Interrogé à ce sujet sur notre plateau, Anthony Gratacos, patron de l'entreprise de logistique Gratacos Père & Fils, trouve cela "extrêmement dangereux". "Ça va casser un cadre collectif", explique-t-il, comparant le référendum d'entreprise à l'initiative de l'employeur à un "pistolet sur la tempe". Pour une raison simple : jusque là, les entreprises d'un même secteur étaient soumises aux mêmes règles, notamment sur les temps de travail et les salaires. Une situation qui risque fort de changer : "Si mes six ou sept concurrents se mettent à [baisser les salaires], moi je vais avoir un problème, parce que je joue plus avec les mêmes règles qu'eux. Ça va tirer les prix vers le bas, et soit je vais devoir fermer, soit je vais devoir m'adapter". Le référendum d'entreprise "précarise les salariés de tout un secteur d'activité", conclut Gratacos.
L'occasion de regarder en intégralité notre émission sur les ordonnances travail.
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