Et pendant ce temps-là, la Chine...
L'article commence par citer la Grèce qui, depuis la crise, a attiré les Chinois. Aujourd’hui, le port du Pirée est "largement dominé par la présence du géant chinois du transport maritime China Ocean Shipping Company (Cosco), qui y contrôle deux terminaux depuis 2009." Etant donné l’état du pays, on se doute que la Chine ne va pas se cantonner (non pas au riz mais) au port : "Cosco (…) souhaite accroître ses investissements en Grèce, notamment dans les secteurs des télécommunications, services bancaires, automobile, équipements ferroviaires, immobilier, brasserie, électronique, textile et verre". Rien que ça. |
Autre pied dans la porte : l’installation d’une usine d’assemblage automobile en Bulgarie. La journaliste cite un article du Monde qui raconte la double stratégie chinoise : reprendre un outil de travail bulgare et se refaire une virginité quant à leur réputation en matière de sécurité. En effet, "le cas de crash tests désastreux de voitures chinoises est encore dans toutes les mémoires. Autre avantage: les voitures seront importées en kits de Chine et montées en Bulgarie, ce qui permet un accès sans droit de douane au marché européen."
Dans l’inventaire, la journaliste évoque le cas de Châteauroux (bien connu de notre éconaute) en affirmant – avec un reportage du Monde à l’appui – que le "«Châteauroux Business District"» a pour vocation d'assembler des pièces et des sous-ensembles fabriqués à faible coût en Chine." Or, si c’était à l’étude en 2010, c’est aujourd’hui moins certain. A ce jour, selon une récente enquête publiée dans la Nouvelle République, la seule vente effectuée concerne un terrain de 26 hectares pour la construction d’un lycée professionnel par l’école religieuse Saint-Michel de Niherne. Laquelle est connue pour accueillir les sessions d’été de l’Institut Civitas qui a fomenté, l’été passé, les protestations contre le spectacle Golgota picnic (Alain Korkos en avait fait une chronique). Ça nous éloigne drôlement des Chinois.
Cela dit, la Chine avance à pas de loups. Selon Hervé Solignac Lecomte, directeur du commerce international chez HSBC France, même si les centres de décision restent en Chine – tandis que les "sièges des entreprises chinoises sont souvent implantés à Londres - la Chine va implanter en Europe des entreprises plus intégrées et complètes, c'est-à-dire avec le pouvoir décisionnaire en plus de la main-d'œuvre."
Ça vous dit un tour à Châteauroux en compagnie de l’éconaute ?
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