"Spring Breakers" : "condamnation idéologique" d'un rituel US ? (Hors-Série/Rauger)
Pour le critique de cinéma Jean-François Rauger, invité cette semaine de Hors-Série, c'est le pari du film de l'Américain Harmony Korine. Spring Breakers, sorti en 2012, raconte l'histoire de quatre étudiantes qui, pour pouvoir profiter de leurs vacances de printemps (l'incontournable "Spring Break" américain) braquent un fast-food, et partent en Floride où elles font la rencontre d'un narcotrafiquant.
"Je pense qu'il y a une dimension critique dans le film, au sens littéral, analytique, de ce qu'est le Spring Break et de tous ses rituels, et de ce à quoi ça correspond dans le monde contemporain", explique Rauger. Musique à fond, couleurs fluos, soirées folles où se mélangent alcool et drogues... "Il [le réalisateur, ndlr] obtient [cette critique] en hypertrophiant l'esthétique qui fait la célébration de ces événements-là", analyse le critique de cinéma pour Hors-Série. Qui voit dans ce film une "condamnation un peu idéologique" de la tradition du Spring Break: "Elles [les quatre étudiantes, ndlr] voudraient que toute la vie soit comme ça", remarque Rauger. "On n'est que dans la satisfaction égoïste et hédoniste, qui par ailleurs est une satisfaction d'adolescentes de pays riches".
Retrouvez l'émission dans son intégralité sur le site Hors-Série : "Dans le Film - Spring Breakers"
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