CSA, salaire doublé ? Faux
Brève

CSA, salaire doublé ? Faux

Le nouveau président du CSA, Olivier Schrameck, a-t-il vu son salaire doublé par rapport à son prédecesseur Michel Boyon ? C'était la polémique du lundi matin sur les réseaux sociaux et dans quelques médias. En fait, Schrameck gagnera exactement la même chose que Boyon.

C'est une information de Direct Matin, relayée par Jean-Marc Morandini (modifiée depuis) et reprise par de nombreux twittos, ici ou là, et même par Florian Philippot (conseiller de Marine le Pen au Front national) qui a lancé la polémique. Selon Direct Matin, l'indemnité du président du CSA, Olivier Schrameck, aurait été doublée par un décret publié au journal officiel le 1er février 2013.

La nouvelle indeminité de fonction est désormais de 100 500 euros. Soit le double de ce qu'indique le précédent arrêté qui date de du 26 novembre 2002.

Mais en réalité, il n'y a pas de changement dans la rémunération. @si, comme d'autres médias, a vérifié l'information. Le Huffington Post et la Tribune arrivent aux mêmes conclusions que nous. Au CSA, on indique que l'arrêté du 1er février "entérine ce qui existait jusqu'au départ de Michel Boyon". Et on ajoute : "C'est une décision ministérielle de 2008 qui avait fixée la rémunération de Michel Boyon à la même hauteur que celle que percevra Olivier Schrameck".

De fait, Boyon gagnait chaque année 184 000 euros bruts si l'on tient compte de l'ensemble des revenus. Outre l'indemnité de fonction (58 000 euros) , il percevait aussi son traitement de fonctionnaire hors échelle (83 000 euros environ) et des primes et avantages en nature (43 000 euros). C'est ce qu'expliquait d'ailleurs Guillaume Evin dans son livre "Le Livre noir du CSA" paru en 2010 aux éditions du Moment.  Schrameck touchera 100 500 euros bruts (primes+indemnités de fonction) + 83 000 (traitement de fonctionnaire hors classe) soit exactement le même total que Michel Boyon et que le président de l'Arcep. De fait, la somme de 100 500 euros qui a fait couler tant d'encre correspond à l'addition des primes et de l'indemnité de fonction que le gouvernement a décidé de fusionner. Ces primes et avantages en nature avaient été octroyés, en douce, en 2008, à Michel Boyon par "décision ministérielle" a expliqué le CSA au Huffington Post. L'opacité de la rémunération des conseillers du CSA n'est d'ailleurs sans doute pas étrangère au déclenchement de la polémique.

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