Pas rentable : fin du Financial Times Deutschland
Depuis son lancement en février 2000 "le quotidien n'a pas réalisé de bénéfice et il aurait perdu au total 250 millions d'euros. Son tirage dépasse aujourd'hui les 100 000 exemplaires par jour, mais il inclurait près de 40% de livraisons aux compagnies aériennes", notent Les Echos. L’éditeur Gruner + Jahr "cherche par ailleurs un repreneur pour les magazines Impulse et Börse Online ; plusieurs candidats seraient sur les rangs, selon le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le groupe attend pour cette année 15 millions d’euros de pertes de sa division presse économique, dont 10 millions pour le seul FTD", remarque Libération. |
Selon l'AFP, la parution cesserait le 7 décembre. "Ses abonnements et ses ventes en kiosque ont marqué le pas au troisième trimestre 2012", sans oublier que le quotidien, qui n'a jamais été rentable, n'a désormais plus assez de publicité : "la presse économique allemande subit de plein fouet les contrecoups de la crise financière : compagnies d’assurance, banques et investisseurs ont considérablement réduit leur volume d’investissements publicitaires dans un contexte de chute du lectorat, et de concurrence des médias numériques", estime Libération.
Selon la fédération professionnelle BDZV, la part des quotidiens dans le marché publicitaire est passée de 29% en 2000 à 20% en 2011, "avec un chiffre d'affaires publicitaire de € 3,55 milliards en 2011 (-2,2 pour cent)". Entre 2000 et 2012, la diffusion payée des quotidiens allemands a reculé de plus de 23%.
Sur son site, le journal publie une série de commentaires de lecteurs apportant leur soutien ou proposant des solutions pour le sauver ; dont une augmentation de 1 €, alors qu'il coûte actuellement 2,20 €.
L'annonce de la fin du Financial Times Deutschland suit d'une semaine celle d'un autre quotidien allemand, le Frankfurter Rundschau (500 emplois).
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