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Revue "XXI" : clash avec les actionnaires et départs en série

Une crise agite la petite rédaction du magazine "XXI". Depuis janvier, le changement de direction imposé par les actionnaires a poussé au départ trois journalistes sur les quatre qui composaient l'équipe. Les actionnaires, eux, se défendent auprès d'Arrêt sur images.

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Le gros problème, à mon sens, c'est le financement des journaux de qualité dans le monde d'aujourd'hui. Le journalisme d'enquêtes, ça coûte cher. Il est loin le temps où un journaliste d'un quotidien envoyé dans un pays lointain pouvait passer une se(...)

" David Servenay affirme par ailleurs que le bureau de Léna Mauger était le seul disponible lorsqu'il est arrivé dans la rédaction le 3 janvier pour prendre son poste.  " Un gentleman, assurément. A quoi ce comportement se rapproc(...)

En matière de presse il faut beaucoup d'humilité. XXI était une réussite inattendue, l'Ebdo un fiasco .Sur les pure players Internet  A part Mediapart et "notre" ASI, aucune autre réussite.

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J'ai longtemps été lecteur de XXI, depuis le premier numéro en fait. Cette nouvelle m'attriste.

Le magazine a initié en France, le principe du "mook" sur lequel se sont alignées par la suite de nombreuses autres publications, y compris en terme de prix élevé devenu le standard pour ce type de revue. Le succès du concept a entraîner des imitateurs.

Du temps que j'étais lecteur, XXI coûtait le prix d'un livre grand format, ne contenait aucun publicité et très peu de photos, mais une place privilégiée était accordée aux illustrations non mainstream, ce qui était là encore novateur. Autre nouveauté, la rédaction a très tôt développé des reportages en BD. J'ai abandonné ce magazine que j'aimais beaucoup parce que je suis parti vivre à l'étranger et que le temps me manquait pour lire l'intégralité de chaque numéro, ce que je faisais à chaque nouvelle livraison, même quand certains sujets ne m'attiraient pas spécialement.

Il y avait une qualité d'écriture indéniable dans XXI, les textes étaient très longs parfois confiés à des écrivains, et l'approche n'était jamais didactique mais axée sur l'humain. La volonté des fondateurs étaient de raconter un pays par ses habitants. Beaucoup d'articles étaient de ce fait très émouvants.

J'ignore s'il faut parler de tout cela au passé. En tout cas je constate que la mission confiée à David Servenay relève du pur langage managérial, ce qui est à mon sens très mauvais signe.

Le gros problème, à mon sens, c'est le financement des journaux de qualité dans le monde d'aujourd'hui. Le journalisme d'enquêtes, ça coûte cher. Il est loin le temps où un journaliste d'un quotidien envoyé dans un pays lointain pouvait passer une semaine sans envoyer la moindre ligne à sa rédaction, le temps qu'il s'imprégne du pays, qu'il noue des contacts (je ne sais plus si c'est un journaliste du Monde qui m'avait raconté ça). Aujourd'hui il faut être productif d'entrée de jeu. Ce qui ajoute au problème de la baisse des ventes, c'est que les milliardaires qui achètent les journaux ne le font pas par amour du journalisme mais pour acheter de l'influence. Ceux là ne s'embarrassent pas et font au moins cher. Éditorialiser, faire dans l'institutionnel, ça coûte moins cher qu'enquêter (idem pour la télé, d'où la profusion de blablateurs comme Aphatie à qui on ne demande jamais de faire des reportages).
Quand des amoureux du journalisme d'investigation comme Patrick de Saint-Exupéry ou Laurent Beccaria créent des journaux pour faire différemment, ça coûte beaucoup plus cher, sans que les recettes suivent car il est difficile de faire rentrer de la pub pour ce type de journaux et il est difficile de les vendre à leur vrai prix. Du coup, les requins rodent pour racheter les titres flageolants.
C'est donc une politique de financement des journaux qu'il faut mettre en place en même qu'il faut prendre des mesures pour lutter contre les concentrations.
En la matière, il existe des propositions, comme celle de Julia Cagé et de Benoît Huet, analysée ici par Acrimed, ou alors, plus radicale, celle de Pierre Rimbert, du Monde Diplomatique : Projet pour une presse libre.

" David Servenay affirme par ailleurs que le bureau de Léna Mauger était le seul disponible lorsqu'il est arrivé dans la rédaction le 3 janvier pour prendre son poste.  " Un gentleman, assurément. A quoi ce comportement se rapproche-t-il : la Ligue du LOL ou un ministre du gouvernement actuel ? Nouvelle illustration d'un pays qui abdique à des hommes prétentieux et méprisants.  Mise à part la politique, où trouve-ton ce genre de baratineur sinon dans la presse ? Ce qui n'exclut aucune autre profession dans la compétition franchouillarde au succès des incompétents pervers et narcissiques. Voir la maltraitance des supporters de la finale de la Ligue de football.

J'avoue humblement que j'ignorais jusqu'à aujourd'hui l'existence de XXI. 

 Par contre, je ne suis pas étonnée par l'attitude des actionnaires que l'on devrait appelés rentiers et qui ont soif de pognon. Le capitalisme et le fric, voilà les deux mots (maux) de notre époque formidable!

En matière de presse il faut beaucoup d'humilité. XXI était une réussite inattendue, l'Ebdo un fiasco .Sur les pure players Internet  A part Mediapart et "notre" ASI, aucune autre réussite.

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