Faux, mais toujours en ligne sur les sites français
Brève

Faux, mais toujours en ligne sur les sites français

"L'info était bidon... mais elle est toujours en ligne sur ton site, coco."

C'est le titre d'une enquête publiée par le site d'observation des médias Dans mon labo, sur la façon dont les grands médias français traitent les fausses infos. L'enquête s'intéresse à cinq intox qui ont beaucoup circulé sur internet ces derniers mois. La plus célèbre est sans doute celle de la (fausse) cité maya découverte par un ado canadien solitaire (intox qu'@si démontait ici). L'auteur de l'enquête, Yann Guégan, a ensuite sélectionné 30 médias français sur internet "parmi les plus fréquentés".

Résultat ? La plupart des sites de presse ont laissé au moins une intox en ligne, et certains n'ont jamais publié de démentis. Le Demotivateur, Le Point et Le Dauphiné libéré figurent ainsi en tête du classement... en partant de la fin, avec trois intox non démenties chacun (les cases rouges sur le graphique). Les cases en orange avec un P désignent les cas où des sites ont laissé inchangé l'article initial mais ont publié un démenti, selon le vieux dicton "une information et un démenti ça fait deux informations". Autre tactique repérée par Guégan : "la tactique du planqué : l'article initial n'a pas été mis à jour mais utilise le condtionnel" pour rapporter l'intox (cases orange avec un T). Enfin, plus rares, certains sites mettent "la poussière sous le tapis" en ajoutant une petite précision à l'article initial, mais rien de plus (cases orange avec un T).

Parmi les bons élèves, on retrouve notamment l'Obs ou le Monde (avec des cases vertes, qui désignent des mises à jour complètes voir des désintox). Mais même le meilleur élève de la liste, Atlantico, a laissé en ligne une intox sur une (fausse) araignée-tueuse retrouvée dans une caisse à bananes en Savoie.

A la fin, on retrouve plusieurs sites qui auraient purement et simplement ignoré ces intox (on ne trouve ni l'info ni son démenti, ce sont les cases grises). On y retrouve par exemple Buzzfeed, le Télégramme, ou encore... le blog de Jean-Marc Morandini. Une explication possible ? Certains de ces sites ont pu publier puis dépublier une intox, mais impossible de le savoir. A l'inverse, contacté par Guégan, le directeur adjoint du Point Jérome Béglé se défend justement de la très mauvaise place de son site : "Un papier de presse écrite ne se dépublie pas, donc un papier web ne se dépublie pas non plus : quand le coup est parti, il est parti."

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