Dati, fantasme "éroticolonial" ? (Slate.fr)
"Rachida en Dior. C'est une allitération qui fait sauter la tête d'un tas de journalistes; ils s'en repaissent, ulcérés" : Blandine Grosjean, de Slate.fr, s'attaque dans un billet paru hier au comportement d'une partie de la presse française vis-à-vis de la garde des Sceaux. Pour elle, certain-e-s journalistes cultivent des préjugés racistes. "En France, on aime — les journalistes se croyant féministes surtout — les femmes arabes courageuses qui militent contre le voile et les mariages forcés, s'habillent moderne mais pas trop mode et nous invitent à manger le couscous lorsqu'on fait un reportage sur les sales gosses de banlieues (leurs voisins, leurs frères, leurs fils). Dans un sens, Fadela Amara correspond mieux à ce qu'on attend d'une Arabe qui s'intègre en restant à sa place."
L'article paru sur Slate.fr – site fondé par Jean-Marie Colombani – pointe du doigt les deux livres parus récemment sur Rachida Dati (Belle-Amie, de Michaël Darmon et Yves Derai et Du rimmel et des larmes, de Jacqueline Rémy), mais aussi le site Mediapart – fondé par Edwy Plenel – qui avait, en mars 2008, consacré un dossier aux "folles dépenses de la ministre Rachida Dati" : "Le fait que la rédaction d'un site ait décidé il y a deux ans, d'investiguer sur ses frais de représentation, et seulement les siens, que des auteurs d'articles et de livres sous-entendent sans jamais donner leurs sources qu'elle ait «couché» pour en arriver là, c'est misogyne — mais à quoi bon le relever — et c'est un fantasme «éroticolonial» doublement stigmatisant."
Sur le sujet du traitement médiatique du parcours de Rachida Dati, regardez aussi notre émission : Dati-bashing : où sont les lignes jaunes ?
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous