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Dévisse versa

Il y a des mots à vous donner le vertige que les médias utilisent avec parcimonie, on ne sait jamais.

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J'arrive un peu tard (je ne vais pas raconter ma life) mais sur le sujet de l'étymologie commune à la vigne et au vice, Anthropia a fourni l'essentiel : l'origine de vitium est en gros inconnue, donc on est obligé d'en rester là !
Saint-Gilles, la ville qui possède un escalier vis, a eu aussi un maire avec un nom qui se dévisse (à particule) qui fût le premier lepéniste à administrer une commune de plus de dix mille habitants en 1989.
Dans mon dico d’argot on trouve aussi « être mal vissé » (de mauvaise humeur) et les très poétiques « dévisser le mironton » (faire une fausse couche) ou « se dévisser le trou du cul » (se donner du mal).
Bon sang, il est déjà minuit passé de trente minutes. Oui je sais tout ça, pourquoi viens-tu cithare, camarade combattant? Mais c'est que je suis très occupé, voire débordé, les jours s'allongent et le temps rétrécit, drôle de paradoxe. Les forums et les blogs, c'est bon pour l'hiver, avec le pot-au-feu et les couvertures sur les genoux, vivement que j'aie quatre-vingt dix ans pour ne plus avoir que ça à faire, ah oui mais je risque de m'endormir devant l'ordi, ou d'oublier ce que je suis venu y faire...L'internet c'est le paradis, c'est la culture, c'est l'ouverture, c'est de l'espace, de la pensée (et des nichons aussi), mais c'est l'enfer internet, c'est l'addiction, c'est chronophage, c'est l'enfermement, c'est hypnotique. Faut trouver le juste milieu, j'ai du mal à trouver cet équilibre. Si je dévisse? Il le faudrait, des ordis et de la technologie, ces leurres qui nous attirent comme des petits poissons sans cervelle. T'en veux des stimuli? Y a tout ici. Du plaisir, du doute, de la peur, de la haine, de l'amour, de l'amitié, du délire, des malades, le monde entier est chez toi, c'est gratuit, c'est toujours ouvert et sans limite aucune. Besoin de repos. Besoin de souffler. J'ai éradiqué la télé et la radio pour retrouver ma liberté de penser, et j'ai plongé dans le paroxysme du média et le tout-connecté. Faut que je me déconnecte. L'autre jour pendant la tempête Xynthia, j'ai été privé de courant une dizaine d'heures, sans pouvoir accéder à internet. J'étais pas bien, anxieux et comme en état de manque. Faut que je me déconnecte.

Sinon, y a pas que la bourse qui dévisse, il y a la coupe aussi. Et Miles, accessoirement. Pour mon plus grand bonheur.

Fin de transmission. Merci pour la chronique Anne-Sophie.
Pendant que sa devise dévisse, l'Europe devise...
Dans une quincaillerie de détail en province
des hommes vont choisir
des vis et des écrous
et leurs cheveux sont gris et leurs cheveux sont roux
ou roidis et rebelles.
La large boutique s’emplit d’un air bleuté,
dans son odeur de fer
de jeunes femmes laissent fuir leur parfum corporel.
Il suffit de toucher verrous et croix de grilles
qu’on vend là virginales
pour sentir le poids du monde inéluctable.
Ainsi la quincaillerie voyage vers l’éternel
et vend à satiété
les grands clous qui fulgurent.

Jean Follain, Usage du Temps (N.R.F)

Outils posés sur une table
Mes outils d'artisan
sont vieux comme le monde
vous les connaissez
je les prends devant vous :
verbes adverbes participes
pronoms substantifs adjectifs.

Ils ont su ils savent toujours
peser sur les choses
sur les volontés
éloigner ou rapprocher
réunir séparer
fondre ce qui est pour qu'en transparence
dans cette épaisseur
soient espérés ou redoutés
ce qui n'est pas, ce qui n'est pas encore,
ce qui est tout, ce qui n'est rien,
ce qui n'est plus.

Je les pose sur la table
ils parlent tout seuls je m'en vais.

Jean Tardieu, "Poèmes pour la main droite" Formeries
Chouette ! je ne suis pas tout à fait d'accord avec Anne-So ! Enfin !

Lorsque vous dites : "En alpinisme, dévisser signifie lâcher prise, tomber et au final périr." l'ancien alpiniste, varappeur et amateur de falaises calcaires verticales que je fus a envie d'apporter une nuance au propos de la chroniqueuse : les alpinistes emploient aussi le terme "dévisser" lorsqu'ils chutent seulement de quelques mètres, puisque retenus par la corde. L'expression suggère alors quelque chose comme un échec, une déception, un espoir déchu.

Évidemment, dévisser de cette manière sur une paroi rocheuse ou sur une face en glace n'a pas les mêmes conséquences probables. Chuter au-dessus d'un piton d'assurage alors qu'on l'a dépassé de 10 m, c'est un vol de 20 m, ça peut faire mal mais le piton a des chances de tenir. Par contre, une broche vissée dans la glace n'a pas les mêmes chances de résister au choc lorsque la corde se tend au bout des 20 ou 30 mètres de dévissage ... et alors là ...

Bref, il y a dévisser et dévisser. Il est quand même plus facile et confortable de deviser sur les différents cas de figure du dévissage.
Mais, avouez, Anne -So, vous n'avez pas eu envie de le... dévisser, ce sacré Henri Maler, par moments ?
;-)
La Bourse dévisse !
Ah, si seulement, tous ceux qui ont, non innocemment, mis au point cette stratégie, afin de mener les populations aux restrictions dignes d'une guerre ...économique, pouvaient :
- calencher
- passer l'arme à gauche
- partir les pieds devant
- manger les pissenlits par la racine
- avaler leur extrait de naissance
- perdre le goût du pain
- partir pour l'au delà
- prendre un aller sans retour
- prendre un aller simple
- tirer leur révérence
- ne plus jamais avoir mal aux dents =) là, je suis sympa.!
- casser leur pipe
- clamser
- crever
- claquer
- partir
- cesser de vivre
- passer
- disparaître
- se faire refroidir =) je reconnais que "se faire dévisser le coco", c'est plus gouleyant !
- capoter
- expirer
- devisser leur billard
- rendre leur dernier souffle
et enfin
- poser leurs outils ( virtuels, ceux-là)

Cela me serait d'un grand soulagement ! ..comme une envie de reconstruire ! une envie de vivre, en somme !

Merci pour la chronique, un régal comme toujours !

-
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Pourquoi avoir choisi cette photo de Fabrice Tourre pour illustrer cette chronique ? Je veux dire celle-ci, précisément, où il a l'air d'un con ?
Pardon ?... Ah, c'était une de celles qui le montrait sous son jour plus avantageux ? OK, d'accord. Je pouvais pas me douter.
Quel plaisir de vous lire,Anne- Sophie.Cette espèce de bizarre climat de nouvelle crise qui plane en permanence,et sans qu'on n'y comprenne rien devient pesant.En vous lisant,on compend mieux,on apprend mais aussi on sourit.J'ai bien aimé tout ce qu'on trouve autour du terme dévisser...Imaginons les couinements de ceux qui se font dévisser le coco au fond des bois. Ici,le coco serait évidemment un énorme portefeuille plein d'actions.
Quoi? Un titre pareil sans évoquer le magnifique morceau "vice versa" du groupe mythique les tranxen 200?
Belle chronique, Anne-Sophie.
C'est précisément parce qu'on ne comprend rien qu'on va se faire dévisser le portefeuille !

Ou parce qu'on ne veut pas comprendre. C'est vrai, il y a des choses difficiles à regarder en face, comme le soleil, la mort ou le fait qu'il soit impossible de dépenser durablement plus que ce que l'on gagne et que vient toujours le moment de se serrer la ceinture…

Les moutons sont faits pour être comptés la nuit mais aussi pour être tondus. C'est le sort qui nous attend, et cette fois on va prendre la peau et l'essentiel de la chair pour faire bonne mesure. Il restera les os, avec la substantifique moelle !

C'est amusant : tout le monde s'imagine que l'argent est un truc abstrait, virtuel. Qu'il se fabrique ex-nihilo et que rien n'est plus naturel et inoffensif que de dépenser ou de prêter celui qu'on a pas.

La réalité est tout autre : l'argent se fabrique avec du travail – et pas avec de la spéculation – la seule production d'argent c'est la valeur ajoutée (celle-là même qui est si lourdement taxée un peu partout)

La vision imbécile selon laquelle il suffirait de faire tourner la planche à billets représente l'ultime erreur, celle qui entraîne inévitablement la chute finale.

Enfin les seules vérités nettes dans cette histoire sont très désagréables, la première est que les peuples sont profondément déterminés à continuer de vivre très largement au-dessus de leurs moyens en n'envisagent ni effort ni économie. Il faut donc leur prêter l'argent (que nous n'avons pas) sans aucun espoir de remboursement. La deuxième est que si les économies occidentales sont en faillite la Chine en particulier et l'Asie en général disposent de réserves considérables. Et il vient toujours un moment où c'est celui qui a le pognon qui est le maître du jeu.

Et qui impose ses conditions. Sans doute est-ce pour confirmer notre [s]acceptation[/s] reddition sans conditions que l'aimable Sarkozy se prosterne aussi profondément devant l'excellent défenseur des droits de l'homme qu'est Hu Jintao (photo dans tous les bons quotidiens)

Bon ! Je vais de ce pas prêter un peu de l'argent que je n'ai pas à de bons amis fermement décidés à ne pas me rembourser.

C'est un sport à la mode et j'aime beaucoup suivre les modes, surtout quand elles sont drôles !

Et puis le virtuel c'est quand même plus amusant que le réel, non ?

Comme disait Woody Allen : “Je préfère le cinéma à la réalité, d'ailleurs je préfère n'importe quoi à la réalité !”

Allons bon ! Je vais encore me faire traiter d'aphatique ou même d'antipathique, moi qui n'écoute jamais RTL…

***
"L'affaire Jean Sarkozy fait dévisser le président", vous avez trouvé là un titre bien iconoclaste pour cette presse-là !
A force de dévisser notre président n'aurait-il pas perdu une ou plusieurs vis ? Ce n'est pas bon signe, car en perdant plusieurs vis, il va finir par débloquer. Mais, nous étions une minorité conséquente à avoir remarqué que ses "propos décomplexés" démontrait qu'il débloquait complètement... vers sa droite extrême. Si cette presse-là nous rejoint, il y a peut-être un espoir de tout recadrer et de serrer les boulons.
Dans la famille des Vitaceae existent plusieurs espèces du genre Vitis dont le Vitis vinifera ;-)
Excellente chronique, très instructive, à déguster sans modération. Vitis, mère de tous les vices.

http://anthropia.blogg.org

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