Valls et son "marabout" : "rien d'infâmant" (Hugeux / L'Express)
Un article de L'Express, paru le 15 septembre dernier, sur un conseiller noir de Manuel Valls a provoqué de nombreuses réactions indignées sur Twitter. En cause, le vocabulaire employé pour décrire Ibrahima Diawadoh N'Jim, conseiller et ami proche du Premier ministre.
L'article a été notamment repéré par la militante antiraciste Sihame Assbague (l'organisatrice du camp décolonial de Reims critiqué pour n'être ouvert qu'aux personnes victimes du racisme d'Etat). Elle dénonce un "pack racisme all inclusive" de L'Express.
AComment est-il décrit, le "marabout" N'Jim? Le conseiller, au nom "exotique pour le profane" est en contact permanent avec le "sérail franco-africain". Ce "fils du désert sénégalo-mauritanien" est, de l'avis de l'entourage de Valls, le "N'Jiminy Cricket" de Valls. Un "sherpa subsaharien", "griot" loyal qui l'accompagne depuis bien longtemps.
Article de L'Express, 15 septembre 2016
Contacté par @si, l'auteur de l'article Vincent Hugeux "ne voi[t] pas le problème" à utiliser ces termes. "Cet embryon de polémique totalement stérile m'amuse. Il renvoie à une forme d'inhibition lexicale qui gêne plus apparemment des milieux qui se revendiquent antiracistes que mes amis africains". Le terme de marabout n'a pour lui rien "d'infamant" : "J'ai déjà utilisé le terme marabout pour des personnages occultes, qu'ils aient le teint pâle ou pas", explique-t-il. Comme dans son ouvrage, paru en 2007, Les sorciers blancs.
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