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Impôts : qui pigeonne qui ?

Une fronde de pigeons ? Un gouvernement qui pond un budget anti-entreprises ? Des créations de start-ups tuées dans l’œuf ? Ne cherchez pas la coquille, c’est l’emballement économique de la semaine, couvé sur Twitter et qui vient d'éclore au 20 Heures.

Derniers commentaires

Je parie que la photo de l'enfant avec les pigeons a été prise place Syntagma à Athènes...
ça fait des siècles que les "investisseurs " les rentiers de tout poil tiennent le même discours. Tellement usé, tellement galvaudé que n'importe quel gouvernement de gauche devrait avoir les arguments pour les contrer.

quand la Colombie devint indépendante en 1821, les 1 ou 2 % de population propriétaire de 90 % du pays refusèrent de payer le moindre impôt, avec les moyens de leurs milices privées pour s'opposer au jeune gouvernement qui dû s'endetter pour construire les infrastructures.
jusqu'au XXème siècle. ET l'arrivée de nouveaux " produits" made in FMI.

Ce ne sont pas les pauvres qui ont besoin de l'investissement des riches, mais le contraire. Qu'est ce qu'une maison bourgeoise sans domestiques ?
Ce mensonge asséné tellement de fois qu'il devient de plus en plus difficile à combattre.


Qu'ils s'en aillent tous, donc...
Taxer à égalité le travail et le capital, ce n'est pas taxer les revenus du capital des particuliers de la même façon que les revenus du travail des particuliers. Par exemple, quand un dividende est versé à un particulier, l'entreprise a déjà payé l'impôt sur les sociétés ; si le particulier paye l'impôt sur le revenu au complet sur ce dividende, il paye plus d'impôts sur le capital, et pas autant.

De même, la CSG sur les revenus du capital est supérieure à celle sur les revenus du travail, mais on ne parle pas d'harmonisation sur ce taux-là, juste celui de l'impôt sur le revenu (bé oui, monter comme ça le taux sur le revenu serait hyper mal perçu, et baisser celui du capital, en ces périodes de matraquage fiscal tous azimuts, il ne faut pas rêver...).

Bref, en tant que salarié-actionnaire fondateur de ma boite, je veux bien que l'imposition de mes revenus du capital soit la même que celle de mes revenus du travail, mais pour y arriver, il faut faire une vraie réforme fiscale complète et simplificatrice. Les socialistes nous avaient fait croire qu'ils le feraient, et évidemment, ils ne le font pas, et pas parce qu'ils n'ont pas de support théorique (n'est-ce-pas Thomas Piketty) mais parce que c'est compliqué et qu'ils sont juste trop nuls.
Un petit complément sur le pigeonnage, mais cette fois outre-manche, des salariés de petites entreprises:
Le gvt anglais vient d'avoir une super idée pour aider les PME, c'est le "shares for rights scheme", c'est sorti aujourd'hui.
Les salariés renoncent à leurs droits (comme les conditions réglementaires de licenciement habituelles d'un CDI). En, échange ils reçoivent des actions de la boîte. Et pour les remercier d'avoir ainsi contribué à détricoter le droit du travail... ils ne payent pas d'impôts sur ce que ces actions leur rapportent!

Détails ici en VO:
Workers Can Swap Rights for Company Shares
chouette article, les pigeons pratiquent la lutte des classes, ils ont raison.
Il exagèrent, ils caricaturent, ils ont le soutien de la presse car ils sont immédiatement médiatisés, alors que la Grèce en flamme fait la une partout sauf chez nous. La presse française est atteinte massivement du syndrome Pernaud.
Je n'ai jamais compris quel était le problème si une micro entreprise part à l'étranger, ça fera moins de concurrence pour ceux qui restent en France sur le même secteur d'activité et donc plus de chiffre d'affaire pour ceux qui restent. Ce qui fait l'activité économique, c'est la demande, ce sont donc les consommateurs qu'il faut éviter de voir partir à l'étranger.
Quand à cette mesurette gouvernementale, car il s'agit bien d'une mesurette, elle ne fait que masquer la véritable réforme fondamentale prévue par François Hollande : la fin programmée du Contrat à durée indéterminée : http://www.youtube.com/watch?v=k0h1VB_yxhk
Qui a dit un jour : " c'est pas l'impôt qui tue l'entreprise privée, ni l'entreprise privée qui tue l'impôt, c'est la propriété privée qui tue l'humanité, son espace vitale, sa raison d'être " ?
[quote=si vous nous taxez fortement, on partira à l’étranger]

Sachant que :

- 9 auto-entrepreneurs sur dix gagnent moins que le smic ;
- le loyer moyen à Bruxelles est de 600 euros ;

... ça ne se bousculera pas au portillon.
Les pigeons n'existent pas. C'est la campagne d'une boîte de pub ! Voir ici: http://www.google.co.th/url?sa=t&source=web&cd=5&ved=0CDYQFjAE&url=http%3A%2F%2Fwww.scoop.it%2Ft%2Fgardien-de-la-democratie%2Fp%2F2854450631%2Fvisions-csfa-tribune-de-mr-mondialisation-un-pigeon-peut-en-deplumer-un-autre&ei=fzttUOSgE5DwrQeC84DwCg&usg=AFQjCNH7dqXzA86k3ISnUqnSpzpBl5Ntcg&sig2=rJ92QM83yTi4e1vz6-zSnw
Hé bien moi je suis entrepreneur, et je suis actuellement à la recherche de fonds pour financer mon activité (éco-concevoir des bâtiments... pas d'internet inutile !), et de ce fait je me permets de donner mon point de vue.

Le billet de chamboredon dans la tribune ne vient pas de nulle part, ce type est un financier, et pas de n'importe quel type : un CAPITAL-RISQUEUR, parfois appelé à l'anglaise Venture Capitalist ou VC. Un VC a une activité simple et en apparence très utile pour "l'intérêt général" : il investit dans une jeune start-up qui a besoin de capitaux pour démarrer, et quelques années plus tard, entre 4 et 12 ans en fonction des opportunités de ventes qui se présentent, il revend ses parts le plus cher possible.

On peut pas en vouloir à un VC de vouloir faire de l'argent... et d'ailleurs nombre d'entre vous en plaçant vos économies dans par exemple certaines assurances-vie ou autre conneries dans le genre, participent à augmenter la masse d'argent que gèrent les VC (je passe sur l'impact de vos choix d'épargne, c'est pas le sujet mais il faut en être conscient).

Par contre on peut en vouloir à un VC de nous faire croire qu'il défend les ENTREPRENEURS !!! Son boulot c'est de les faire bosser en leur prêtant de l'argent au bon moment (là où ils sont faibles et ont besoin de capitaux pour démarrer), pour ensuite quasiment prendre le contrôle de l'entreprise en étant en mesure de virer le créateur s'il ne fait pas les choses comme on lui dit.

Le VC fait donc entrer l'entrepreneur dans une logique de valorisation maximale à court-terme... ce qui ne va pas du tout dans le sens de l'emploi ou de la VÉRITABLE création de richesse, mais qui va en revanche à 100% dans le sens de la concentration des richesses et le creusement des inégalités ! Au final le VC empoche un beau pactole, parfois l'entrepreneur aussi mais dans des proportions bien moindres, mais surtout l'entreprise qu'il a créé profite ensuite aux grands groupes qui l'ont racheté (ou aux acheteurs en bourse si la boite est introduite sur les marchés), et c'est de cette manière que les monopoles restent en place. On pourrait pratiquement appeler ça de l'externalisation de R&D non? (bon là j'exagère ok ok).

Il faut enfin dire qu'un VC, quand il prétend défendre les entreprises, IL MENT PUREMENT ET SIMPLEMENT. Il ne finance environ que 1% des dossiers de demandes qu'il reçoit... 99% des entreprises candidates (parce que oui, les entreprises demandent elles mêmes à entrer dans cette logique soit-disant modèle de réussite... ça laisse pensif) ne trouvent pas de financements chez les VC !!! Et encore, les entreprises candidates à un financement en VC ne représentent PAS DU TOUT la masse de toutes les entreprises !!!


DONC chamboredon ET SES COLLÈGUES VC NE DÉFENDENT EN RÉALITÉ QUE LES 1% DE LEURS POULES AUX OEUFS D'OR !!!

...un peu comme un assassin qui défenderait la veuve de sa victime pour imager un peu les choses.


Au final, les entrepreneurs, c'est pas les mêmes personnes que les VC. L'ensemble des VC financent tout au plus quelques centaines d'entreprises par an en France sur des MILLIERS qui se créent ! Et ces gens prétendent défendre les entrepreneurs...

Donc ma conclusion c'est : LOL
Moscovici va rencontrer aujourd'hui les pigeons.
Ce sera intéressant de savoir quelles organisations il va recevoir. Une organisation représentative de qui, de quoi ?
Une organisation anti-racisme-entreprise ? La CGPME ?

Nan, c'est pour savoir s'il suffit de faire du buse sur internet si j'ai envie, avec quelques copains, de baisser mon niveau d'imposition l'année prochaine.

Merci Anne-Sophie ! (L'exploitation des enfants est interdite, ceci-dit…)
Manifestement, les Geonpi n'a rien d'un mouvement spontané mais est sorti d'une boite de communication parisienne nommée Yoops. Il ne s'agit donc pasd'un mouvement spontané mais d'une campagne de relation publique, de propagande quoi.
C'est ici
La réussite est totale, tout le monde en parle et les grands médias ont bien relayé le message.
Le régime fiscal d'auto-entrepreneur permet au quidam de maintenir une activité modeste sans pour autant être dans l'illégalité (travail au noir). Il y a aussi des personnes qui choisissent le bénévolat ou le SEL (système d'échange local)... il faut de tout pour faire un monde.

En tout cas, un auto-entrepreneur est un néophyte de l'entreprise ou un gagne-petit (le beurre dans les épinards).
L'entrepreneur pratique l'eutrepreneuriat : l'action difficile, risquée de développer une entreprise ou de reprendre une entreprise. On perd souvent, et quand on réussit, on crée parfois des choses intéressantes.

En France, c'est l'Etat qui prend les risques (achat de Bull, réussite/échec de Thomson, Alcatel, France Télecom, etc),
qui dicte ce qu'est la Culture (avec un C majuscule). La culture du projet (marchand, sportif, culturel, etc) n'est pas une valeur en France. Pourtant, il existe de nombreux entrepreneurs...
Je viens d'apprendre qu'Hollande alias nabocudonosor veut diminuer le coup du travail des entreprises,en augmentant la CSG à partir de 2013. On peut dire que ça c'est une politique de gôoche! . Alors les pigeons cékii,hein?
Pour mieux comprendre le pourquoi du comment de cette fronde aussi médiatique que spontanée :
Selon Seb Musset : La chose est chapeautée par une boite de com' "spécialisée sur les moyens de manipuler les utilisateurs des réseaux sociaux comme Facebook pour les rendre plus actifs et "rentables" et émane d'une poignée de "personnes en charge de la communication élyséenne sous la présidence de Nicolas Sarkozy". (suivre les liens dans l'article original)
LE SAVIEZ VOUS?

Ma pomme, créateur d'entreprise et investisseur principal de celle-ci, je ne payerai aucun impôt sur la vente de mon capital ou de mon entreprise car j'ai créé une SCOP qui ne permet aucune plus value afin de favoriser le travail et l'outil créé
Et nous sommes plus de 2000 entreprises et 22500 associés salariés dans le même cas
C'est génial : j'ai vu la première image, j'ai cru que c'était une pub intelligente pour un syndicat ! Ces jeunes patrons aiment à se voir en créateur de richesse mais en com, ils ont droit au bonnet d'âne. Signé... un jeune entrepreneur. Qui pense au passage qu'un veritable entrepreneur se soucie assez peu de combien lui rapportera son projet tant qu'il lui rapporte mieux qu'un salaire, et que ces pleureuses feraient mieux à ce titre de regarder la portion de sa part qui s'en va chez l'investisseur plutôt que du coté de l'état. Mais il est vrai que quand on est habitué à flagorner les gens qui ont ce talent immense d'avoir un portefeuille bien rempli, on n'a pas forcément la tournure d'esprit pour constater que ce sont concrètement des gens très peu compétents et très peu utiles (leur argent est utile... eux, moins...) qui quoiqu'il arrive se servent la part du lion. L'état, lui, est bonne fille : on peut en dire bien du mal, il ne vous enlève pas votre CIR pour autant...
Merci beaucoup pour cet article Anne-Sophie.

Juste un truc quand meme sur lequel il faut insister, a mon avis : Dire que augmenter taxation des plus-values sur cession d'entreprise c'est taxer le revenu du capital est un enorme fumigene pour empecher une VRAIE taxation sur le revenu du capital.

C'est un mensonge de ce gouvernement qui tout comme le precedent fait tout pour proteger les plus riches.

C'est d'autant plus debile comme strategie cette taxe qu'elle est suicidaire pour l'economie francaise et la croissance.
Ah, on en voit de belles ! Personne n'a expliqué à votre fils que : 'quand on aime les pigeons, on ne les nourrit pas' ?
Quelle éducation !
On compte dans leurs rangs de nombreux volatiles dont une jeune auto-entrepreneuse qui voit ses rêves brisés par un gouvernement sans cœur.

Lisez ce témoignage, et vous verrez que le ton un rien moqueur de Mme Jacques est un rien déplacé.

La majorité des auto-entrepreneurs que je connais sont des traîne-misère, qui ont autant de rapport avec l'entrepreneur Arnault ou l'entrepreneur Pinault que mon voisin paysan qui mène dix vaches au champ avec un gros agrarien de la Beauce qui commande dix ouvriers agricoles
Anne-Sophie intitule sa chronique : "Impots : qui pigeonne qui ?" et l'illustre avec l'image d'un pigeon.
Je frémis à l'idée qu'elle aurait pu l'intituler : "Impots : qui couillonne qui ?"


Bon, ça va, je m'excuse.
Une petit article étazunien pour qui on passe pour un pays de gauchisses http://www.addictinginfo.org/2012/09/28/france-no-austerity/
Les auto-entrepreneurs n’ont pas totalement tort de protester, car on les a déjà roulés dans la farine. Quand on (la Sarkozie) leur a vanté le statut d'auto-entrepreneur, on ne leur a parlé que des 12% sur le chiffre d'affaire, ça paraissait réglo, c’est en gros l’imposition d’un retraité à 2000 euros/mois. Jamais qu'en plus il y aurait à déclarer ça pour l'impôt sur le revenu et en plus la cotisation foncière. Trois impôts pour une seule activité : bravo !
Ne jamais payer comptant la parole d'un homme politique, attendre pour voir quel pourcentage de vérité elle contient, si elle en contient.

//Dans le projet de loi de finances (et la chose a été confirmée par les députés de la commission), les autoentrepreneurs continueront à être exonérés de tout impôt en cas de chiffre d’affaires nul//

On aimerait que le projet précise à partir de quel montant de chiffre d’affaires fonctionnera l’exonération. Parce que si je m’en tiens à la citation, si les chiffre d’affaire n’est pas nul, soit par exemple un euro, hop, impôt ! Attention, je ne suis pas contre l’imposition. Je dis seulement que le vrai impôt juste est l’impôt progressif, pas le forfaitaire, qui est comme son nom l’indique un vrai forfait (de forban).

Je connais quelqu’un qui est auto-entrepreneur, voici son expérience.

Il n’y a pas eu de recul sur l’appel à cotisation foncière, c’est juste qu’on la lui réclamera en 2013. On a voulu la lui réclamer en 2012. Compte tenu de son activité (vente de brocante sur les vide-greniers au mieux une fois ou deux par semaine, gains moyens 200 euros mois l’année en question pour compléter une retraite, pas de zéro oublié ) avec les 12%, plus la déclaration sur ses revenus, plus cette contribution, il aurais travaillé un jour sur deux pour les impôts ! 50% : Madame Bettencourt apprenant ça serait morte de rire ! Surtout que l’imposition se fait sur les gains bruts, donc ne tenant pas compte de ses frais (achat de marchandise, inscriptions, déplacements).

Inutile de vous dire qu’il regrette d’avoir fait le choix de l’honnêteté (de la naïveté ?), de ne pas avoir continué comme la majorité de ses collègues à faire partie de ce qu’on appelle, sur les forums de brocanteurs, les faux-professionnels !
Quelques liens :
LE MOUVEMENT #GEONPI : CALCULER LES VRAIS CHIFFRES

Quand un mouvement spontané se créé sur internet, j’aime bien démêler le vrai du faux avant de hurler avec les loups, pour voir si ce mouvement a une vraie raison d’être ou si tout ça n’est que mousse médiatique. Cela permet de se pencher sur les faits et d’avoir une base claire de discussion, loin de l’agitation de twitter. (rappelez-vous, pour le “scandale” CFE et les auto-entrepreneurs)

http://www.mariejulien.com/?post/2012/10/02/Le-mouvement-geonpi-%3A-Calculer-les-vrais-chiffres#main

Les pigeons se cachent pour mourir

Ces derniers jours sur le net, la grogne d'auto-entrepreneurs s’est amalgamée à la colère de plusieurs créateurs de start-up. Encouragés par quelques patrons à l'abri du besoin et du Fisc, voilà nos expandables du capital en mode Tea Party à l'attaque en ligne contre un état assassin, ce tueur des richesses qu'ils sont les seuls à créer, nous offrant par là une fascinante opportunité d'observation de l'argumentaire du colombidé libertaré se propageant derrière l'avatar on ne peut plus ad-hoc du nuisible à fiente acide: le pigeon.

http://sebmusset.blogspot.fr/2012/10/les-pigeons-se-cachent-pour-mourir.html
Ce qui m'amuse, dans cette histoire que j'aie un peu suivie, c'est que désormais le modèle court-termiste de la start-up est présenté comme un modèle de création de richesse, alors que le plus souvent ce n'est que de la bulle (ça a eu lieu en 2001, et pour beaucoup de boîtes ça risque d'advenir aussi, au milieu de toutes les bulles actuelles du système financier). Non que certaines start-up ne soient pas innovantes, voire viables, hein, mais simplement que la financiarisation actuelle encourage à créer une entreprise pour la revendre au plus vite, avant qu'elle ne coule parce que le modèle n'est pas viable (et basé sur des salariés-stagiaires), plutôt que de créer une entreprise pour développer les produits sur un moyen-long terme. Dans le premier cas, l'entrepreneur ne crée de richesse que pour sa pomme, dans le second, il participe pleinement à la collectivité, à condition qu'une partie de la richesse produite puisse être redistribuée (ce qui est de moins en moins le cas, à cause de l'optimisation fiscale).

Le modèle-type défendus par ces pigeons, c'est: je crée une boîte sur un modèle économique douteux (essentiellement basé sur la gratuité, donc très dépendant du marché publicitaire, ce qui n'est peut-être pas très payant en période de crise). La boîte ne marche pas, mais l'audience continue de croître. C'est sur la base de l'audience (et d'un savant usage de mots-à-la-con en ing) que je vais pouvoir revendre le tout à un grand groupe, qui lors de la fusion saura éliminer les coûts de doublons (et gardera les stagiaires et les précaires comme base du salariat). Le gagnant: le créateur d'entreprise. Les perdants: les salariés et tout ceux qui ont permis que l'audience croisse. Exemples de gagnants: les fondateurs de rue89, Loïc Le Meur (encore que pour sa dernière aventure, ça a foiré), Charles Beigbeder (il a revendu à chaque fois ses parts avant que les boîtes ne connaissent des problèmes peu après, et que leur valeur ne chute d'autant), Peter Thiel, primo-investisseur de Facebook qui a revendu ses actions dès qu'il en a eu la possibilité (400 millions de plus-values), et qui sait combien la cote de l'entreprise, en baisse constante, est encore très largement surévaluée.

Ceux qui s'enrichissent sur la base de ce modèle sont en fait très rares: en général, les start-up sombrent avant de trouver un acheteur, tant le principe économique de beaucoup d'entre elles est douteux. Celles qui survivent le temps de trouver un acheteur ou coulent peu après, ou revoient grandement la stratégie mise en place par le patron-revendeur et changent complètement d'orientation. Mais surtout, on voit que pour ces pigeons, l'entrepreneur n'est en fait qu'un créateur de richesse pour lui-même: peu importe le destin de la boîte qu'il a crée,l'important, c'est de partir avant que ça ne marche pas.
tea party à la française?
Juste pour te faire remarquer que "cecla s'écrit céçla" en 'tchabo' tsss tsss pas sérieux Miss.
Bon, maintenant je peux lire l'article.
gamma
L'idée géniale des " manifs de droite" est d'ores et déjà remise au goût du jour. Malheureusement, nous qui étions censés avoir le choix entre la règle d'or et la Corée du Nord risquons fort d'avoir les deux.

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