L'Amérique du sud est d'autant plus un terrain de jeu commode pour la presse européenne que rares sont les citoyens qui vont y regarder de plus près. La grande majorité se contente de ce qui s'en dit à la télévision et à la radio, ce qui permet toutes les falsifications et tous les raccourcis sans trop de crainte d'être contredit. Et ça ne date pas d'aujourd'hui, il suffit de reprendre les infos des années soixante-dix sur les coups d'état au Chili et en Argentine pour le constater : l'Amérique du sud, c'est loin, et de toute façon, ce sont des gens aux mœurs politiques bizarres, habitués aux dictatures. Le protectorat étatsunien est ce qui peut leur arriver de mieux, n'est-ce pas, Madame Michu ?

Je ne sais pas si c'est moi, mais le journalisme devenant outil de propagande pure, ça commence à s'aggraver partout.
Une grande bataille médiatique est en train de se livrer, avec une telle offensive de la part des ultra-libéraux, avec le coup d'état contre Dilma Roussef, et l'achat partout de journaux par de grands capitaines d'industrie, avec toute la propagande qui va avec. C'est peut-être qu'ils veulent enfoncer le clou de leur victoire, mais il est aussi possible qu'ils se sentent beaucoup plus assiégés que nous le croyons.
Il est possible que la libération de l'information par Internet et des points chauds dans le monde les rendent méfiants et leur donnent envie d'abuser de leur pouvoir, au risque que ça devienne trop évident, et qu'une partie de la population mondiale se retourne finalement contre eux.
En tout cas, nous sommes au cœur de la bataille. Et ça chauffe....