Dati-la-nulle
En quelques jours, s'est déchainé l'orage de la disgrâce. Hier, poussée à la faute, elle a valdingué dans le décor, à l'Assemblée, à propos de l'annulation du mariage de Lille. Et ce matin, la France entière se délecte des bonnes feuilles, publiées par Le Point, d'un livre sur Bruni. Il parait que Bruni a exigé de Dati qu'elle cesse d'envoyer des textos matinaux à monmari. Il parait que Carla, faisant visiter à Rachida la chambre conjugale et lui montrant le lit, lui a lancé Tu aurais bien aimé l'occuper, hein ? Et de crainte que ça ne suffise pas, L'Express, organe central du carlabrunisme, consacre sa cover à ses caprices. Trop nulle, décidément.
Est-elle nulle ? Si elle l'est, si Sarkozy a trompé le pays sur ses qualités essentielles, elle ne l'est pas davantage aujourd'hui qu'hier, quand les hebdos consacraient au Symbole leurs Unes énamourées. Si elle est nulle, on aurait bien aimé que les journalistes l'établissent, preuves à l'appui, par exemple en racontant dans le détail sa nullité parlementaire. Mais non. La disgrâce n'a pas besoin de preuves.
On est à la fois terrifié et fasciné, de la violence du lynchage qui s'annonce. Mais Dati n'est pas Martinon. Disgrâciée, répudiée, elle sera encore plus photogénique qu'en pleine lumière. Pour elle comme pour nous, le parcours est sans issue.
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