Plenel, et sa groupie inattendue
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Plenel, et sa groupie inattendue

Cette fois, il sait qu'il tient un scoop, Yann Barthès.

Un vrai. Un scoop de dans la cour des grands. Pas un simple zoom sur une fiche argumentaire de ministre en déroute. Pas un simple coup de gueule, modèle standard, de Marine Le Pen ou de Mélenchon. Non. Du lourd. Du très lourd. Du qui va survivre aux 24 heures fatidiques, date de péremption de toute information. Qu'on retrouvera dans les articles, les enquêtes, les rétrospectives, dont se pourlècheront les journalistes politiques. Figurez-vous, donc, que Edwy Plenel signait paisiblement son livre au Salon du Livre. Et tout d'un coup... Je n'en dis pas plus. Restez avec nous, on vous raconte tout après la pub.

Et tout d'un coup, disais-je, qui se présente devant le fondateur de Mediapart ? Le couple Attias, Cécilia (ex-Sarkozy) et Richard. Elle, tout sourire, à Plenel. "Je voulais juste vous saluer. Comment allez-vous ? Vous allez bien ? Je vous félicite." Plenel, pris de court : "Oui oui. Et vous êtes par là ?" Et; se levant et reprenant vite ses esprits : "je vous laisse mes coordonnées, sait-on jamais ?" Richard Attias, légèrement en retrait : "Vous étiez très bon à Mots croisés". Cecilia : "Mon mari m'a dit que vous étiez excellent". Et le félicité : "ben ça fait plaisir, merci". Départ du couple, qui ne peut pas ne pas avoir vu que la scène était filmée.

"Vous étiez très bon à Mots croisés" : émission dans laquelle, quelques jours plus tôt, Plenel a fait du Plenel, c'est à dire réduit Sarkozy (Nicolas) en apéricubes, en cubes de glace, en hachis Parmentier, en bouillie, une cuillérée pour Bettencourt, une cuillérée pour Kadhafi. Et tout d'un coup, on n'est plus dans la politique, on n'est plus au Salon du Livre, on n'est plus nulle part, ou alors dans un film, improbable, dont on ne saurait pas si c'est une comédie inoffensive, ou un film de vengeance amoureuse où l'héroïne fait bouillir le chat de son ex. Cette étrange et glaçante irruption d'une haine intime au moment où on l'attend le moins. Ce rappel du rôle inavouable des passions intimes dans la naissance des scandales politiques. Passent les fantômes de Mme Takkiedine, de Mme Cahuzac, du tweet de Valérie Trierweiler, sur cet instantané surgi des tréfonds.

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