Attac et l'audit de la dette publique
Brève

Attac et l'audit de la dette publique


Thomas Coutrot


Attac attaque ! Geneviève Azam et Thomas Coutrot, membres de l’association, se dressent "contre le discours dominant sur la dette publique" dans une tribune du Monde datée de samedi, tribune cosignée par le philosophe Etienne Balibar, la sociologue Dominique Méda et le politologue Yves Sintomer.

Les auteurs reviennent sur un fait qui semble entendu : nous dépensons trop. Or, disent-il, c’est faux : "selon le rapport sur «La dépense publique et son évolution», publié par Bercy, la part des dépenses publiques dans le PIB français est passée de 52,8 % dans les années 1990 à... 52,9 % dans les années 2000." Et d’expliquer le gouffre de la dette et des déficits publics par une réduction des recettes abyssale : "Le manque à gagner annuel dû aux exonérations et baisses d'impôts consenties dans les années 2000 est chiffré par Gilles Carrez, député UMP et rapporteur du budget, à plus de 100 milliards d'euros."

Les signataires ont une solution alternative : "la clé de la situation réside dans une réforme fiscale redistributive, couplée à une cure amaigrissante et une mise sous tutelle... du secteur financier." Mais même avec cette clé, "la réforme fiscale n'épongera pas la dette"  (de toute façon, c’est loin d’être gagné comme on l’a vu ici ou ici).

Les auteurs entendent donc redonner de l’élan au grand audit de la dette publique lancé en octobre, sur le même principe que l’initiative grecque, objet du documentaire Debtocracy dépiauté sur @si, avec l'espoir de "refonder la démocratie dans le champ politique, par un recours intense aux mécanismes de la démocratie directe (initiatives citoyennes, référendums révocatoires...) et de la démocratie délibérative (conférences citoyennes, deuxième Chambre tirée au sort...)".

Rien de bien nouveau dans cet appel mais à l’heure où se profile un troisième plan de rigueur pourtant exclu par Sarkozy lors de ses vœux, les voix alternatives sont salutaires. Et quand bien même le plan de rigueur III ne serait pas de sortie, la perspective d’une TVA sociale ou encore la non-augmentation du taux du Livret A équivalent de fait à un serrage de ceinture. Et ce n’est qu’un début.

Thomas Coutrot, ce nom vous dit quelque chose ? Vous l’avez sûrement vu ici-même en compagnie de Frédéric Lordon, lors de l'émission consacrée à la démondialisation

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