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Danielle Mitterrand, la convention et l'interdit

8 h 28: un flash annonce la mort de Danielle Mitterrand.

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C'était le 4 septembre 2010 à Paris à l'occasion d'une manifestation contre la xénophobie

Où qu'il est sur la photo, François Hollande???
C'était le 4 septembre 2010 à Paris à l'occasion d'une manifestation contre la xénophobie. Pour l'anecdote, elle tient à la main la bouteille des Porteurs d'eau, mouvement que sa fondation, France Libertés, avait lancé du Pont des Arts, où on peut aller lui rendre hommage demain à 13 heures.
Ben oui, que voulez-vous... les gens biens sont toujours récupérés par les salauds !
Mais c'est la vidéo que j'ai bien aimée ;o).
Entendre un pourrir comme Dumas parler de Madame Mitterrand, ça m'a quand même fait un choc...
J'aime bien cet hommage :

du blog Ruminances
Castro répond à une intw au sujet de Mme Mitterrand :
Le Grand Soir
Juste à propos du communiqué de l'Elysée, avec ses phôtes d'orthographe, je pense qu'il a été rédigé par un sous-administrateur stagiaire, tout simplement, parce que vraiment, elle n'était pas du tout du bord de Sarkozy.

Alors, il a dû faire ça par-dessous la jambe.
Eh bien...Des problèmes inimaginaux dirait le Douillet!Lecture très intéressante. Merci.
Danielle Mitterand la conscience socialiste du candidat Mitterand....sans elle il serait resté un simple opportuniste !!

ah et puis parce que c'est bon de rire un peu, l'âne de l'Elysée a signé un texte asinesque : L'hommage truffé de fautes de l'Elysée à Danielle Mitterrand
Une itw de Danielle Mitterrand par un journaliste cubain ...Dans "Le Grand Soir"
Accueillir Fidel Castro, un dérapage ? Pas plus que l'accueil de dizaines d'autres zigues, chefs d'Etats Africains et autres, qui ont pu être reçus de façon officielle en France, chefs d'Etats qui ont tous des assassinats, prisonniers politiques sur la conscience, sans parler des chefs d'etats occidentaux qui commettent leurs crimes à l'étranger (Bush) afin que les reproches qu'on pourrait leur faire soient atténués.
J'ai jamais compris pourquoi, par exemple, le fait de partir en vacances à Cuba soit mal vu tandis que des charters partaient dans la Tunisie de Ben Ali.
A Clomani et Morasse,merci pour vos messages. Moi,je ne l'ai rencontrée qu'une fois,à Cormatin pour un festival de théâtre au château. J'ai été frappée par sa simplicité. Une grande dame,proche des gens. Si mes souvenirs sont exacts,on ne parlait pas pour elle de "première dame". Et pourtant,chez elle,il y avait de la grandeur et de la dignité.On sait que Mitterrand n'a jamais entravé ses actions. A l'époque la COM ne gouvernait pas les êtres.
Question sacrilège : quelle a été, sur la durée, la réelle influence sur son mari de Madame Mitterrand (je tiens à ce "madame", aussi respectueux qu'il peut être moqueur quand je parle de Madame Sarkozy III) ?

Parce que si on observe le résultat...
Juste une petite anecdote qui me fait sourire et qui aurait certainement étonné Danielle Mitterrand (parce qu'elle était modeste en plus) :
Au fin fond du Mexique, en 1997, je m'étais plongée dans l'étude du fonctionnement d'une ONG regroupant des paysans mexicains, militants néozapatistes dans le cadre d'études d'ethnologie à Paris VII.
Le soir de mon "parachutage" dans cette association tlaxcaltèque, après une réunion au cours de laquelle j'avais été présentée aux militants et dû expliquer mon intérêt pour leur démarche, l'un d'eux, la trentaine, s'est approché de moi, a quitté sa casquette (el "sombrero moderno" : très important au Mexique, même sur les hauts plateaux proches du Popocatepetl) pour me demander de bien vouloir saluer Danielle Mitterrand de sa part et de la part de tous les gens présents à cette réunion. Sa présence aux côtés des Indigènes du Chiapas et du Sub. Marcos avait frappé les Zapatistes.
Ca m'a profondément émue, d'autant que j'avais passé quelques minutes avec elle,-pour connaître ses impressions sur la lutte zapatiste-, avant de partir faire mon enquête de terrain. Et j'étais -pour une fois- fière d'être française.

J'imagine si ça se passait maintenant et qu'un paysan péruvien venait me dire de saluer Mâme Sarkozy de sa part ! J'aurais la honte ! ;o(
Respect aussi pour cette femme qui a su rester libre comme en se positionnant pour le NON en 2005...

Respect aussi car elle a été digne.

Respect pour la Résistante dont la vie a été synonyme de résistance contre les injustices.

Maintenant, il ne reste plus que Bernadette Chirac et surtout Carla Bruni et Cécilia Atias les femmes de Sarko !
Le reste, Cohen, El Kabbach, on s'en fout... c'est du pipi de chat.

SEMIR
"c'est une période qui s'achève ?"

La période François Mitterrand s'est achevée avec sa mort et l'inventaire en avait déjà commençé avant.

Celle de Danielle Mitterrand (puisque c'est sous ce nom qu'elle restera connue) continue car des personnes comme elle, prêtes à s'engager après s'être indignées, continueront à nous indiquer une voie.
Et si Patrick Cohen peut bien citer Fidel Castro, il a tort d'oublier Nelson Mandela.
On peut réécouter son entretien avec Stéphane Hessel.

On peut noter que vous sacrifiez aussi à une forme de convention: votre opinion sur elle ne transparait en aucun point de votre chronique.
L'inéluctable n'interdit pas la peine et le chagrin. D'avoir travaillé avec Danielle Mitterrand durant toute une année et rassemblé la matière de ses mémoires, me la garde à jamais présente avec sa gouaille et sa chaleureuse écoute. Rue de Bièvre, à Latche ou à France-Libertés, elle recevait avec une grande simplicité et une énergie débordante. J'ai bien aimé ce qu'a dit José Bové, ce matin, sur France Culture. Il a laissé loin derrière tous les pitres dont vous nous parlez, Daniel. Et loin derrière les ignorants et autres intoxiqués de la désinformation...
Il y a un chapitre de sa vie qui prouve qu'elle a eu raison de soutenir son grand homme de mari : l'entrée en Résistance, au temps où Berty Albrecht et Henri Frenay se cachaient chez ses parents, à Cluny. "Morland" l'a connue très tôt, qui lui aussi séjournait souvent à Cluny... Il s'était évadé d'Allemagne à la fin de 1942. L'infamie qui consiste à faire de Mitterrand un "vichyste" la révulsait, elle qui savait. J'ai été très fier d'être avec elle lorsque ces grotesques furieux de Moatti et de Barbier ont cru devoir se lâcher dans leur "Amélie Poulain à Vichy" qui prétendait justifier les saloperies lancées jadis par le crasseux Jean Edern. Grâce à elle j'ai découvert (parce qu'on ne parle que des "grands résistants" gaullistes ou communistes) qu'il y avait aussi des Français "de base" - de gauche et de droite - qui résistaient. Des noms ? Christine Gouze (la soeur), Patrice Pelat, Edgar Morin, Robert Antelme et sa Marguerite... Jean Munier, le plus vieux copain, sa femme, bref, le coeur du réseau avec bien sûr, Jacques Bénet, André Bettencourt... etc. Plus tard, Jean Védrine, le père d'Hubert. Maintenant qu'elle n'est plus utile à grand chose pour maintenir au pouvoir "un petit président en veston trop grand" (l'appellation est de Danielle Mitterrand), la vérité sur cette époque finira bien par se faire jour. Ce sera l'honneur de Danielle Mitterrand d'avoir permis que sa difficile jeunesse ne soit pas oubliée.
Bonjour
Une grande dame s'est éteinte.
Quant à ces espèces de malotrus d'Elkabach, de Cohen et de Guéta, qu'ils disparaissent au plus vite.
Crédit photo :
Danielle Mitterrand, le 4 octobre dernier à Paris. Crédits photo : MIGUEL MEDINA/AFP
C'était une dame très accessible, et habitée de ses diverses missions, ou projets. Une belle différence avec beaucoup de monde est (à ma connaissance) quelle n'avait aucun conflit d'intérêt à maquiller, et souvent bien des ennuis à gagner en insistant pour favoriser l'accomplissement des actions en cours. C'est-à-dire qu'elle avait des choses à perdre mais que ça ne semblait pas devoir l'arrêter.
Cette trajectoire qui, au cours du temps, se renforce et gagne en pureté, en clarté et en détermination est très encourageante pour nous autres qui n'avons aucun nom. Je ne sais pas ce qu'il en fut depuis 2002. Quelqu'un peut nous renseigner sur ses faits et gestes ?

En tout cas, de tels exemples ne restent pas sans repreneurs.
Et si demain....., retrouverait-on Cohen et ses confrères dans la résistance, j'en doute un peu lorsque je les entends commenter l'actualité. Alors ils feraient mieux de respecter Danièle Mitterand. Bref, qu'ils la ferment ! Elle mérite tellement mieux, la seule épouse de président capable de s'engager, de tenir tête, de résister.
C'est juste la fin d'une très grande dame, fidèle à ses convictions.
A côté d'elle, les journaleux comme Cohen et Elkabot n'existent pas.
Ce ne sont que de pauvres types, qui bouffent à la gamelle. Leurs convictions à eux, c'est la paye à la fin du mois...

Quand à son "soutien à Castro", c'est à rapprocher du "soutien" des politiques - de droite et de gauche - avec toutes sortes de dictateurs, quand ça les arrange.

Danielle Mitterrand avait des couilles, ce qui n'est pas le cas de la plupart des politiques : "L’expropriation des compagnies américaines ne m’a pas déplu. Oui, j’ai applaudi l’échec de la tentative de déstabilisation menée par les cubains anticastristes de Miami pilotée par la CIA" ...

Elle n'a pas hésité non plus à voter non lors du référendum de 2005, et à le clamer haut et fort.

Quant à sa vie avec François Mitterrand, ça la regardait.
Sur France Culture, c'était José Bové qui était l'invité de M. Voinchet.
Bien sûr, quelqu'un (je ne sais plus qui) a évoqué le soutien de Danielle Mitterrand à Fidel, à quoi Bové a répondu qu'il l'avait interpelée à ce sujet. Mais avant, José Bové avait évoqué sa rencontre avec cette grande dame dans un campement zapatiste du Sud-Est mexicain, lorsque le Sub-Comandante Marcos avait invité des personnalités internationales à venir soutenir les petits paysans du Chiapas, en lutte contre le gouvernement fédéral mexicain.
C'était la fin de la "matinale" et Laure Adler a pris le relai car elle connaissait bien Danielle Mitterrand.
J'ai trouvé ça digne. Franchement, on gagne beaucoup à écouter France Culture !
En ce qui me concerne, j'aimais bien Danielle Mitterrand. Je l'ai rencontrée une fois, pour parler des Zapatistes.
Je l'aimais bien parce qu'elle était fidèle aux causes qu'elle défendait et qu'elle n'avait rien à battre d'être parmi les anti- "consensualité molle".
A la différence de sa moitié de mari (vous savez, le bigame), elle n'était pas fourbe*, et avait de vraies convictions. Et des convictions de gauche.

Son soutien à Castro ? Disons que, comme la majorité des castrophiles occidentaux, elle n'est jamais allée vivre anonymement la vie quotidienne du Cubain de base...

Quand on voit qui occupe maintenant sa place à l’Élysée, on mesure la décadence.

* Qu'elle ait pu continuer à vivre avec lui relève sans doute des mystères de l'amour...

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