Présidentielle US : des médias se privent de sondages en ligne
Time, CNBC, Fortune, The Hill : ces quatre sites d'information américains ont refusé de refaire des sondages en ligne lors du second débat pour les présidentielles entre Hillary Clinton et Donald Trump, le 9 octobre. La raison : alors que les sondages "classiques" avaient donné Clinton gagnante du premier débat, Trump avait tweeté des captures d'écran de nombreux sondages en ligne dans lesquels lui-même avait été donné gagnant. Et ce, malgré leur caractère non-scientifique et facilement manipulable, comme le soulignait le matinaute.
Des sondages en ligne pour "Interagir avec nos lecteurs" (Time)
À l'origine de l'information, le site Business Insider explique que les "sondages en ligne sont presque tout le temps déconsidérés par les sondeurs et les analystes parce qu"ils ne sont pas scientifiques, ce qui signifie que l'échantillon de participants n'est pas représentatif de l'électorat".
Cela n'a pourtant pas empêché certains animateurs de la chaîne d'information américaine Fox News d'utiliser ces sondages comme des preuves de la victoire de Trump. Un dirigeant de la chaîne, Dana Blanton, a toutefois tenu à envoyer un mémo à la suite des propos de ses journalistes, pour rappeler aux producteurs et à l'équipe politique que les sondages en ligne "ne répondent pas aux exigences éditoriales" de Fox News.
Pourquoi donc continuer ces sondages en ligne si tous les médias sont conscients de leur non-fiabilité ? Contacté par CNN, Sam Jacobs, assistant rédacteur en chef de Time, pense que ces sondages sont "une manière utile d'engager nos lecteurs et de les faire interagir avec nos contenus". En clair : ils font du clic.
(Par Nathan Gallo)
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