Crash : des médias allemands ne nomment pas le copilote
. Alors que le procureur de la République de Marseille Brice Robin a révélé en fin de matinée l'identité du co-pilote de l'avion A320, apparemment responsable du crash qui a fait 150 morts mardi 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence, des médias allemands se montrent réticents à publier son nom. Certains ne le citent pas du tout, d'autres ne donnent que le prénom et l'initiale du nom.
C'est le cas du quotidien de gauche Die Tageszeitung, qui ne donne dans son article en ligne qu'une fois son nom en abrégé (Andreas L.) et préfère utiliser le mot "copilote". Pareil pour le site du quotidien Die Welt, qui floute de surcroît la photo du jeune homme... mais donne son âge, 28 ans, et son lieu de résidence. Le site de l'un des trois grands magazines hebdomadaires Focus Online s'en tient aussi à Andreas L.
Article sur le site de Die Welt, 26 mars 2015
Du côté du site Spiegel Online, la rédaction annonce sa décision "de ne pas donner le nom entier du co-pilote pour le moment, ni de montrer une photo de lui", sans expliquer pourquoi. Âge, cette fois 27 ans, et lieu de résidence sont là encore cités. Le rédacteur en chef du site du quotidien Tagesspiegel Markus Hesselmann a par ailleurs lancé une discussion sur son compte Facebook en annonçant sa décision de ne pas nommer le copilote, décision relayée sur le site : "Avons-nous trop de retenue ? Nous hissons-nous au-dessus des autres ? Ou bien cela rime-t-il à quelque chose d'ouvrir la voie pour un chemin différent ?". Hesselmann n'explique cependant pas sa décision. Il envisage juste, dans un commentaire, de "donner le nom plus tard", lorsque plus d'informations auront été délivrées sur Andreas Lubitz.
Discussion Facebook de Markus Hesselmann
Ailleurs, on se pose moins de questions : la Süddeutsche Zeitung et la Frankfurter Allgemeine Zeitung, deux quotidiens d'envergure nationale, nomment explicitement Andreas Lubitz, tout comme la Bild, qui publie en plus des photos du jeune homme et de son domicile surveillé par les policiers. Et dans le reste du monde, Lubitz fait la Une.
(Par Juliette Gramaglia)
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous