Brève
Burqa : Copé se contredit (presse nationale)
"Jean-François Copé a annoncé hier le dépôt, début janvier, d'une proposition de loi de l'UMP et d'une résolution visant à interdire d'avoir le visage totalement couvert dans l'espace public" explique Le Parisien.
"Le texte de loi devrait invoquer le maintien de l'ordre public pour interdire à quiconque d'évoluer le visage entièrement recouvert, hors circonstances exceptionnelles (intempéries, carnaval...). (...) En procédant à cette annonce, le patron des députés UMP, pourtant défenseur de « l'hyperparlement », signifie le peu de cas qu'il fait du travail de la mission burqa. (...) Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, juge « prématurée » l'initiative de Copé. (...) la proposition de Copé contredit… Copé lui-même. En juin, le président du groupe UMP s’était félicité que la question fasse l’objet d’une mission parlementaire : « C’est un sujet très difficile, disait-il alors. Je suis très heureux qu’on n’ait pas eu, pour une fois, ce mauvais réflexe de vouloir trouver par la loi la solution » Le Parisien mercredi 23 décembre 2009 |
"Ulcérés par le sort de ces femmes ensevelies sous une toile noire, beaucoup de députés souhaitaient au printemps dernier interdire ce vêtement au nom des droits de l’homme. Mais, très vite, le paradoxe de la burqa en Occident a éclaté : la plupart sont des emmurées volontaires. Sur les quelque 1 900 femmes portant le voile intégral estimées par les services de renseignement, les trois quarts seraient françaises et 25 %, converties. Cette sociologie, jusqu’alors méconnue, a fragilisé les fondements d’une loi sur la dignité de la femme. « On ne peut pas imposer la dignité contre la liberté », a ainsi estimé le professeur de droit public Denys de Bechillon devant la mission parlementaire sur le voile intégral." explique le deuxième article du Figaro.
Le Figaro mercredi 23 décembre 2009
"Dernière séance hier à l'Assemblée nationale avant la trêve de Noël. Et dernier psychodrame à l'UMP, à propos du voile intégral et de son interdiction. Faut-il voter une nouvelle loi ? Ou suffit-il de veiller à la bonne application de l'arsenal législatif existant ? JeanFrançois Copé a tranché : ce sera une loi. C'est l'ex-ministre de la Ville d'Alain Juppé, Eric Raoult, qui provoque le débat lors de la réunion à huis clos du groupe. «On n'envoie pas des soldats français en Afghanistan pour tolérer des burqas partout !» lance le député de Seine-Saint-Denis. Le ton est donné. «Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France !» renchérit Pascal Clément, député de la Loire. Entendant cela, Nora Berra se lève et part en claquant la porte."
Libération mercredi 23 décembre 2009
Un élément pour notre dossier Voiles, burqas: danger, inflammable!
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