On prend les mêmes, et on recommence. Plusieurs élections se sont tenues cette semaine, au sein de notre petit collectif. Après une première année à ces postes-là, Robin Andraca et Alizée Vincent, respectivement rédacteur en chef et rédactrice en chef adjointe d'Arrêt sur images, remettaient leur mandat en jeu. A une différence près, par rapport aux années précédentes : les mandats en question ont été allongés entre-temps à deux ans, sur proposition (approuvée par la majorité) d'un·e membre de la rédaction, estimant qu'une seule année permettait plus difficilement aux tenant·es de ces postes de s'y installer. 

Le suspens a été de courte durée. Seul·es Robin Andraca et Alizée Vincent se sont présenté·es, aux mêmes postes, et ont été réélus, en recueillant la majorité des suffrages. 

Autre élection organisée le même jour, celle du président d'Arrêt sur images, posté occupé depuis trois ans par notre couteau-suisse en chef : Antoine Streiff. Là aussi, une seule candidature, la sienne, élue à la majorité pour les trois prochaines années. 

Le mot de Robin Andraca

Être rédacteur en chef d'Arrêt sur images, c'est beaucoup d'emmerdes, mais des emmerdes intéressantes. Cette année, de ce point de vue-là, fut passionnante. Il aura fallu apprendre un nouveau métier - directeur de publication - répondre au téléphone à Judith Godrèche, Cyril Hanouna, se retrouver en plateau face à... Daniel Schneidermann. Un baptême du feu, un vrai. Il n'y eut bien sûr pas que ça. 

Il y a aussi la joie toujours intacte de travailler pour ce média, le sentiment de faire quelque chose d'utile, de le sentir parfois concrètement, comme lors de cette fête de nos 30 ans qui, j'en suis sûr, restera gravée dans les mémoires de chacun·es des membres de cette rédaction qui ont pu y participer. Merci encore d'avoir été là ce soir de mai, et de l'être au quotidien, à travers vos dons, vos abonnements, ou vos commentaires dans le forum. On vous voit, on vous lit, et on ne vous remerciera jamais assez de nous permettre de continuer à faire notre métier. Arrêt sur images est une anomalie dans le paysage médiatique français. Et nous ferons, avec Alizée, tout notre possible dans les deux années à venir pour que ce soit encore le cas longtemps. Merci à la rédaction pour sa confiance renouvelée, et à bientôt pour de nouvelles aventures ! 

Le mot d'Alizée Vincent

Pour la première fois, un duo de chefferie a été réélu à la tête de la rédaction d'Arrêt sur images. Une décision collective honorante et un sacré défi. Surtout lorsque le mandat est de deux ans, ce… deux ans avant les élections de 2027. Pour mener cette mission, je suis plus que ravie de pouvoir compter sur Robin Andraca, partenaire journalistique de confiance.

Notre première année fut dense. Marquée par le renouvellement d'une partie de l'équipe, une mise à plat de notre fonctionnement interne, de nouveaux formats et, sur le plan de l'actu à traiter, les conséquences d'une dissolution, le génocide à Gaza, et les différentes guerres dans le monde. En phase avec notre combat pour un journalisme éthique, nous avons tenté de défendre le dialogue. Avec des invité·es varié·es (qui ne plaisent pas toujours) ; un attachement fort au principe élémentaire du contradictoire (et à la transparence) ou encore, des analyses rarement lues ailleurs, grâce, entre autres, à nos chroniqueurs·euses. Avec aussi, côté rédaction, une volonté d'appliquer ce que l'on ne nous enseigne pas en école de journalisme : un management bienveillant, auquel Robin et moi nous formons. Ce volet, trop rarement mis en avant, nous tient particulièrement à coeur. La recette est exigeante. Et doit l'être, pour se montrer à la hauteur de nos lecteurs·rices et abonné·es - encore merci pour votre fidélité ! Ayez la certitude qu'avec Robin et toute l'équipe, nous ferons tout pour l'honorer en retour.