Derrière les attaques anti-Aubry, une pique intriguante contre Dominique Strauss-Kahn. Dans le livre Hold-uPS, arnaques et trahisons, les journalistes Karim Rissouli et Antonin André pointent les fraudes supposées dans l'élection d'Aubry à la tête du PS, mais pas seulement.

Page 125, on lit qu'à l'automne 2006, Frédéric Lefebvre, alors chef de cabinet du président de l'UMP Nicolas Sarkozy, fanfaronnait à propos d'une hypothétique candidature à l'élection présidentielle du socialiste Dominique Strauss-Kahn: "Il ne tiendrait pas une semaine. On a des photos, elles existent! On les fera circuler, ça ne plaira pas aux Français!".

C'est le le journaliste Bruno Roger-Petit qui a relevé sur son blog les quelques lignes passées jusqu'alors inaperçues. Il s'interroge, et pose les bonnes questions : "Que montrent ces photos qui déplairaient aux Français? (...) Pourquoi de telles photos sont-elles en possession de Frédéric Lefebvre ou de gens de son camp? (...) N'est-il point déconcertant de voir un responsable politique de haut niveau se vanter de pouvoir monter une opération (que l'on devine sordide) devant des témoins ? (...) Si Lefebvre a tenu ces propos devant des journalistes politiques, comment se fait-il (sauf erreur de ma part) qu'AUCUN d'entre eux n'ait cru bon de les rendre publics à l'époque?"

Comme nous l'avions signalé il y a quelques semaines, Roger-Petit avait déjà repéré que Christophe Barbier lui aussi évoquait des "dossiers" que détiendrait la droite sur "l'ami Dominique Strauss-Kahn", sans préciser de quoi il s'agissait.