Copé /conflit d'intérêt : silence dans Valeurs Actuelles
Brève

Copé /conflit d'intérêt : silence dans Valeurs Actuelles

La première biographie de Jean-François Copé vient de sortir en librairie. Plusieurs hebdos et sites de presse en ont publié les bonnes feuilles. Valeurs Actuelles a eu un coup de ciseaux plus sélectif que les autres.

Sous le titre "Copé, la tactique de l'autodéclaré", l'hebdomadaire Valeurs Actuelles publie un compte-rendu du livre en des termes plutôt flatteurs. A l'exception de ses débuts difficiles en tant que président du groupe UMP à l’Assemblée, l'article est très élogieux à l'égard de Copé, présenté comme celui qui "a réussi à se construire une stature de premier opposant de l'intérieur à Sarkozy, de futur présidentiable". Et Valeurs Actuelles de raconter que "la constitution de son réseau de parlementaires, depuis 2007, est passée du stade artisanal au stade industriel (...) avec 4000 adhérents, quatre-vingt antennes locales". Les témoignages très favorables sont légion : une "bonne centaine de membres du groupe UMP à l'Assemblée seraient "copéistes"", il serait "un peu devenu le vice-premier ministre". Selon Jean-Louis Debré, "pour avancer, il a trouvé la clé : créer le rapport de force avec l'Elysée, valoriser le travail des députés, les sortir du rôle de godillots dans lequel l'exécutif souhaite les enfermer, se porter garant de leur indépendance, de leur liberté. Jean-François Copé leur rend leur fierté".

 

 Sur le livre, la journaliste de Valeurs Actuelles n'en dit pas plus. Pourtant, c'est une autre information de la biographie qui a retenu l'attention de Rue89 et Mediapart : Copé aurait enterré une loi gênante pour son cabinet d'avocat. 

Mediapart explique ainsi que "les auteurs détaillent le travail d'influence – de «haute couture» – fourni par Jean-François Copé en 2009, pour aider à geler une proposition de loi déjà votée au Sénat. Ce texte, soutenu par Rachida Dati (alors au ministère de la justice), prévoyait la fusion entre les métiers d'avocat et de conseil en propriété industrielle (CPI) – une réforme qui permettait aux seconds de se passer des premiers, et risquait de faire perdre pas mal de budgets au cabinet Gide [cabinet d'avocats pour lequel il travaille]...

Selon les journalistes, Jean-François Copé en personne a décroché son téléphone pour appeler Rachida Dati et lui demander de recevoir le patron de l'Association des avocats en propriété industrielle, porteuse des intérêts de Gide notamment... Après la rencontre, la ministre n'a pas bougé. Mais en septembre 2009, Michèle Alliot-Marie (qui avait pris sa succession place Vendôme) a commencé d'émettre des réserves sur la réforme... quelques jours après avoir déjeuné avec Jean-François Copé. Depuis, la proposition de loi n'a toujours pas été mise à l'ordre du jour de l'Assemblée par le groupe UMP – son président invoquant une opposition de raison..."
. Heureusement, les lecteurs de Valeurs Actuelles n’en sauront rien.



Un peu trop de com’ dans la presse et à la télévision ? Sherlock Com' les passe à la loupe

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