"Je n’ai pas à m’opposer à un vote de quelqu’un de gauche, mais je garderai le petit document et on se marrera pendant les quatre ans qui suivront", a-t-il déclaré à La Voix du Nord.

Interrogé par iTELE sur un éventuel fichage, il a ensuite nuancé, en expliquant que ce n'était pas ce qu'il avait dit... tout en insistant sur le fait que les votants devront indiquer sur un document "leur nom, leur prénom, leur adresse, leur lieu de naissance" et "qu'ils doivent signer comme quoi ils sont de droite et du centre". Premier problème : comme le soulignait notre matinaute (tenté d’aller voter à la primaire de la droite), la charte n’est pas rédigée comme Darmanin le laisse entendre. Elle évoque en fait une adhésion aux "valeurs républicaines de la droite et du centre".

Reste la question du "petit document" que Darmanin veut conserver. Comme le souligne Le Lab, "la charte de la primaire prévoit qu'aucune trace des participants ne doit être conservée". Et quand bien même la charte ne le prévoirait pas, "aucun fichier des participants ne saurait être archivé, conformément aux exigences de la CNIL", rappelle Libération : "Au soir du premier puis du second tour de la primaire, le cahier contenant les signatures de ceux qui auront dit adhérer aux «valeurs républicaines» sera placé sous scellés jusqu’à épuisement du délai de recours. Passé ce délai, la haute autorité indépendante de la primaire est obligée de détruire l’ensemble de ces cahiers. Darmanin ne pourra donc rien garder du tout. Ce qui le privera, hélas, d’une bonne raison de «se marrer pendant quatre ans»."