça inadmissible. On ne l'a pas entendu dire, quand Joyandet a pris l'avion à je ne sais quel prix, que c'était inadmissible. Allez qu'on foute tout ça au milieu, qu'on les fasse sauter et que ces gars ne baissent pas la garde, qu'ils continuent, qu'ils fassent sauter tout le bordel."
LePoint.fr explique qu'Estrosi a saisi le CSA : "le ministre est renseigné sur tout ce qui se dit de lui grâce aux relevés opérés par l'institut TNS media intelligence. En découvrant les propos de l'auditrice, son sang ne fait qu'un tour. Dès le 7 avril, il rédige un courrier à Michel Boyon, le président du CSA, dans lequel il dénonce l'attitude de Daniel Mermet, lequel «a jugé utile de diffuser un message d'auditrice qui n'est autre qu'un appel au meurtre !, écrit-il. N'est-ce pas extrêmement choquant qu'une radio, du service public qui plus est, donne crédit et diffuse ce type d'odieux et dangereux message ?» (...) Contacté par lepoint.fr, Jean-Luc Hees, le patron de Radio France, n'a pas encore pris soin de déterminer quelle suite il entend donner à cet "avertissement ferme" afin d'éviter qu'à l'avenir France Inter n'appelle à éliminer de la surface de la terre untel ou untel, qu'il soit ministre ou simple particulier."
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