Le jeudi blanc des radios du matin
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Le jeudi blanc des radios du matin


Que se passe-t-il ?
On dirait que l'esprit du 29 janvier souffle sur les radios du matin. France Inter est en grève. Quant aux radios privées, elles semblent avoir d'ores et déjà décidé du résultat du match: grève 1, Sarkozy 0. Au journal de 8 heures, RTL note que l'Hyper passera la journée "terré à l'Elysée". "Il a pris une RTT ?" persifle la présentatrice. Et la radio assomme le terré, en diffusant deux "sons" juxtaposés, prononcés à quelques jours d'intervalle, à propos de la colère populaire. "J'écoute, et je tiens pas compte". Puis, quelques jours plus tard, les sondages favorables à la grève et les rapports des préfectures étant passés par là: "j'écoute, et je tiens compte". Joli montage.

Jusqu'à Europe 1, que l'on sentirait presque prête à aller défiler. D'abord -inouï- Fogiel bouscule le ministre Bussereau. Quant à Askolovitch, après avoir, comme chaque matin, brodé sur les "peurs" de la société française, ce grand corps craintif, il accuse Sarkozy d'attiser ces peurs. Et cite à l'appui le dernier sketch présidentiel en date, à Châteauroux, accusant la filière ES, dans les lycées, d'être "une blague". "Parce que la filière économique ES, précisait l'Hyper, mettez vos enfants dedans, et ils ne peuvent pas se permettre de se présenter dans les meilleures écoles économiques. Ce n'est pas admissible." (En réalité, précise Le Monde, les bacheliers ES représentent 42 % des élèves des classes préparatoires aux grandes écoles de commerce. Mais les élèves de cette filière ont moins de chance d'intégrer les écoles les plus prestigieuses. En 2008, les bacheliers ES représentaient 30 % des admis à HEC, 23 % à l'Essec (66,3 % pour les S).

Bref, les radios qui émettent, en ce "jeudi noir", savourent leur jeudi blanc. En attendant la suite, c'est déjà un premier résultat.

Mise à jour, 29 janvier, 11h39

Le Post le retrace les contextes différents des deux citations de Sarkozy.


Mardi 27 janvier, Nicolas Sarkozy à Châteauroux (Indre) à propos de l'emploi : "J'écoute les inquiétudes et j'en tiens compte". Le 20 janvier, la phrase apparemment contradictoire "J'écoute mais je ne tiens pas compte" était prononcée à propos de la réforme de la carte militaire.

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