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Fabius, comme un dimanche

En ce pluvieux début de semaine

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En fait Fafa veut damer le pion à Ségolène Royal qui pense que c'est aux Etrangers de payer pour la France. C'est les premiers à venir chez nous et uniquement les troisièmes à claquer leurs sous ici! Ce n'est pas juste. Ce n'est pas normal.

Mince, mais comment on va créer nos 100.000 emplois de la transition énergétique, les centaines de milliers d'emplois du secteur du tourisme, et aussi préserver chaque jour nos millions d'emplois grâce à Rebsamen, si les Etrangers ne mettent pas la main à la poche!

Hein, quoi, du populisme? A quelques semaines des élections européennes? Mais vous n'y pensez pas mon cher! Fabius, Royal, Rebsamen, c'est le nouveau visage du PS, l'espoir!
Autrement, dans l'actualité, il y a çà aussi : En Egypte, près de 700 pro-Morsi condamnés à mort (après 500 il y a peu). Mais Lolo ne peut pas être partout : à Roissy pour accueillir les touristes, en Ukraine et en Syrie pour faire la guerre, ... L'Egypte, ce sera pour plus tard.
Curieusement, notre Presse (ASI compris) a le même agenda.
Comme la majorité des sujets politiques, le travail du dimanche n'est qu'une affaire de buzz de la part de vieux routiers souhaitant envoyer des signaux à telle ou telle catégorie de la population, ici manifestement les patrons et les employés qui croient que l'on peut faire du dimanche un jour travaillé en conservant l'idée d'une prime exceptionnelle ce jour là.

Le travail du dimanche pourrait être une vraie remise en question du fonctionnement de notre société, toujours organisée autour de rituelles plus ou moins cathos et basée sur une idée de la famille prout prout papa maman les enfants qui vont pique niquer dans les champs de blés en buvant leur ricoré du matin la Sainte-Journée. Il est d'ailleurs fascinant de voir dans ce débat la négation de toutes les personnes qui travaillent effectivement le dimanche (resto, ciné, musées, hôtellerie, permanence diverses, astreintes, artisans, voire même certaines usines, etc...), dont on aimerait parfois connaître les proportions au passage, et dont le cauchemar est fabuleusement ignorée par ceux-là même qui prédisent une apocalypse en cas de libéralisation minimale des horaires de travail.

Et bien sûr, l'avenir touristique de notre pays nous reléguant au rang de pays du tiers monde, comme le souligne si bien MATL, puisqu'il est bien connu qu'il vaut mieux se focaliser sur les usines d'acier et la production d'objets volumineux qu'on peut toucher que ça c'est du vrai, du réel, et qu'on peut pas vivre qu'avec des services enfin voyons que donc, ne devrait jamais être mis en avant dans ce genre de débat. Oh, je suis sûr qu'il est amusant pour un touriste américain ou anglais, au final (à son retour), de raconter ses anecdotes sur nos commerces si pittoresques avec leurs employés désagréables dignes d'un pays de l'ex union soviétique, et qu'expliquer la stupeur du Paris vide et désert post samedi est un formidable atout pour agrémenter la soirée diapo (et pis quand on a le melon moyen d'un français parti vivre à l'étranger, ça permet de faire de l'auto dérision à peu de frais, donc c'est sympa). Mais il m'arrive de me demander si cette particularité est vraiment plus vendeuse qu'un accueil normal des touristes.

On pourrait aussi se rappeler que le travail du dimanche n'est pas le problème en soi dans les conséquences néfastes qu'aurait son application. Si les patrons profitent de cette réforme pour imposer à des mères et pères de famille de sacrifier l'enfance de leur mioche, c'est bien parce que l'employé français est prisonnier de son travail, qu'il n'a aucun moyen de pression. Et qu'on en revient au véritable problème de base que sont nos 10% de chômage, notre durée moyenne du chômage et l'existence de véritables exclus du marché de l'emploi, la perte du travail étant un vrai cauchemar pour une personne peu qualifiée, condamnée à errer pendant un an en moyenne, mais souvent 2 ou 3 avant de retrouver du boulot, ou de jeter l'éponge. Le travail du dimanche ne changera finalement pas grand chose à ce problème que personne ne veut attaquer réellement, mais on s'en fout. Dans un monde normal, l'employé qui travaille le dimanche serait un jeune célibataire sans enfant, mais pas en France, pour les raisons précédentes, le jeune célibataire sans enfant devant plutôt passer son temps à envoyer des CVs qui ne seront pas lus pour arriver dans la case de l'employé terrorisé à l'idée de perdre son boulot.

Le débat est compliqué, peut sans doute être intéressant, et participer à la réforme de la société française que ce soit dans ses moeurs ou son rapport au chômage. Il ne sera pas posé ou grossièrement résumé à "le travail du dimanche, c'est une idée de droite alors c'est bien/pas bien parce que je suis de droite/gauche", comme souvent, permettant de diviser bêtement la société en deux factions supposément opposées, ce qui satisfait globalement la classe politique française.
Ainsi donc, Laurent Fabius alias Lolo Custom* est favorable au travail le dimanche. Cela pour la gloire des touristes. Voilà qui va bien avec la tendance lourde des Maîtres du Monde : transformer notre France en pays du Tiers-Monde, pays dont on sait qu'ils se caractérisent par une population faite d'une alouette de richissimes et d'un cheval de plus ou moins pauvres (mais plutôt plus) qui gagnent leur petite vie en se vendant au dieu Tourisme.

Il oublie que si des gens acceptent de bosser le dimanche, c'est parce que leur patron prend bien soin de les payer à coups de pied au cul pendant la semaine.

Que bosser le dimanche se fait au détriment des loisirs (les fêtes ont rarement lieu le lundi) et de la vie de famille (c'est dimanche que les gosses n'ont pas école).

Pourtant, la vie de famille n'a pas été terrible pour lui. Il avoue comment il a « raté » ses fils dans son extraordinaire livre Cela commence par une balade (vendu royalement à 3000 ex., introuvable chez les bouquinistes mais proposé à pleines pages de sites de soldeurs). Ratage, on le voit bien avec son parasite de Thomas, grand digne de rien aux revenus pour le moins bizarres.

* Surnom que je lui avais donné car, pour pouvoir écrire ce livre, il avait loué une 125 mais pas n'importe laquelle : une « custom », soit une prétentieuse fausse Harley. Fausse comme ses idées dites de gauche. Et aucun vrai motard ne loue une moto, il l'achète !

Voici la 4° de couv'. Attention, ça tape dur.

" Pour l'homme engagé que je suis, la défaite électorale du printemps de 2002 a constitué un choc. J'ai eu besoin de retourner à la source. Et la source ; c'est notre peuple. J'ai donc choisi d'aller à la rencontre des autres, de cheminer dans toute la France. De le faire sans apprêt, sans barrière, sans protocole. Sans le costume gris à rayures du ministre des Finances. Je voulais d'autant plus cette rencontre que mon cœur, s'il a toujours battu à gauche, a longtemps battu comme à l'étroit. Mes roses poussaient en dedans. L'ouïe, le regard, le toucher sont eux aussi essentiels. J'ai souhaité les partager à travers ces lignes. Qu'on ne cherche pas dans ces pages un programme politique. Je mêle les petites choses aux grandes. Je ne sépare pas les événements majeurs et le quotidien de la vie. Je livre ici, surtout, une certaine sensation de la France. "

PS ASI soutient Marcelle et chasse Godin-Varlin. Ce qui est assez drôle car les deux, s'ils ont le même sale caractère, ont gros merdo le même positionnement politique.

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