la presse dominicale : haro sur le "mari polygame"
Brève

la presse dominicale : haro sur le "mari polygame"

Plusieurs médias dominicaux ont mutliplié les notations et les qualificatifs péjoratifs sur Lies Hebbadj, le conjoint de la "conductrice voilée" de Nantes, dont le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a dénoncé la "polygamie".

"Le compagnon de l'automobiliste voilée et verbalisée est-il polygame? La communauté nantaise se retrouve aux prises avec la polémique. Le malaise est évident." écrit le site du quotidien Presse Océan (Nantes), qui consacre deux pages à cette affaire dans son édition dominicale. La Une est titrée "Embarras chez les Musulmans" et on retrouve le même titre sur le site "Nantes: embarras chez les musulmans (vidéo)". Mais aucun élément concret ne vient étayer le titre de Une, sur "l'embarras" de Musulmans de Nantes.

Le site du quotidien régional, par ailleurs, a mis en ligne une vidéo dans laquelle on voit Lies Hebbadj refuser de s'exprimer, tant qu'il n'aura pas consulté son avocat.

"Les associations des cinq mosquées musulmanes de Nantes ont remis un communiqué hier, en pleine polémique autour du compagnon de la jeune femme voilée et verbalisée à Nantes le 2 avril. (...) Dans leur communiqué, les associations regrettent que "les musulmans et l'islam soient une nouvelle fois fortement médiatisés par rapport à un évènement insignifiant. Nous considérons que la verbalisation d'une conductrice relève des procédures judiciaires courantes. Nous nous indignons devant l'islamisation d'un tel évènement." explique Presse Océan qui a mis en ligne une vidéo montrant une intervention du mari concerné et des réactions enregistrées dans la rue.

Lies Hebbadj compagnon de la conductrice voilée verbalisée
envoyé par presseocean. - L'info internationale vidéo.

Presse Océan dimanche 26 avril et samedi 25 avril.

Le Parisien/Aujourd'hui en France s'intéresse lui aussi à "l'affaire du niqab" à laquelle il consacre sa Une et deux pages, où l'on trouve aussi un article sur le mari de la conductrice.




"« Je n’ai pas sur mon bureau d’enquête terminée », indiquait hier soir Xavier Ronsin, procureur de la République de Nantes, qui précise qu’il n’a été saisi d’aucune plainte des organismes sociaux. Le magistrat souligne que les vérifications au cas par cas, femme par femme, allocation par allocation, vont prendre du temps. (...) Les traces des registres des sociétés font apparaître une première activité commerciale à son nom dans le centre-ville de Nantes en 1996. L.H. y est toujours propriétaire d’un taxiphone, petite boutique à la devanture bleue où l’employé affirme « ne pas vouloir se mêler de (la) vie privée » de son patron. (...)  Pour ces autres commerçants, la polygamie supposée de leur voisin, dont ils épinglent au passage « le nombre impressionnant de voitures », semble une évidence. « Tout le monde le sait, persiflent-ils. On pensait même qu’il organisait des mariages blancs, en prenant son billet au passage. »  (...) Sous couvert d’anonymat, une de ses connaissances dénonce pourtant : « Cet homme a su surfer sur la vague de l’islam. Ce n’est pas correct de jouer avec notre religion. Ici, la plupart des gens se méfient de ce type. »"

Le Parisien/Aujourd'hui en France 26 avril 2010 picto


Deux pages aussi dans le Journal du Dimanche dont une demi-page est consacrée à Hebbadj, multipliant là aussi les notations péjoratives.


Journal du Dimanche 26 avril 2010 "Tant que sa femme a été dans la lumière, Lies Hebbadj était très content, mais depuis qu’il lui a succédé, « M. Niqab » s’épuise dans l’improvisation. (...) Il est d’abord resté terré chez lui, allant simplement de l’un à l’autre des trois pavillons où sont réparties les femmes qui partagent sa vie (quatre, selon le ministère de l’Intérieur ; trois, selon le voisinage) et sa douzaine d’enfants. Une porte bleue, une porte rouge, une porte verte et des jardins entourés de hautes palissades. (...) Lies Hebbadj a pris le volant de son monospace, une Mercedes Vito noire, et s’est mis à faire des rondes aux alentours, proférant des menaces envers les journalistes et les voisins par sa vitre entrouverte. (...) Précédé par trois amis et encadré par deux paquets de muscles, ce barbu potelé est arrivé au rendez-vous: juste à côté d’une boutique de lingerie grandes tailles, devant la boucherie halal El Kaouthar, dont son entourage affirme qu’il est le gérant."

Relisez aussi notre observatoire : La conductrice en niqab: premières questions sur le calendrier de l'affaire

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