Copé et les escadrilles
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chronique

Copé et les escadrilles

Ca sent la panique partout.


La panique visible, et la panique invisible. Panique visible : France Inter nous apprend que le programme de Sarkozy à Saint Quentin (Aisne) est classé secret-défense, ou quasiment. Que fera-t-il ? Visitera-t-il des usines ? Où atterrira-t-il ? Chut ! Hier encore, il était question de visites d'usine. Plus personne n'en parle. Mais peut-être le verra-t-on surgir au coin d'un atelier. Panique visible : on s'approche, assure Copé à Aphatie, du vote d'une loi sur la rémunération des patrons. C'est bien simple : on n'en a jamais été si près. Mais quand ? Mais avec quels contours ? Chut ! On verra bien.

"Les mauvaises histoires volent en escadrilles" soupire encore Copé, citant Audiard. Il vient de voir la manchette de Libé, révélant et trouvant "indécent" le parachute doré du patron sortant de Valéo (aide de l'Etat, 1600 suppressions d'emplois, et 3,2 millions de prime de départ). Et il est sûr que l'escadrille a encore de la ressource. D'ailleurs, Aphatie a manqué l'occasion de le rectifier. La citation exacte est : "les merdes volent en escadrilles".


Il y a aussi les paniques cachées. Pour l'instant. Avez-vous entendu parler du FSI ? Vous allez en entendre parler. C'est le fonds souverain, mis en place à grand bruit par Sarkozy, pour faire du bouche à bouche aux entreprises menacées par la crise. Ce FSI vient d'entrer dans le capital de Valéo, quelques jours avant la démission du parachuté. Y a-t-il un rapport ? Le FSI a-t-il poussé dehors Thierry Morin ? Nul n'en sait rien. Il ne manquerait plus que les contribuables sachent comment est dépensé l'argent public. Tout juste les Echos ont-ils appris, "de plusieurs sources", que le FSI ne s'était pas opposé aux 1600 suppressions d'emplois. Quelque chose me dit que nous allons encore entendre parler du FSI à propos de Heuliez, entreprise picto-charentaise à la limite de la cessation de paiements, et que Royal vient de prendre sous son aile devant les caméras. Heuliez (qui développe un projet de voiture électrique concurrent du projet Bolloré) vient de frapper à la porte du FSI, pour lui demander dix millions. Raffarin, par blog interposé, s'est aussitôt accroché à la roue de Royal, en assurant que Sarkozy s'était personnellement saisi du dossier (qu'il étudiera dans ses temps morts, à Saint Quentin ?)Royal, Bolloré, Raffarin : quelque chose me dit que le FSI ne va pas rester caché longtemps.

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