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les chiens aboient, la caravane publicitaire passe

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Bonjour Alain!
j'ai trouvé ce lien sur le blog Méluche (réactions des lecteurs).
Peut-être ce sera intéressant pour vous au cas où vous ne le connaîtriez pas

http://amnis.revues.org/727http://amnis.revues.org/727
Que nous disent ces photos anciennes assurant la promotion d'une station de radio écoutée par notre fringante jeunesse ? Qu'il est bon de caresser les adolescents et les jeunes adultes dans le sens du poil en se moquant de la sempiternelle ritournelle sifflotée par leurs parents et grands-parents : « De mon temps ça ne se passait pas comme ça », « Et puis ton Coldplay, là, c'est rien que de la copie des Beatles et de U2 », « Crois-moi, c'était mieux avant », etc. Et les images choisies prouvent, bien évidemment, le contraire.

Car aller à l'encontre de ces ritournelles qu'on sait fausses, c'est forcément caresser ces imbéciles de jeunes dans le sens du poil. Ce qu'il ne faut absolument pas faire : ces abjects impertinents vont encore être irrespectueux.

Du moins, à ceux qui sont capables de reconnaître la porte de Brandebourg et le mur, qui ont entendu parler des suffragettes et de l'huile de foie de morue.

C'est à dire aucun : le jeune est par essence inculturé et bête.

Manière de rassurer une jeunesse inquiète de son avenir qui voit des diplômés Bac+5, 6, 7 ou 8 rester sur le carreau, qui assiste en direct-laïve à la télé à des attentats tels celui du World Trade Center et à des catastrophes telles celle de Fukushima. « Allez les jeunes, laissez tomber vos idées noires, tout ça c'est pas grave, demain sera bien, écoutez la radio qui lave la tête, écoutez le mouv' sur 92.1 FM. » Ainsi, en donnant l'impression de parler du monde d'hier et d'aujourd'hui, on vend des pilules anesthésiantes afin de faire oublier que demain, ça craint.

Donc de dire que tout n'était pas mieux avant veut dire que tout va bien aujourd'hui ?

Deuxième remarque : comme le fait fort justement remarque carnetsdacadie plus haut, le Mouv' est loin d'être une radio idiote. Au-dela de passer des émissions culturelles ou politiques ou d'actualité valables, le Mouv' passe d'ailleurs des émissions remontant aux sources de genre musicaux ou de fil d'inspirations diverses (comme Mouv' Generation qui je crois n'existe plus, et actuelle la collection personnelle) qui sont de structure tout à fait semblable aux chronique d'Alain (et c'est tout à leur honneur)...

ALAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIN c'est quoi cette enfilade de clichés sur le jeunes et les radios jeunes ????

Qu'est ce qu'il y a de jeuniste dans la campagne du Mouv' ? Ou de plus scandaleux que l'attitude de considérer qu'un jeune n'est pas fichu de reconnaître le mur de Berlin ?
N'est ce pas, au contraire, considérer que le jeune est un individu qui, quoi que jeune et donc par définition étrange et incompréhensible (du moins c'est ce qu'il semble quand on considère le mépris dans lequel le placent les anti-jeunistes, et l'imbécilité émerveillée dans lequel le maintiennent les jeunistes - puisqu'il semblerait désormais que la référence à la jeunesse soit forcément liée à une idéologie...), peut comprendre des références politiques, s'intéresser à la chose publique, et sortir du "no future" et "no past" ?
Y a-t-il vraiment en France un jeune qui serait assez imbécile pour penser aujourd'hui que tout est rose en France parce que tout n'était pas rose avant ? Vous pensez qu'il y a des gens en France qui n'ont pas remarqué la crise ?

Ces raccourcis me scandalisent et sont à deux doigts de me faire jurer sur les forums (mais ce ne serait pas distingué).

Il se trouve qu'au lieu d'écouter France Inter le matin (ou Europe 1, ou RTL - mais vous n'allez pas me reprocher de ne pas écouter l'un de ces deux-là, non ?), j'écoute la matinale de Radio Nova (encore une radio jeune !!). Eh bien, l'Académie des discours en cartons est très juste dans sa satire, les (jeunes) militants interrogés s'intéressent à des questions d'intérêt général et le tout est de très bonne tenue. De même, faut-il reprocher au Mouv' d'avoir consacré une matinale au "fichier des gens honnêtes", dont personne d'autres n'a parlé, au point que la loi mettant en place cette aberration est passée ?

Alain, ma colère doit être jaugée à l'aune du plaisir que je prends habituellement à lire vos chroniques et à la frustration de voir qu'un certain regard à courte vue sur "léjeuneuhs" vient se nicher là où on ne l'attendais pas.

Ne vous trompez - collectivement - pas : en ce moment précis, les jeunes, dans le monde occidental, sont une génération minoritaire, politisée, et pas contente, vraiment pas contente.
A part celle de la 406, ces pubs ne me déplaisent pas !
Et je trouve que la magnifique photo de ce président africain assassiné pour illustrer une pièce de Tchékhov, cet auteur qui décrit des bourgeois qui se posent des questions existentielles et psychanalytiques, ce n'est pas si con. -Il faut que je vous avoue que Tchekhov m'ennuie à mourir, et que j'ai toujours l'impression de voir la même pièce quelle qu'elle soit.-

Le contraste est bienvenu.
Et pour Home, c'est un peu pareil, je suppose. Je ne connais pas du tout, et je ne trouve rien sur Wiikipédia.
Comme d'habitude, ce moment de reflexion Korkosien a fait s'émoustiller les quelques neurones encore disponibles de mon cerveau. Bien que j'aie bu tout ce que j'ai lu et que l'article dans son entier va dans le sens de mes reflexions habituelles, quelques questions ou idées me sont venues. Les voici :

Impressions/idées en vrac superficielles ou profondes ? Je ne sais ..., elles sont là :

- Je connais une personne qui a fait des études publicitaires. Impossible de lui faire parler du fond en revanche c'est un artiste de l'image un créateur. C'est déroutant pour moi qui aime le débat, mais ce qu'il fait est magique.

- La motivation d'une création fait-elle partie intégrante de la création elle-même ? Est-ce qu'une oeuvre peut exister en dehors de cette motivation ? Plus simplement, est-on artiste quand on ne s'attache qu'au beau, au magique, à l'effet, au surprenant, quoi qu'il en coûte à la morale ou au cheminement ?

- La publicité, peut-elle être un art ? Dans quelle mesure doit-elle être limitée par la "bien-pensance" ?

- Lorsque,volontairement et activement,on ne s'expose plus à la pub, on se formate quand même automatiquement. On s'attache à des produits, des marques, parce qu'on a des préjugés fondés ou infondés, positifs ou négatifs. En fait, on a une agence publicitaire intrinséque, notre propre représentation du monde. La pub est comme un champs magnétique qui ferait s'écouler nos reflexes de façon plus organisée. Alors quel est le problème : le champs magnétique publicitaire ou notre incapacité à remettre en cause nos préjugés ?
Ce qui est lamentable, c'est qu'on ne puisse même pas s'amuser à graffiter sur ces pubs... sans s'exposer à se retrouver au poste !
Le monde marchand a gagné ;o(...
"Là aussi c'était le bien commun, une partie de notre culture, qu'on détournait à des fins bassement mercantiles"

et là aussi

Versons une larme!
à chaque campagne son bidouillage !
du temps de Staline, on retouchait la photo pour masquer un assassinat, ni vu ni connu : Lejov !...
et hop !

puis vint l'ère du photoshop : histoire de bourrelet dans le même temps que l'ère du botox qui modifiait les visages au point de ne plus les reconnaîte parfois : le couple présidentiel en campagne (botoxé(e) et photoshopé(e) par ELLE.FR vous pouviez prendre le métro sans être reconnu(e)... forcément !!)

pour cette campagne il semblerait qu'une nouvelle technique soit d'actu...enfin datée....: le vintage ?!!
parait que pour plaire aujourd'hui faut avoir l'air customisé, retromanié !!

bof, je sais pas trop, mais pour moi, retouché, photoshopé, botoxé ou customisé, notre petit père des riches a toujours l'air d'un sacré menteur !..
vintage ou non, j'ai toujours autant envie de l'envoyer palmer définitivement au Cap Nègre à défaut de Sainte-Hélène, lui et ses mensonges customisés !.....

merci m'sieur Korkos pour cette chronique qui nous dit bien à quel point le pekin de base est pris pour un abruti qui ne s'interresserait toujours qu'à la forme et non au fond !...
c'est pas passqu'à la télé ils font des noeuds dans le linge pour nous prouver à quel point O-:-O lave plus blanc que la ménagère de plus ou moins 50 ans fait des noeuds dans son linge avant de le laver non mais !!
quoique !...
Certes, cette campagne est cynique, et l'impression de lavage de cerveau insupportable, mais il n'y a rien de neuf sous le soleil !
Mais ces affiches auront peut-être le mérite, accidentellement, de rappeler à certains qu'en effet, non, tout n'était pas mieux avant. Et si les exemples choisis sont caricaturaux (on aurait aussi pu citer les crèmes de beauté au radon), ils en existe des milliers d'autres qui prouvent la même chose.
Quand au jeunisme, s'il est condamnable, son contraire l'est tout autant, dans un pays où environ 25% des jeunes sont au chômage (avec la même proportion chez les plus de 50 ans, il me semble)...
Enfin, je tiens à rappeler que notre cher président a été élu en partie car la populations de vieux (pardon, de seniors), traditionnellement conservatrice, n'a jamais été aussi importante dans notre pays. Je constate tous les jours à quel point la génération dite des soixante-huitard (en tous les cas les classes moyennes et supérieures) est une génération gâtée (chômage faible, peu de contraintes écologiques, immobilier accessible, etc..), de l'avis de laquelle on se passerait bien lorsqu'il s'agit de commenter les difficultés que rencontre actuellement la société.

Et puis, quitte à nous agresser, j'aime autant que ce soit avec de belles photos en noir et blanc, même légèrement trafiquées, qu'avec des montages numériques montrant des femmes plus ou moins dévétues.
Maître K, vous avez fait une cure de Stiegler, foi de Kanelos !
notons le machisme de la pub peugeot.C'est l'homme qui conduit et la jeune femme qui attend.Imaginons l'inverse
La caravane humaine au Sahara du monde,
Par ce chemin des ans qui n'a pas de retour,
S'en va traînant le pied, brûlée aux feux du jour,
Et buvant sur ses bras la sueur qui l'inonde.

Le grand lion rugit et la tempête gronde ;
A l'horizon fuyard, ni minaret, ni tour ;
La seule ombre qu'on ait, c'est l'ombre du vautour,
Qui traverse le ciel cherchant sa proie immonde.

L'on avance toujours, et voici que l'on voit
Quelque chose de vert que l'on se montre au doigt :
C'est un bois de cyprès semé de blanches pierres.

Dieu, pour vous reposer, dans le désert du temps,
Comme des oasis, a mis les cimetières :
Couchez-vous et dormez, voyageurs haletants.

Théophile GAUTIER
Tiens, trouvé aussi cette pub nauséabonde... pour un déodorant chez XXX (pas envie d'écrire le nom de l'enseigne):
http://blog.emceebeulogue.fr/public/mai-68-pub-detournee2-wb.jpg
Ben oui, « tout n’était pas mieux avant », sauf les pubs dans le métro, avant que Métrobus n’y affiche sa couennerie cisailleuse à répétition.

Ce qui n’exonère pas le Mouv’ de son cynisme jeuniste. Ah le jeunisme commercial. Il convient de convaincre [s]les pigeons[/s] les djeuns que tout ce qui faisait la vie de papa de maman de pépé de mémé c’était de la daube. Et donc qu’il faut se ruer, sans réfléchir, sur la nouvelle daube qui vient de sortir et qu’on doit, nous les Mouv’ et autres marchands, vendre. Et tant pis si cette daube est « mieux qu’avant » càd pire, si les rappeurs à gourmettes ne valent pas mieux que Georgette Plana, si « Je nic les flics » ne vaut pas mieux que « Riquita jolie fleur de Java».

Jeunisme qu’on retrouve dans le bégaudisme, cette pratique pédagogique qui jette aux cagoinsses Montaigne et Racine pour les remplacer par Hervé Vilar et François Bégaudeau.

PS L’affiche du film de Dujardin était réellement vulgaire, cette photo est hélas magnifique. Elle aurait été moins belle (enfin, moins terrible) si le gosse avait eu un rictus de haine à la Diane Arbus au lieu de ce sourire d’ange…

PS J'ignorais que les fil!es Doisneau avaient prostitué leur père à Pijot. Ayez des enfants, je vous jure !
Après la série des pièces de deux zeuros d'Anne-Sophie, celle des stations de métro d'Alain.
Deux photographes aux approches opposées, la première privilégiant la sophistication de la mise en scène, le second s'attachant à une réalité brute et sans fard, miroir renvoyant l'image glacée de lieux de solitude dans lesquels on se sent très seul.
NB. Ce sont mes premiers pas de critique d'art, mais j'essaierai de faire mieux la prochaine fois.
Je ne crois pas tout à fait au cynisme du Théâtre des Amandiers. En tout cas pas pour la première affiiche représentant Sankara.
Martinelli (le directeur des Amandiers) a mis en scène Mitterrand et Sankara (texte en alexandrins de Jacques Jouet réinventant leur entrevue) avec la femme de Sankara en comédienne. Je crois également qu'elle a joué Phèdre sous sa direction (ou celle d'un collaborateur, je n'arrive pas à retrouver l'info).
Ma première réaction, quand je vois l'affiche : c'est un clin d'oeil, voire un hommage.

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