Bouton, désormais président d'honneur de la Soc Gen, devait bénéficier, en plus de ses 730 000 € de retraite annuelle, d'une mise à disposition à vie d'une voiture avec chauffeur et d'un bureau à la banque avec secrétaire (une fille, pas un meuble).
Etait également prévu le remboursement de ses frais généraux (!).
Mais l'attribution de ces avantages en nature a été sérieusement revue à la baisse. Plus de remboursement de frais, et seulement un an accordé à l'ex-PDG pour la voiture, le chauffeur, le bureau et la secrétaire. Vexant.
Ces restrictions seraient, parait-il, motivées par le bilan... mitigé de ses dernières années de gestion.
On peut également supposer que la mise en place du redoutable comité des sages du MEDEF à la tête duquel sévit l'impitoyable Claude Bébéar, porte déjà ses fruits.

Pas de fumée sans feu.. Libé avait raison finalement??

07/05/2009 à 08h03 - 22 réactions
Société Générale : la BFI plombe les comptes trimestriels

(Boursier.com) -- Après les bons chiffres de BNP Paribas au 1er trimestre, la Société Générale risque de souffrir de la comparaison ce matin. La banque rouge et noire est en effet en pertes de -278 Millions d'Euros sur le 1er trimestre 2009, là où les analystes prévoyaient plus de 300 ME de profits. A données constantes, le Produit Net Bancaire a reculé de 11,9% à 4,91 MdsE, pour un Résultat Brut d'Exploitation qui a baissé de 33,1% à 1,13 MdE. Le coût du risque a été multiplié par 2,3 fois à 1,35 MdE.

La performance de la banque de réseau en France, si elle est résistante en terme de revenus, est médiocre au niveau des résultats avec une baisse de près de 30%, due à l'accroissement du "coût du risque" (de 87 à 230 ME en un an). Une hausse qui "résulte de défaillance en clientèles commerciales, notamment sur les équipementiers automobiles, les entreprises de la construction ainsi que sur les financements à effet de levier", explique la banque. Pour les mêmes raisons, les réseaux internationaux voient également leurs profits se tarir, de près de 40%. Les services financiers de l'établissement ont vu leurs profits fondre de près de 80%, tandis que la gestion d'actifs est légèrement bénéficiaire, après une perte un an plus tôt.

Le gros point noir reste la banque de financement et d'investissement, qui "coûte" une perte d'exploitation de 637 ME et une perte nette de 414 ME après avoir enregistré un plongeon de ses revenus. Un plongeon qui s'explique par de nouvelles dépréciations, à hauteur de 1,51 MdE sur des produits à risques, dont 886 ME pour le rehaussement de crédit, 364 ME sur le portefeuille de dérivés de crédits exotiques ou 166 ME sur le portefeuille d'ABS, dont 193 ME sur le portefeuille racheté à SGAM, qui avait défrayé la chronique il y a quelques jours après les révélations de 'Libération' sur un nouveau foyer de pertes potentiel.

La Société Générale a confirmé qu'elle fera appel à la seconde tranche d'aide de l'Etat au secteur, en émettant 1,7 Milliard d'Euros d'actions de préférence. Le ratio "Tier One", qui mesure l'adéquation des réserves des banques à leur activité, atteint 8,7% au 31 mars dernier, et même 9,2% en incluant les actions de préférence à émettre en faveur de l'Etat, ce qui place l'établissement sur des niveaux corrects en la matière.

Quant aux perspectives, l'établissement table sur une lente reprise de la croissance, après que les mesures gouvernementales auront contribué à assouplir le choc en 2009. Pas vraiment de quoi pavoiser pour le nouvel homme forte de la banque, Frédéric Oudéa. Lui qui avait déjà été bombardé directeur général peu après la découverte de l'affaire Kerviel a en effet été renforcé hier à l'issue du conseil d'administration de la Générale. En effet, ni Anthony Wyand, ni Luc Vandevelde, Philipe Lagayette, ni Jean-Martin Folz ne remplaceront Daniel Bouton, démissionnaire, aux commandes. C'est Frédéric Oudéa qui assumera en effet la double casquette de président et de directeur général. Anthony Wyand a cependant été désigné comme vice-président, un poste nouvellement créé. Le jeune dirigeant (45 ans), ancien directeur financier de l'établissement, aura donc toute latitude pour modeler le groupe bancaire qui connaît une passe difficile, en terme d'image notamment, depuis la découverte de la fraude historique du trader Jérôme Kerviel l'année dernière.

700 000 euros de retraite... ça fait 2 000 euros par jour...
Dès fois, j'ai la haine, quand je pense à ceux qui dorment dans la rue.

Petite précision : la SG a provisionné 700 000 euros pour la retraite chapeau de D. Bouton, mais celui-ci peut toucher nettement moins (s'il meurt rapidement de chagrin d'avoir quitté sa banque) ou nettement plus (s'il fait une deuxième carrière à la Jeanne Calment)

Daniel Bouton s'en va, un patron que les journalistes économiques avaient mis plusieurs fois dans le siège d'un "ministrable" des finances sous Balladur, qui avait résisté avec panache à l'OPA BNP sur la Générale et sur Paribas et qui avait tenu la dragée haute au 1er groupe bancaire français et européen durant de longues années.
S'il était parti il y a 2 ans, avant les prémices de la crise financière, du scandale du sentier, du scandale Kerviel et de la retraite-chapeau, les mêmes journalistes économiques qui le couvrent aujourd'hui de goudron et de plumes, l'auraient couvert de lauriers et de champagne, auraient félicité le génie de la finance et Bouton aurait certainement fait la une de "La tribune-Les Echos" avec sur 5 colonnes "au revoir président!".

Ce qui est ennuyeux, et depuis longtemps c'est que Bouton ignore tout de la banque, c'est d'ailleurs ce qui explique que Kerviel (et ses petits camarades) aient pu déconner à ce point, avec des conséquences très méconnues : d'abord ils ont fait gagner beaucoup d'argent à la SG, avant d'en faire perdre encore d'avantage : c'est le propre des casinos, à un moment on gagne mille, on se prend pour le roi de la montagne avant de perdre cinq mille par excès de confiance et par imprudence...

Mais de tout cela Bouton n'a nulle idée, il n'a jamais joué, lui : il gagne à tous les coups et ne perd en aucun cas !

Retraite : 58.333 € par mois (382.641 Francs pour ceux qui ne s'habituent pas à l'infect [s]€uro[/s] Zéro)

Autre conséquence, encore plus inattendue : après le crash Kerviel la SG a très copieusement resserré les contrôles (il était temps) et a recapitalisé par appel à la bourse. Résultat la SG est aujourd'hui une des seules banques a ne pas être en perte dans le monde entier !

Amusant, non ! Bientôt des bustes de Kerviel dans les agences, peut-être, avec la mention : "à notre sauveur !"

Toujours dans le passionnant domaine bancaire on annonce aujourd'hui que Pérol, le parachuté de l'Elysée à la tête de la fusion Caisses d'épargne / Banques Populaires (en pleine infraction pénale face aux lois anti-pantouflage), Pérol disais-je donc, a nommé un nouveau patron à la tête de NATIXIS, sympathique pôle d'escroquerie organisé par les deux banques sus-nommées qui a vendu ses actions grâce à la pression organisée par des dizaines de milliers de guichetiers sur des millions de clients au prix de 19,50 € l'unité... Prix du jour 1,78 € !

Conseil de Colette Neuville, la présidente de l'ADAM (Association de Défense des Actionnaires Minoritaires) : réclamer fermement le remboursement des commissions perçues lors de l'achat de ces actions pourries !

Finalement la question est : qu'y a-t-il en dessous du banquier ? Le cloporte ? Ne serait-ce pas faire insulte à ce sympathique crustacé terrestre qui n'est guère malfaisant et pas du tout voleur !

***

C'est une moyenne bonne nouvelle, puisqu'il part avec la caisse (renflouée comment déjà ?)

J'ai fait un lapsus de lecture : J'avais lu Boutin .... Faut jamais se réjouir trop vite.

Est-ce une bonne idée de placer un "teaser" pour "Ligne Jaune" en profitant d'une critique de Jean-Marc Morandini?

- J'ai pu vérifier que je ne suis pas un spectateur pour "Ligne Jaune".
- J'ai mis pour la première fois le pied chez Jean-Marc Morandini (et je n'y retournerai pas!)

Pour un banquier en pleine tempête, acculé par la presse

Haha, sacré Daniel, toujours le mot pour rire de bon matin!

[large]On l'a eut, on l'a eut!!![/large]

Vous auriez pu titrer " Bouton, victoire collective de la presse et d'Internet". Là où quand Koko demande sa démission rien ne se passe, un long travail de fond, avec des infos précises sur des documents précis a réussi. Je me demandais, où était apparu la première référence à ce "manuel de référence 2009"...!!! ((-: