Allemagne : pression présidentielle sur Bild
C'est le quotidien Süddeutsche Zeitung qui a révélé l'information dans un article publié en bas de Une, hier : le 12 décembre, Wulff a laissé un message menaçant sur le téléphone mobile du rédacteur en chef de Bild, Kai Diekmann. Le journal s'apprêtait à publier une enquête sur un prêt immobilier accordé à Wulff avant qu'il ne soit nommé président, en juin 2010 : 500 000 euros à un taux très avantageux (2%), pour acheter une résidence à Burgwedel, près de Hanovre (en Basse Saxe, Etat dont Wullf était alors ministre-président). Süddeutsche Zeitung ajoute que Wulff a aussi téléphoné, en vain, à Mathias Döpfner, président du directoire des éditions Springer, le groupe de presse qui édite, entre autres, Bild. L'éditeur n'a pas cédé, pas plus que le journal, qui a publié l'enquête comme prévu. Aujourd'hui, Bild confirme l'information, en précisant que le président l'avait menacé de poursuites judiciaires. Le journal avait choisi de ne pas évoquer ces pressions, et le président s'était excusé deux jours après. |
L'histoire fait la Une de la presse allemande nationale (Die Tageszeitung) ou régionale (Alt-Neuottinger Anzeiger), qui montrent une photo du président.
"Un appel en colère", titre Der Tagesspiegel avec une photo d'un voyant signalant un message téléphonique. "Wullf a menacé Bild", titre Morgen.
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