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Commentaires

Guaino contre Plenel, tout sur la guerre des feuilles

C'est à qui brandira le mieux son document. La semaine dernière, le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, a montré, en direct sur France 2, au conseiller présidentiel Henri Guaino les documents censés démontrer l'implication de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Karachi. Cinq jours plus tard, Guaino, toujours sur France 2, présentait à son tour à la caméra l'un des deux documents, en sous-entendant qu'il pouvait s'agir d'un faux. Pause et zoom sur cette feuille de papier qui énerve beaucoup l'Elysée.

Derniers commentaires

mazette que du beau monde à présenter à la prochaine présidentielle sur le flanc droit !!
un ancien repris de justice : Juppé, le nouveau couille-molle qui se retire plus vite que son ombre : Borloo, ou un potentiel présumé-innocent-assassin de Karachi : l'inénarrable Sarko plus menteur que son prédécesseur !...
humpfff et le pire c'est qu'il pourrait bien y avoir encore quelques ....euh je sais plus comment les nommer !!.... pour croire encore en eux ?!!

sur le dossier Karachi, il semblerait que seule la levée du secret pourrait faire avancer le dossier : mais que font donc nos députés ??? pour défendre leurs administrés ils devraient pousser leurs ministres à lever le secret- défense !....
....et s'ils décidaient une fois pour toute d'annuler cette possibilité du secret défense qui ne profite en définitive qu'à couvrir leurs crimes !!!.... on peut rêver non ?

""utilisée de manière totalement inappropriée par les gouvernements"...... "Au nom de quoi et de quel secret-défense le versement de rétro-commissions devrait être passé sous silence", dénonce-t-il, évoquant "les nombreuses affaires judiciaires" dont le déroulement a été retardé - voire empêché -par la classification de documents essentiels, à l'image des dossiers Elf ou des frégates de Taïwan. "Dès que l'on touche à des problèmes de corruption d'hommes politiques, on invoque le secret-défense"
Je l'ai aperçu hier au petit journal il me semble... mais comme j'étais au téléphone, j'ignore totalement de quoi il a parlé ...
Parfait article, Dan.
Merci.

Dans On n'est pas couché, la cerise sur le gâteau c'est que Guaino a été qualifié d'honnête et droit par Ruquier et son équipe à plusieurs reprises.
Comme quoi, ils sont quand même un peu couchés.
Une des choses qui m'a frappée dans ce débat, c'est le regard fuyant de Guaino, visant vers le bas et se dérobant sans cesse
au regard perçant de Plenel qui lui, fixant toujours Guaino droit dans les yeux, essayait d'attirer à lui le regard de ce dernier.

Alors, pas besoin d'être grand clerc pour deviner lequel des deux ment, sait qu'il ment et en a honte.
J'ai donné mon avis sur les techniques de Guaino et de Plene dans le débat de Mots Croisésl, car Mediapart a fait un article avec le podcast du débat, où Plenel expliquait comment il avait commencé le débat, en ne laissant pas Guaino prendre le pas sur lui dès le départ :

J'ai retrouvé le brouillon de mon commentaire :

Dans un premier temps, il faut souligner que Plenel a été favorisé par la situation politique et les évènements récents : le coup de Trafalgar pour la droite qu'a constitué la perte de la majorité au Sénat, ce qui a déstabilisé et Guaino en tant que personne, mais aussi toute sa stratégie rhétorique depuis des années. Laquelle a permis à Sarko, petit tacticien sans envergure et hyperactif, d'accéder au pouvoir par la seule force de la parole.

Mais il fallait un stratège à la hauteur pour débusquer et pulvériser cette argumentation vaporeuse et matoise.

Les précédentes interventions de Plenel à la télévision m'avaient paru peu convaincantes, et son sourire, je dois le dire un peu ahuri, n'encourageait pas à croire qu'il pourrait défendre le morceau avec autant de spontanéité, de clairvoyance, de méthode, et de contrôle. Peut-être était-ce une ruse, ou une façon d'apprendre, en tout cas, c'était finement joué.
Une autre personne qui a été déstabilisée par la situation et la nouvelle donne politique qui en résulte, c'est Calvi . Il sait pertinemment que si les socialos l'emportaient en 2012 aux présidentielles et aux législatives, ils auraient plus de latitude qu'ils en ont jamais eu, ce qui n'est pas bon pour un responsable de la télévision d'état qui a montré pendant ces quatre années un sarkozysme assez débilitant. Et qui de ce fait a perçu Plenel, sans doute à tort, comme un instrument de l'opposition actuelle.

Venons-en au débat en lui-même :

Dès le départ, Guaino essaie, comme tout UMP qui se respecte, de s'imposer comme le chef du débat, et de régler son timing. Il est le chef et les autres doivent se plier, ce qui lui donne un énorme avantage par rapport à l'animateur et à l'autre débatteur. Et lui donne de l'autorité a priori.
Très habilement, Plenel met Calvi devant ses responsabilités en lui redonnant le rôle de décideur sur le plateau, sans essayer de jouer au jeu de qui va commander.
Ce qui a immédiatement plusieurs effets : Calvi est valorisé par rapport à Guaino, ce qui l'encourage à résister.. Celui qui donne le pouvoir de la parole a le pouvoir de fait, et donc dès le départ, Plenel se présente comme le chef de la discussion. Guaino est déstabilisé un peu plus.
Premier round, et Guaino est écrasé par sa propre logique. Il se rend compte que ça va être très très dur.

Puis Plenel montre, toujours avec habileté, que Guaino, même s'il est le rédacteur des discours de Sarko, n'est pas suivi de fait, donc sa parole est dévalorisée, et tout l'avantage d'autorité de Guaino, représentant de la présidence de la république, se délitte, mais il reste ce qu'il est, un représentant du pouvoir.
Guaino fait des réponses stéréotypées, et c'est alors Calvi qui attaque alors qu'il est perçu comme sarkozyste. Plenel réussit à faire passer Guaino pour le représentant de Sarko mais sans légitimité, ce qui va détruire illico et dans la suite du débat, toute la crédibilité de ses propos, et donc celle de l'UMP et de Sarko. Et là, c'est admirablement bien joué, un débat d'anthologie.

Par la suite, l'air goguenard de Plenel en écoutant Guaino, très énervant pour son vis-à-vis, mais pas envers Calvi, permet de déligitimer la parole de Guaino. Cette image est à opposer aux journalistes qui regardent leurs pieds, comme s'ils étaient gènés, et Guaino qui a l'air hagard en écoutant le récit des scandales.
La référence à Shakespeare est magistrale car elle resitue Plenel dans la culture et dans la mondialisation, donc dans la tradition et le modernisme. C'est juste un message pour les cultivés, en passant, qui va faire mouche.
« Je vous défie » dit Guaino. Plenel présente les documents, ce qui fait tomber à l'eau l'emphatisme de l'autre. Cet échange est passé en boucle dans le zapping de Canal +.
Puis réponses de Plenel du tac au tac.
Puis Guaino se rassemble, mais c'est Calvi qui le coupe.
Air exaspéré de Plenel, ce qui fait penser que Guaino dit des bêtises et appuie son propos quand Plenel reprend la parle calmement, et où il appuie bien sur son professionnalisme, puis déroule l'affaire Takkiedine et fait allusion au 4/4 avec lequel Khadafi s'enfuit. L'image est si extraordinaire qu'elle figurera dans le zapping de Canal.

A partir de ce moment, Guaino s'enferre, s'énerve, et se mélange les pinceaux, et Plenel continue ses attaques mine de rien, avec méthode, réussissant toujours à retomber sur ses pieds devant tous les pièges habituels. Calvi, sous des apparences de neutralité, lui tend toutes les bonnes perches, que Plenel a suffisamment de présence d'esprit pour attraper. Il peut ainsi s'expliquer, et traiter Guaino comme il veut. Personne n'est dupe, et miraculeusement surtout pas Calvi, des manoeuvres de Guaino.
L'échange final sur Clearstream montre que Plenel est un peu fatigué, mais il réussit à l'emporter quand même.

Je dis simplement bravo, nous avons assisté à la naissance d'un orateur exceptionnel, qui s'est cherché longtemps mais s'est trouvé face à Guaino et Calvi.

Continuez, M. Plenel, vous êtes l'hommage de la vertu au vice.

Franchement, Mediapart autour de Plenel pourrait se lancer dans le coaching de débat télévisé contre l'UMP, ce serait une grande avancée de la démocratie.
Guaino :Tendre! Il a signé chez Sarko et peut,avec son air de ne pas y toucher mentir effrontément .Je dirai hypocrite et sournois.
Guaino a bien raison de profiter d'une autre tribune à la télé pour défendre le morceau, parce que le soir où il a affronté Plenel à Mots Croisés, il a été complètement laminé du début à la fin. L'habileté de Plenel a été redoutable, comme s'il n'avait fait que ça toute sa vie.

Guaino est quand même très tendre si on le compare à Copé ou à Morano, et il a essayé tous les trucs de l'UMP, mais Plenel a retourné toutes les petites machinations et manipulations rhétoriques contre lui.

Bon, chez Ruquier, il a essayé un autre truc, minable, mais chez un marrant, de gauche qui plus est, ça ne peut pas avoir de grand retentissement.

Bon boulot, Dan,
Ruquier a le devoir d'inviter Plenel pour un droit de réponse.Mais que peut-on attendre de ce bonimenteur qui se réjouit de ses propres vannes ?.Est-ce la place du ministre de l'intérieur ?Pour quelle raison produit-il son démenti devant un amuseur et pas devant un journaliste ?La défense de Guaino,c'est comme les blagounettes d'Hortefeux sur l'intuition.Grotesque et ridicule. En somme,digne de Ruquier.
Si M. Gaino était sûr de ses arguments, il laisserait E. Plenel aller au bout de son discours pour mieux le démonter ensuite. Or, il n'y a pas une seule seconde de silence. M. Gaino essaie de couvrir la voix de Plenel par ses dénégations. Il montre ainsi qu'il a peur des preuves apportées.

Mais cette manière de parler en même temps que son interlocuteur est une technique UMP, bien mise en place depuis la dernière campagne de 2007. Le dernier face à face Maître Morice ( avocat des familles des victimes de Karachi) et la ministre Morano au grand journal récemment procède de la même technique et en est un autre exemple.
M Guaino a accès à la télévision publique lorsqu'il le souhaite. Il est donc anormal qu'il ait pu sans droit de réponse d'E Plenel venir tenter de noyer le poisson et mentir sur une chaîne publique. L'animateur qui doit sans doute bénéficier d'une carte de presse et ses avantages montre une fois de plus qu'il n'est pas à la hauteur et encore le mot est faible . Oui Médiapart à l'habitude d'étoffer ses articles en mettant en ligne les documents auxquels il fait référence, M Guaino pratique la diffamation avec comme complice le service public. Rien ne peut plus nous étonner
Il bien courageux Guaino, défendre un truc pareil... Même pas sûre que ce soit son job, le pauvre.
Il y a bien eu N. Morano la semaine dernière, avec sa république irréprochable mise quelque part par Maître Morice ; on ne l'entend plus.
Ma question est : mais comment vont-ils se sortir de ces sables mouvants qui s'approchent de plus en plus du chateau ?
Car ils vont y arriver, ne serait-ce qu'avec une dose d'anosognosie dans 20 ans.
Sinon, j'aimerais raconter à monsieur Guaino une offre d'armement par mes blanches mimines tapée dans ma jeunesse ; papier blanc, pas d'en-tête, pas de destinataire, pas de signature. La bonne surprise c'est qu'elle a été livrée à la bonne personne, et qu'il avait apparemment tout compris d'où ça venait !
Comme si ces gens-là faisaint leurs coups en étant présentés par môman !!!
Henri Guaino, vous êtes trop tendre pour ces gens-là...
Merci pour l'article,
Je n'ai pas compris pourquoi vous donniez le même document deux fois dans l'article, c'est une erreur?
J'ai remarqué que face à Plenel, Gaino, il avait pratiquement plus de tics oculaires...Bon, il a commencé à bégayer, mais faut dire qu'il était très très énervé...
Pourriez-vous rendre public cet article ? si ce n'est déjà fait...

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