Convoquer les mémoires des illustres Jarry et Brecht pour composer un opéra-bouffe arrive très à propos pour nous remettre de la morosité artistique et la médiocrités ambiantes. D'autant plus que d'après vos dires, c'est réussi.

Mais combien de personnes sur ce forum peuvent aller voir ce spectacle ? Entre les provinciaux et les pauvres, on n'est pas prêts d'y aller.

Est-ce que ça valait la peine d'en parler ?
Espérons que ça passera à la télé.

"le sarkozysme, tout haïssable et néfaste qu'il soit, fut d'abord ridicule"

Bertold Brecht
La Résistible Ascension d'Arturo Ui :
Indication pour la représentation :

"[...] Il serait bon d'utiliser les physionomies, intonations et gestes caractéristiques des originaux réels, mais il faut éviter l’imitation pure et simple, et le comique ne doit jamais aller sans l'horreur."

Amusant comme ça correspond non ?

Réjouissante aussi la lecture de D'un retournement l'autre", avec les mêmes bouffons dans les principaux rôles : le président, les banquiers, le conseiller n° 1... Seul a avoir un peu de jugeote et de moralité, le conseiller n°2, mais je crois qu'il ne monte pas au paradis des oligarches...

Quid de l'opportunité de l'appelation "bouffon de la 25ème heure" concernant Ribes ?

Le spectacle qu'il offre est plutôt cohérent avec la thématique du "rire de résistance" qui anime le théatre du Rond point depuis un bon moment.
Le compagnonage théatre du rond point - france inter, avec la reception un temps de l'émission de 3D de Paoli le dimanche midi et d'une autre son une autre expression de résistance à la politique en cours depuis 2007 avec la convocation d'une reflexion pluridisciplinaire concernant des sujets sociétaux.

Bref, je vois pas bien...

C'était une farce... Vite dit, la farce pourrait se reproduire durant 5 ans, et pour éviter ça, il faut d'abord un bon candidat PS, et je pense que pour moi, c'est...

http://anthropia.blogg.org

Bah oui, c'était et c'est aussi une farce. Se souvenir du prés' en short escaladant au trot le perron de l'Elysée, avec un sourire niais vers les photographes (on n'ose dire journalistes) et son gros derche à ras du sol ou presque, tout ça pour faire le "prèsdesgens" à défaut de faire "président".

Mais c'est une farce dont nous sommes les dindons.

PS Je continue de m'interroger sur le fait que peu de gens, à ma connaissance, s'interrogent sur le fait que ce soit un média pas de gauche qui sorte cette affaire. Peu, et en, tout cas aucun à droite, ce qui me pousse encore plus à voir là la relance de la guerre des droites. Suffira-t-elle à les faire perdre en 2012 ? Mmmm... il faudrait qu'en face il y ait une vrai alternative. A voir comment les renégats genre Koukouchner se mettent à faire la danse du ventre devant Hollande et consorts sans que ceux-ci ne disent nonméoh, ça va pas la tête, j'ai un doute !

Dès le début le ridicule du personnage et de ses moeurs fut relevé et en dessins et en chansons et en montages photographiques... pas sur scène (si l'on ne tient pas compte des humoristes), en tout cas pas dans un opéra-bouffe...

L'actualité encore fraîche d'hier - bientôt défraîchie donc - nous a appris que la compagne actuelle de M. Hollande aurait fait l'objet d'attentions policières. Et qui nous apprend cela le vilain palmipède ? l'organe "trotsko-fasciste" de Plenel, comme ils disent ? mais non voyons L'Express. Cet Express dirigé par un certain Barbier dont un Vite dit nous rappelait que sa belle écharpe rouge ne trahissait pas un penchant coupable pour un archéo-communisme, mais lui avait été offerte par Carlita, lui qui avait été témoin de la naissance de l'amour pour "chouchou" chez Séguéla, l'homme à la Rolex !

Un petit "acte" pour un opéra-bouffe ?

Il fut injuste,dramatique parfois. Beaucoup en ont souffert qu'ils soient de "la France d'en bas" de la France qui galère mais aussi de celle qui soigne,qui juge ou qui enseigne.Il fut dépensier,favorisant les copains friqués,puisant dans les caisses de l'état de quoi assouvir des désirs de nouveau riche .Avion luxueux,réceptions en tous genres voyages,voyages et encore voyages. Un exemple ,la sauterie donnée au Grand Palais en l'honneur de la foireuse Union pour la Méditerranée.(avec installation onéreuse d'une douche présidentielle.)
Mais il fut aussi ridicule,monté sur un petit banc ou hissé sur la pointe des pieds,ce petit qui se prit pour un grand et sabota l'image du pays. Hilarant parfois dans ses propos en français approximatif et ses gesticulations permanentes.Ses sorties sécurisées à outrance ont montré le hiatus entre ce qu'il est vraiment et ce qu'il croit qu'il est.Ses colères ,ses haines et règlements de compte furent célèbres .
Il est grand temps de le renvoyer à son passé et d'oublier la parenthèse
RIBES A RAISON. UNE PANTALONNADE TRAGIQUE...

Finalement c'est exactement ce qu'est Sarkozy : un pantin vulgaire.
Au service d'une caste.
Aujourd'hui, ça viendrait à l'idée de qui d'appeler son fils Nicolas, hein ?

Mais quand je pense que 53 % de gens ont voté pour ce rigolo, là, j'ai beaucoup moins envie de rire.

Quand on se surprend à rire de rien, et tous ensemble de bon coeur, on explique à sa conscience indignée "bah quoi, on se sentait pas très solide sur ses quatre pieds, seule, et on devait bien faire cette petite concession aux humains qui m'entourent, sinon quoi".
Mais je crois que là tant pis si ça m'exclut, je me retiendrais de m'esclaffer si le "lynchage" de Sarko ne devait être qu'un grand éclat de rire mettant un coup de propre sur tous les scandales de non respect des lois et des institutions dans lequel lui et sa clique nous font baigner ouvertement.

Juste quelques questions (dont je n'ai pas les réponses) :

- JM ribes est nommé par la mairie de Paris et le ministère de la culture, quand doit il être renouvelé ?

- Est ce que JM ribes postule de nouveau à ce poste, en a t'il le droit ?

Si quelqu'un a les réponses, je pense que cela pourra permettre d'éclairer (ou pas) les motifs du metteur en scène (pourquoi maintenant, pourquoi ce sujet).
Au final , on travaille pour celui qui nous paye (ou celui qui nous paiera), le théâtre du rond point vit majoritairement de subventions (50 Etat/ 50 Mairie de Paris).
Je ne sais plus qui disait que la révolution ne sera pas télévisé, il est sur qu'elle n'est probablement pas subventionnée non plus.

Dites-moi, Daniel, y-a-t-il l'escouade d'anciens soixante-huitards avec à sa tête le caporal Glucksmann reniant six fois sa jeunesse au dernier chant du coq Jogger ? C'est ça qui serait crédible et qui ferait rire au Sarkosistan. Tiens, à propos, je suis sûr que c'est votre chronique du Sarkosistan qui a donné envie à Ribbes de construire sa bouffonnerie (Bouffon ? Ribbes ? Il a déjà la taille... lui manque l'envergure de Triboulet - et aussi son bonnet jaune à clochettes - il l'aura). Vous, au moins, n'êtes pas de la "vingt-cinquième heure", soyez-en salué.

Si on laissait les morts enterrer leurs morts? La vie est ailleurs.

Pas plus qu'hurler avec les loups, il ne convient de céder à la facilité de républiricaner, cette autre facilité de meute. Continuer, plutôt, de méditer Jarry dont la représentation de "l'obscénité et la cruauté" du pouvoir est sans doute destinée à demeurer inégalée.

Bonjour
"le sarkozysme, tout haïssable et néfaste qu'il soit, fut d'abord ridicule"
Un peu vite dit Daniel. Le haïssable et le néfaste ne doivent surtout pas être estompés par le ridicule.
Les cadavres et les destructions qu'li a engendré ne sont hélas pas ridicules… et nous mettrons énormément de temps à les régénérer.

Les services de la voirie parisienne n'ont pas attendu JM Ribes pour baliser avec beaucoup de pertinence l'itinéraire vers l'Elysée.