Oslo : Libération et le jihadisme à contre-pied
L'art de l'éditorial est un genre difficile, particulièrement quand il s'exerce à chaud, et prend le risque de se lancer dans des hypothèses. Libération a pris ce risque sur les origines des attentats d'Oslo (91 morts, selon le bilan de samedi matin). Dans son éditorial rédigé vendredi soir, François Sergent semblait en effet incriminer le terrorisme islamiste. Il se trouve ce matin pris à contre-pied: la piste jihadiste semble exclue, celle d'un terrorisme purement national, et d'extrême-droite, paraît l'emporter, avec l'arrestation et l'inculpation d'un Norvégien de 32 ans, Anders Behring Breivik.