"Allah Akbar" en manif: braquage sémantique et soupçon généralisé
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"Allah Akbar" en manif: braquage sémantique et soupçon généralisé

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Dans le chaos ambiant qui règne sur X (ex-Twitter) depuis que le mois d'octobre s'est transformé en mois de l'horreur en France et au Proche Orient, un braquage sémantique a vu le jour dans l'espace twitto-médiatique. Alors que la formule "Allah Akbar" a été scandée quelques secondes lors d'une manifestation de soutien à la cause palestinienne, elle se voit détournée et instrumentalisée afin d'entériner le soupçon généralisé et la stigmatisation qui visent les musulmans et plus largement les Arabes de notre pays.

Les exactions du Hamas en Israël le 7 octobre, la riposte de l'armée israélienne à Gaza, la mort du professeur Dominique Bernard lors d'un attentat islamiste à Arras, suivi par celui de Bruxelles, ont embrasé X (ex-Twitter). En plus d'être le terrain d'une guerre informationnelle acharnée et d'une concentration de fake news inédites, c'est aussi le lieu où la sidération et l'émotion à vif se transforment en haine ordinaire. Où toute probité a volé en éclat et où campisme et binarité n'ont jamais été aussi violents et explicites. Chaque mot publié fait l'objet d'invectives, d'amalgames et d'injonctions agressives. L'espace médiatique, qui s'inspire toujours autant de la plateforme pour combler sa soif de polémique, est lui aussi saturé de confusionnisme et de simplifications. Plusieurs épouvantails font l'objet d'une obsession tenace : La France Insoumise, cible d'une campagne de diabolisation inédite. Et plus généralement, tous les soutiens au peuple palestinien. Avec eux, les bouc-émissaires favoris des médias comme des politiques : les Arabes et les musulmans.

Cette entreprise qui vise à décrédibiliser la mobilisation pro-palestinienne et stigmatiser toujours plus les Français de confession musulmane s'est cristallisée sur deux mots. Deux mots clamés pendant quelques secondes lors d'une manifestation parisienne en soutien aux Gazaouis (interdite puis finalement autorisée par le tribunal administratif), le 19 octobre dernier : "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand", en arabe). La courte séquence a très vite tourné sur X (ex-Twitter), notamment via une vidéo du journaliste indépendant Timothée Forget. Une scène de nuit, à la lumière de centaines de smartphones, dans laquelle on entend une petite foule clamer cette expression, au milieu de quelques autres slogans. 10 secondes pour 1,1 million de vues et d'innombrables commentaires indignés, la plupart outranciers et dégoulinants d'une islamophobie à peine masquée.

(Islamo)phobie collective

"Cri de haine et d'assassin", ou "cri de guerre, chanté par des envahisseurs", "apologie du terrorisme", "offense à la République française". Des centaines d'internautes se rassemblent sous la vidéo pour convenir qu'"Allah Akbar est l'une des pires phrases qu'on peut entendre". Je ne suis pas bigote pour un sou, mais les qualificatifs me semblent quelque peu... outranciers. L'on parle d'une expression qui signifie "Dieu est grand" ou "Dieu est le plus grand". Quoi de plus commun (pour des croyants) ? La tragique actualité du jour (l'enterrement de Dominique Bernard) et le lieu (à quelques pas du Bataclan) sont autant de raisons brandies pour justifier ces condamnations péremptoires.

La journaliste et militante Sihame Assbague qui assiste à ce déferlement et était présente à la manifestation, se fend d'un tweet pour recontextualiser l'expression"J'y étais. C'est venu ponctuer une minute de silence. C'était beau et émouvant". Un million de vues et nouveau flot d'indignations. Les saillies racistes et islamophobes y sont légion, tout comme les procès d'intention et amalgames les plus graves : "Racaille, parasite", "Encore un message qui confirme que Vous n'aimez pas la France", "Signe d'une communauté qui ne veut pas s'intégrer", "La barbarie est de retour dans notre monde", "Voici revenues les heures les plus sombres de notre histoire. La bête immonde a accouché de l'islamo-fascisme...".

Même les commentaires les plus "modérés" participent à entériner le braquage sémantique en cours. L'on assiste à une inversion de la réalité. Ce ne sont plus les terroristes islamistes qui s'approprient "Allah Akbar" et le falsifient pour en faire un cri guerrier et meurtrier. Ce sont les musulmans qui reprennent "le cri des islamistes" et donc eux qui "contribuent à faire l'amalgame entre islamisme et cause palestinienne". 

Quelques points Godwin viennent s'ajouter à l'outrance généralisée. Une journaliste ose affirmer qu'"invoquer Allah en manif" reviendrait à "arborer une croix gammée à Auschwitz en prétendant que c'est un symbole hindou". "«Sieg Heil» signifie en Allemand «Salut à la victoire». Si vous l'entendez en manifestation, ce n'est pas forcément des nazis, c'est peut-être des gens très compétitifs", ironise un autre."Le nazisme est bien de retour, il s'appelle islamisme !", vitupère un dernier qui semble avoir définitivement lâché la rampe. 

Unanimité médiatique et réflexes islamophobes

Ce braquage sémantique et ses outrances, se retrouvent sans surprise chez les personnalités médiatiques qu'on préfère. "L'horreur antisémite en direct", commente Céline Pina. C'est "le fan-club des cinglés qui tuent les profs de nos enfants", pour Brice Couturier, alors que pour Ivan Rioufol il ne s'agit "que" d'un "fanatisme islamophile". Marguerite Stern – figure féministe anti-trans qui ne cache plus ses accointances avec l'extrême-droite – assume désormais son islamophobie : "Bonjour oui moi du coup je suis islamophobe. J'ai peur de l'islam en fait". Les digues sautent.

Marianne publie une tribune de Jean-Éric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel. "Des slogans haineux contre les «sionistes», de tonalité antijuive, ont été proférés par une foule surexcitée", affirme-t-il sans que personne, nulle part, n'ait corroborée ces affirmations. Pour lui, ces "Allahu Akbar" ne sont que la "confirmation du caractère islamiste de la manifestation". Même son de cloche du côté de Mathieu Bock-Côté dans le Figaro qui y lit une "déclaration de guerre contre l'Europe". "Le cri de l'islam conquérant, entendu dans les manifestations propalestiniennes, résume la menace qu'il nous faut combattre sans trembler", peut-on lire dans l'éditorial du même journal, aux côtés de quelques remarques ouvertements racistes ("Étions-nous à Beyrouth ? À Tunis ?"). Pour Charlie Hebdo : "Allah Akbar" "est braillé comme une menace de mort adressée au monde judéo-occidental". Causeur renchérit : "Le but de ce cri est d'engendrer la peur et d'annoncer la mort. Le voir repris en chœur en signe d'allégeance est une menace implicite et explicite et a été ressenti comme telle". Sont-ils tous de mauvaise foi ? La sidération qu'ont provoquée les événements récents leur a-t-elle confisqué toute capacité de réflexion ? Sont-ils à ce point ignares de toute culture religieuse ? 

Les procès d'intention fusent sans que personne ne semble y voir le moindre problème déontologique. Pour le journaliste de Sud Radio Patrick Roger, la foule soutient certes le peuple palestinien (merci de le rappeler !) mais aussi "indirectement le Hamas" ou carrément le pogrom, selon Causeur, pour qui "la plupart de ces gens ont choisi leur camp" et "refusent explicitement la République". Thèse partagée par Charles Consigny sur BFMTV : "Je considère que c'est une manière de montrer leur soutien et une sympathie pour ces exactions terroristes". L'avocat-toutologue ose même comparer les manifestants aux "ligues fascistes". Rien que ça. "Ce qui est choquant c'est que ces gens-là n'aient jamais été ébranlés par ce qui est arrivé à ces civils israéliens", affirme Guillaume Bigot (Sud Radio), tout comme Pascal Praud sur Europe 1. Ils connaissent subitement chacune des milliers de personnes venues manifester ce 19 octobre. Leur argument pour oser pareilles accusations ? "Allah Akbar".

Certains n'hésitent pas à user de subterfuges rhétoriques pour diaboliser la formule. Ainsi, l'historien Georges Bensoussan explique sur CNews "qu'après le 7 octobre et le Bataclan, il est inadmissible de pouvoir crier «Allah Akbar» ou «Mort aux Juifs» dans une manifestation", comme si les deux avaient quelque chose à voir. Toujours sur CNews, même procédé chez le député Meyer Habib, qui n'hésite pas à noyer le poisson : a me dérange pas en substance, Dieu est grand. Mais quand on dit «Dieu est grand» et on achève des enfants ça me pose réellement un problème". 

La guerre de civilisation que tous ces commentaires fantasment depuis des années est à leurs pieds. Des manifestations en soutien à un peuple sous les bombes, qui ponctuent une minute de silence d'une formule religieuse ? "Une dissidence" pour Philippe Bilger sur Sud Radio. Pis, c'est "l'hymne officiel de la partition" pour Boulevard Voltaire qui croit enfin voir ses prophéties se réaliser et s'enlise dans un gloubiboulga lyriquo-zinzinesque.

“Débile et choquant”

Ces instrumentalisations n'épargnent pas la classe politique. À l'extrême droite, bien sûr, on saute sur l'occasion pour brandir la guerre de civilisation : "Les ingrédients de la guerre civile à bas bruit sont là", s'exclame Philippe de Villiers ; "Ces militants-là ne se battent plus pour un État palestinien mais pour la Oumma", renchérit Jordan Bardella. Les Républicains ne sont pas en reste : "La France est au bord du gouffre", tweete le secrétaire général adjoint des Républicains. "La liberté de ceux qui défient la République est privilégiée sur la sécurité de tous", tremble Éric CiottiDes réactions qui ne surprendront personne ici. 

La Secrétaire nationale d'EELV dont on aurait pu attendre qu'elle remette l'église au milieu du village va déchaîner les passions suite à son passage sur le plateau de France Info : "Je rêve d'un monde où je pourrais manifester pour le peuple palestinien, le peuple israélien et pour la paix sans être amalgamée à des gens qui crient «Allah Akbar», Place de la République hier, ce qui est débile et choquant", ose Marine Tondelier provoquant par la même occasion un déferlement d'indignation. "«Allah Akbar» est une expression récitée lors des louanges musulmanes signifiant que «Dieu est le plus grand». L'assimiler aux actes terroristes est extrêmement choquant et légitime la violence et la stigmatisation des musulman·nes", réplique immédiatement le compte X (ex-Twitter) des Jeunes Ecologistes. "Regardez-moi cette vieille hippie tendance islamophobe" ; "Plus Marine que Tondelier, là" ; "Ouah. Karen Tondelier est de retour" ; "Tondelier is a new Valls". Les commentaires cinglants ne manquent pas. "L'atmosphère est de plus en plus irrespirable en France pour les musulman·es. Et une partie de la gauche, dans toutes ses petites lâchetés, porte une part de responsabilité dans notre asphyxie", soupire Khedidja Zerouali, une consoeur de Mediapart. Moins de trois heures après, la Secrétaire nationale d'EELV rétropédale et s'excuse

Le mal est fait. Par sa petite phrase médiatique (appréciée par  nombre de réactionnaires patentés), l'écologiste participe à cet amalgame grossier. Un paternalisme déjà visible dans sa réaction face à la médinophobie ambiante du mois d'août.

Décontextualisation et récit fantasmé

À croire tous ces commentateurs, la manifestation en question était un rassemblement de combattants menaçants, arme au poing, vociférant des slogans antisémites et anti-républicains. C'est pourtant loin d'être ce que les personnes qui étaient sur place racontent. Les journalistes de Libération, du Figaro et de l'AFP disent tous la même chose : la manifestation était calme. Le journaliste du Figaro décrit dans son reportage le moment précis tant fantasmé : "Le silence tout à coup, se fait sur la place. De nombreux manifestants allument les lumières de leur téléphone. À quelques mètres sur notre gauche, en plein cœur de la place de la République, la foule, filmée par le Figaro, scande alors à plusieurs reprises «Allah Akbar». Avant de reprendre en chœur: «Nous sommes tous palestiniens»". Il livre le même récit sur X (ex-Twitter), bien loin de tous les commentaires médiatiques que nous venons d'évoquer.

J'ai demandé à Sihame Assbague qui était sur place, de me décrire la scène. Elle confirme : "À un moment donné quelqu'un a dit : «On fait une minute de silence». Et c'est à ce moment-là que le «Allah Akbar» émerge". La militante affirme que la séquence n'a duré que quelques secondes (ce n'est pas pour rien que la vidéo du Figaro ne dure que six secondes) et que le moment était des plus pacifiques.

C'est la "quintessence de la foi, pour n'importe quelle foi, renchérit Siham Assbague, c'est une manière de s'en remettre à Dieu et de remettre le sort de ces morts à Dieu". D'où le moment de la minute de silence pour rendre hommage aux victimes des bombardements israéliens."Beaucoup de gens perdent espoir, une population se fait massacrer, on est tout petit en face, on se sent impuissants", poursuit la militante qui pointe également un "besoin de communion". "Après ce moment une jeune femme m'a dit : «Je suis même pas musulmane mais ça m'a fait du bien». Les gens de bonne foi ont très bien compris ce que cela voulait dire".

Climat de suspicion généralisée

Cette déformation d'un terme religieux ultra-commun afin de diaboliser un évènement, sa portée politique, et une communauté entière, intervient dans un contexte de recrudescence de suspicion à l'égard des musulmans et des soutiens au peuple palestinien. Il y a quelques jours, des syndicalistes de la CGT du Nord étaient arrêtés pour "apologie du terrorisme" après un tract de soutien à la Palestine. Un homme se retrouvait en comparution immédiate après avoir été dénoncé à la police, comme le relate sur X (ex-Twitter), la journaliste indépendante Maëlle Le Corre. En réalité, la conversation au téléphone qu'il avait tenue était des plus banales : il n'avait pas dit "Allah Akbar", n'avait pas dit "je le fais demain" pour parler d'un attentat mais de "paris sportifs" et ne tenait pas un couteau mais une bouteille d'eau. Ces faits divers fleurissent dans nos médias : "Une femme a-t-elle été placée en garde à vue pour avoir dit «Salam Aleykoum» à des ouvriers dans son immeuble?" titre CheckNews qui relate une histoire de voisinage teintée de racisme. "«Hamas Tacos» : la police intervient parce que le «C» du Chamas Tacos est en panne", peut-on lire dans Streetpress. Mediapart recense également le cas d'un élève de CM2 convoqué par la directrice de son établissement et sommé de rendre des comptes après avoir récité des sourates du Coran "pour la paix dans le monde" en mémoire du professeur d'Arras.

Ce climat de suspicion généralisée à l'égard des musulmans s'illustre également dans les accusations du ministre de l'Intérieur envers Karim Benzema, soupçonné  par Darmanin d'entretenir des liens avec les Frères musulmans puis de "cacher quelque chose". Ou dans les propos d'Alain Juppé sur Radio J  et ses injonctions stigmatisantes entérinant un soupçon généralisé à l'égard de toutes les personnes musulmanes de France.

Regain d'antisémitisme en France

Puisque depuis près d'un mois, tout propos est systématiquement tordu et instrumentalisé, je précise ici que pointer ce climat nauséabond qui ne fait qu'exacerber une islamophobie ambiante déjà fort bien installée dans notre pays, n'équivaut pas à sous-estimer l'antisémitisme latent. Lui aussi se voit exacerbé par ces événements. En trois semaines, plus de 700 événements ou incidents antisémites (essentiellement des insultes et des tags) ont été recensés.

Comme pour l'obsession politico-médiatique sur le Burkini, sur les abayas, ou encore l'emballement sur les prières dans des écoles à Nice, l'indignation face à ces quelques secondes où "Allah Akbar" a été scandé, relève du même type de panique morale : c'est la visibilité de l'islam qui crée le malaise, qui dérange, et qui fait remonter un certain nombre d'impensés hérités d'une mentalité post-coloniale. 

Espace public et visibilité musulmane

Pour Sihame Assbague, cette polémique islamophobe est le symptôme d'un phénomène qui n'a rien de nouveau : "On dénie [aux musulmans] la possibilité d'apparaître et de s'exprimer dans l'espace public, quel qu'il soit". Cette question de la visibilité de l'islam dans l'espace public, est analysée par le sociologue et politiste Haoues Seniguer, dans son ouvrage La République autoritaire. Islam de France et illusion républicaine (Le Bord de l'eau, 2022). Il constate "une forme de réaction épidermique à ce qui peut apparaître comme de la provocation", comme il le confiait à Pascal Boniface en juin dernier : "J'ai remarqué, et ce, depuis plusieurs années, et encore plus après les attentats islamistes de 2015, que toute visibilité apparente ou présumée de l'islam dans les espaces publics est immédiatement assimilée à une espèce d'activisme de type «islamiste»". Un constat que partage le chercheur Julien Talpin qui a participé à une enquête d'ampleur sur la répression des associations dans le cadre de la lutte contre l'islamisme, dans la foulée de l'attentat contre Samuel Paty : "Aujourd'hui, toute forme de mobilisation des musulmans apparaît suspecte, communautariste et séparatiste".

Cette crispation qui s'affiche sur les plateau télé, est selon Haoues Seniguer liée à "une forme de traumatisme ou de crainte, en partie structurelle et en partie conjoncturelle". Il est certain que ces phénomènes de panique morale sont largement exacerbés dans les périodes post-attentat. Seniguer parle d'adjuvants : "Les attentats vont catalyser cette obsession, comme s'il y avait un lien entre une visibilité musulmane et la violence au nom de l'Islam". L'expression "Allah Akbar" cristallise non seulement une expression visible de l'islam mais elle porte également, pour toutes les personnes dont j'ai recensé plus haut les indignations outrancières, une charge mortifère puisqu'elle est le cri que vocifèrent certains terroristes islamistes avant de commettre leurs massacres. Dès lors, elle est vécue comme une potentielle menace à l'encontre de la République et de ses valeurs. Peu importe qu'elle fasse partie du quotidien de tous les musulmans de France et du monde. 

Alors que le traitement médiatique de ce qu'il se passe dans la bande de Gaza est truffé d'angles morts et de doubles standards, en faveur du gouvernement Israélien, alors que les manifestations de soutien au peuple palestinien sont interdites et alors que tout discours politique dénonçant la colonisation israélienne et l'apartheid qui règne en Palestine est systématiquement décrédibilisé, voire criminalisé, cette énième polémique teintée d'islamophobie est non seulement une façon d'invisibiliser le massacre en cours à Gaza, mais aussi un nouveau moyen de dire encore, et toujours plus fort que le problème, c'est l'islam.


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