Yann Moix plus porte-parole que le porte-parole ? Dimanche 26 février, sur le plateau de On n'est pas couchés (France 2) Yann Moix a interrogé le porte-parole de François Fillon, Thierry Solère. Et il a longuement dénoncé la "chasse à l'homme" subie par le candidat Fillon, aux prises avec la justice suite aux révélations du Canard Enchainé sur l'emploi de sa femme et de ses enfants comme assistants parlementaires, pour des sommes de près d'un million d'euros. "Il y a quelque chose qui nous met tous mal à l’aise. On sent objectivement qu’il y a une sorte de chasse à l’homme, d’halali, de meute dans cette configuration. Et on voit bien que malgré les problèmes avérés d’éventuelle malhonnêteté, qui peuvent être partagés par l’ensemble de la classe politique, il y a quand même un sentiment en France qu’on s’acharne sur François Fillon."

Attention, Solère "n'aime pas le mot" "malhonnêteté"… Moix corrige : ce sera des "immoralités". L'émission a été tournée la veille de l'annonce par le parquet de l'ouverture d'une information judiciaire "des chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d'influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique" dans le cadre de l'affaire visant Fillon. "C’est vrai que c’est gênant, cette espèce de… de meute. Et on n’aime pas ça, personne n’aime ça. A titre personnel mais on est nombreux dans cette salle, on ne se réjouit pas de voir toute la classe médiatique, toute la classe politique sur un seul homme. C’est toujours nauséabond. Personnellement je déteste ce genre de choses."

Après ce long préambule, Yann Moix pose enfin sa question : "Est-ce qu’aujourd’hui vous ne pensez pas que François Fillon aurait dû venir ici lui-même et pas envoyer son porte-parole pour parler dans les yeux aux Français?" Et argumente : "C’est une émission tout à fait honorable, ce n’est pas une émission où il n’y a que des comiques." Nous voilà rassurés.

L'occasion de revoir notre émission, avec Monique Pinçon-Charlot : "Affaire Fillon : "Dans ces milieux, on ne dit pas château, on dit maison"