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Commentaires

Quelques lectures décentrées de la crise

Trois lectures pour le week-end. D'abord, un sondage dont vous ne risquez pas d'entendre parler sur France Info.

Derniers commentaires

Très sympa, mais très en anglais : http://www.youtube.com/watch?v=qOP2V_np2c0
En ce qui concerne Jean Quatremer, si je puis me permettre, vous faites un contresens complet.

Il ne souscrit absolument pas à la thèse qui est développée dans le billet qui est la thèse officielle allemande. Au contraire, il prend ses distances comme il l'explique dans une des réponses de ce billet :

Jean Quatremer :
"A TOUS: manifestement, certains ne comprennent pas la différence entre les papiers. Certains sont des reportages, d'autres des analyses informées, d'autres des factuels purs, d'autres des éditoriaux, etc.
Là, pour bien préciser les choses, j'ai titré: vu de Berlin... En clair, j'explique comment le gouvernement a vu la crise. Je précise même dans le papier: "Bref, si l’on en croit le gouvernement allemand, les marchés ont donc été instrumentalisés au bénéfice de l’Allemagne qui a profité de la panique pour imposer un retour à la rigueur, renforcer la gouvernance budgétaire de l’eurozone et ainsi garantir la stabilité à long terme de l’euro. La séquence des mois écoulés n’est pas en contradiction avec cette interprétation qui, si elle est exacte, montre qu’il y a des gens qui ont les nerfs solides en Allemagne."
Donc, je vous livre le résultat de trois jours de reportage à Berlin pour que vous puissiez vous faire une opinion. Je ne partage pas forcément ce que l'on m'a dit, mais il me semble normal de donner la parole à la défense en quelques sortes. Et certains d'entre vous m'accusent aussitôt d'avoir tourné ma veste ou autres sornettes. Je le répète: ici, ce n'est pas la Pravda, je n'ai pas à respecter une ligne. Je vous livre ce que j'observe, même si cela ne va pas dans le sens que je souhaite ou celui que vous souhaitez. C'est cela le journalisme."


Par ailleurs, je constate que vous êtres en train de devenir un admirateur de Merkel. Dont l'action depuis le début de la crise est pourtant proprement affligeante, comme le résume un commentaire écrit par "sav", sous ce même billet de Jean Quatremer.
Et oui !! Pas nouveau le terme socialisme utilisé comme une insulte aux USA .
Il n'y a pas que là au Canada c'est un peu pareil , de mémoire le NPD de Jack Layton
fait un peu office de Modem à la sauce sociale (mais légère la sauce sociale) coincé entre
le parti libéral et le parti conservateur de l'actuel premier ministre Steven Harper .
Bref le Socialisme est loin de la conquète du pouvoir outre atlantique . C'est mieux
en Amérique du Sud . Quand à la mesure phare de "Bling Bling" voulant nous faire
avaler un pseudo contrat de gouvernement avec obligation de résultat j'en suis plié
de Rire !! Rendez vous compte si tous les gouvernements de droite et de gauche
réunis se serait appliquer une pareille règle , ils auraient tous été viré et j'ajouterai
non reconductible et j'ajouterai encore sans rétribution à vie de ministre à la retraite !!
Drôle de voir cet article des Echos (de qui ?) avec le même "inter" comme symbole de la précipitation. Au feu les pompiers, y'a la maison qui brûleeeeeeeeeeee !
Le sondage ne précise pas quelle est exactement la perception par les jeunes Américains du mot "socialisme". Le terme, dans la vie politique américaine, étant généralement utilisé comme une insulte disqualifiante
Pire, il est à peu près interchangeable avec "communisme" aux USA.
Cela se voit d'ailleurs clairement dans l'article wikipédia "socialism" (la version anglaise, donc) :
http://en.wikipedia.org/wiki/Socialism
Les exemples de partis "socialistes" donnés pour la France sont la LCR, le parti communiste et le NPA. Pas le parti socialiste.

Apparemment, un sondage de 2009 donnait 33% de personnes en faveur du "socialism" et non du capitalisme ( http://en.wikipedia.org/wiki/Socialism#United_States ), mais il semble que la définition du mot n'était pas indiquée clairement avant de poser la question, et que certains ont assimilé socialisme à capitalisme régulé. C'est peut-être aussi le cas dans l'étude que Daniel évoque.
Dominique Strauss-Kahn, invité de l'émission «A vous de juger», jeudi 20 mai, sur France 2, mais enregistrée la veille à Washington, s'est montré maître dans l'art de l'esquive. Le patron du FMI, qui eut la haute main sur la confection du plan d'austérité imposé à la Grèce, s'est appliqué à minimiser son rôle sans parvenir toutefois à cacher ses inclinations libérales.

« Le patron du FMI sur France 2 - DSK, maître de l'esquive », par Laurent Mauduit, Mediapart ( accès payant ) http://www.mediapart.fr/journal/france/200510/entre-austerite-et-liberalisme-les-jeux-d-esquive-de-dsk

Extrait :

DSK a donc pris grand soin de ne pas endosser l'impopularité des mesures d'austérité, prises sinon sur la dictée du FMI et de la Commission européenne, en tout cas sous leur supervision. Pour ce faire, il a dû minimiser la responsabilité directe du FMI dans la purge grecque. Car comme Mediapart l'a déjà analysé (voir notre parti pris DSK s'est-il disqualifié pour représenter les socialistes?), ce plan d'austérité n'est pas anodin. C'est un plan économiquement dangereux, puisque multipliant les mesures restrictives, sans offrir à ce pays des mesures de compensation, comme un rééchelonnement de sa dette, ou une dévaluation, il risque de pousser la Grèce dans une déflation de longue durée.

Mais aussi, c'est un plan d'austérité socialement nocif. Car quand on étudie dans le détail les mesures arrêtées contre le peuple grec (les voici, par exemple, telles qu'elles ont été présentées par les sites du Nouvel Observateur, du Monde, ou encore du Figaro), on se rend compte que si quelques efforts seulement sont demandés aux revenus élevés, sous la forme d'une légère amélioration de la progressivité de l'impôt sur le revenu ou d'un durcissement des droits de succession, l'essentiel des mesures d'austérité pèsent sur les salariés et les couches modestes, contrairement à ce que DSK avance.

Blocage des salaires, réforme des retraites, hausse de la fiscalité indirecte, la plus injuste de toutes: c'est le petit peuple qui sera le premier sanctionné, comme s'il avait une quelconque responsabilité dans les excès de la spéculation et les dérives des marchés financiers, qui ont poussé la Grèce au bord de la faillite.

Plus que cela! Alors que Dominique Strauss-Kahn avait toujours pris soin de faire valoir que, sous sa houlette, le FMI aurait plus de doigté que par le passé, qu'il agirait avec moins de brutalité, la Grèce apporte la preuve que la promesse n'a pas été tenue, quoi qu'en dise le directeur général de l'institution. C'est en quelque sorte la patte du FMI «canal historique» que l'on devine dans le plan d'austérité grec.

Certaines dispositions en témoignent tout particulièrement. Le plan grec prévoit ainsi qu'un nouveau salaire minimum va voir le jour pour les jeunes et les chômeurs longue durée. Imagine-t-on qu'en France, Nicolas Sarkozy défende une telle disposition dans le souci d'améliorer, comme disent les technocrates, «l'employabilité» de ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail? Les socialistes français seraient les premiers à dire que le projet est scandaleux, et qu'il vise à ressortir des cartons des projets de sinistre mémoire, comme le Smic jeune d'Edouard Balladur ou le CPE de Dominique de Villepin. C'est pourtant un plan de ce type qu'a patronné le socialiste Dominique Strauss-Kahn.


Vidéo : http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-categorie=EMISSIONS_A_VOUS_DE_JUGER
Et pour une autre lecture - intéressante - de la crise, ce matin, sur France Inter on pouvait écouter ça

Comme quoi les miracles arrivent. Demorand a posé des questions débiles (par exemple je cite : "Susan George, le capitalisme est-il fondamentalement mauvais ?". Quand je pense qu'il a fait Normale Sup j'en suis glacée d'effroi) mais l'invité, pour une fois, a pu dérouler sa pensée, riche, à peu près correctement.
Oui c'est mieux que rien de s'apercevoir aujourd'hui, ou de voir que quelques journalistes français se posent la question du rôle de La France, alors que dès fin février, en pleine campagne électorale pour les régionales, Richard Qwest, le monsieur économie de CNN écrivait sur son blog:

There is also the heavy involvement of French presidential politics. IMF Managing Director Dominique Strauss-Khan might well stand as the socialist presidential candidate against Nicolas Sarkozy in 2012.
The last thing President Sarkozy wants is for Strauss-Khan to be seen as the savior of the Eurozone. So the IMF is relegated to the role of “technical assistance” in helping the European Central Bank and European Commission “monitor” the situation.

http://questmeansbusiness.blogs.cnn.com/2010/02/18/imf-help-for-greece-not-today-thank-you…/

et reprise ici le 20/02

Faut il être aveugle pour ne pas voir cette évidence et continuer de penser que c'est l'Allemagne qui faisait du rétropédalage! Des émissions comme celle d'hier soir en pleine campagne, et l'UMP faisait 15%!

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