"«En France, les gens n'ont pas apprécié la manière dont il a été traité par la presse», explique Amandine Atalaya, correspondante de la première chaîne d'information en France, TF1. (...) «Cela l'aide» et le New York Post, en particulier «a joué un rôle» dit-elle", en référence aux unes d'abord très accusatrices du journal. Depuis le changement de ton du procureur, le Post s'en prend désormais à l'accusatrice de DSK, affirmant qu'elle est une prostituée.

"Maintenant qu'il a peu de chances d'affronter un procès, ses conseillers n'hésitent plus à exprimer leurs critiques face à ses persécuteurs médiatiques. «Il a été particulièrement choqué par les photos de lui menotté, et toute la couverture de sa vie privée et de la situation économique de sa femme», dit William Taylor, un avocat de DSK basé à Washington. «Les gens pensaient-ils qu'il était coupable ? Sans aucun doute», ajoute Taylor.

"Les supporters de DSK «pensent qu'il n'a pas eu un traitement équitable» et aimeraient bien voir certains tabloïds manger leur chapeau"indique-t-il.

Le jour de l'inculpation de DSK, le procureur Vance a annoncé, sur les marches du tribunal, que les preuves contre DSK "accréditaient des actes sexuels non consensuels, forcés" : "Cette déclaration de moins de deux minutes a suffi à alimenter le déchaînement des tabloïds", raconte le Washington Post. Ensuite, Vance, qui parle très bien français, a systématiquement refusé toutes les interviews, mais d'autres ont parlé, et les avocats de DSK ont protesté contre des fuites policières.