CGT et CFDT quittent les Etats généraux
Les quelques représentants de journalistes invités aux
débats des Etats généraux de la presse quittent le navire.
Les
représentants de l'Union syndicale des journalistes CFDT viennent de décider de
quitter les réunions. La raison invoquée a peu de rapports avec le déroulement
même des états généraux, puisqu'il s'agit de l'interpellation controversée de
l'ancien directeur de la publication de Libération, Vittorio de Filippis.
"La coupe était pleine, mais elle vient de déborder
avec l'arrestation de notre confrère, indique le syndicat. Loin des
déclarations élyséennes de bonnes intentions sur la nécessité d'une presse
libre et de journalistes délivrés de la prolétarisation salariale qui est la
leur, la justice a montré en quelle estime l'ensemble des journalistes et des
équipes rédactionnelles seraient tenus demain."
Jeudi dernier, c'était la section journalistes de la CGT, le
SNJ-CGT, qui a claqué la semaine dernière la porte des états généraux,
qualifiés de "simulacre de concertation". Alors que les
commissions commencent à rendre leur travaux, le SNJ-CGT a estimé que ces Etats
généraux n'avaient "qu'un seul but": "organiser le
marché et la rentabilité d'un nouveau modèle économique au seul profit des
actionnaires des grands groupes nationaux et multinationaux, notamment, face
aux progrès du Web et d'Internet".
Mardi, le Syndicat national des journalistes (SNJ,
majoritaire) a lui aussi fait part de ses inquiétudes, se demandant si tout
n'était pas "joué d'avance".
Pour en savoir plus sur ces étranges états généraux, lisez notre dossier
"Silence,
Sarkozy sauve la presse !".
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