Espagne : le gendre du roi accusé de corruption
Urdangarin, à la tête de la fondation Noos, aurait détourné de l'argent et surfacturé des prestations plus ou moins fictives, avec la complicité de responsables politiques locaux, entre 2004 et 2006, au détriment de la Région de Valence, et du gouvernement des îles Baléares.
Le quotidien Publico a relancé l'affaire, en publiant, le 28 novembre dernier, des extraits détaillés d'un rapport de 148 pages rédigé par l'administration fiscale à l'attention du juge chargé de l'enquête. La famille royale s'est d'abord tue, l'entourage du roi invoquant la présomption d'innocence. Jusqu'à ces derniers jours, le roi a maintenu son soutien. La semaine dernière, Urdangarin et sa famille ont reçu la visite de la reine à Washington, où ils sont installés depuis 2009. Les photographes étaient présents, et l'image figure en couverture du magazine people Hola! de cette semaine D'habitude, ce genre d'image aurait été interdit par le service de sécurité de la reine, constate hier El Pais. |
El Pais a consacré deux Unes d'affilée à l'affaire. "Urdangarin : «Je regrette ce grave préjudice envers la Couronne", titre-t-il aujourd'hui. Hier, il indiquait que le roi l'écartait pour son comportement "pas exemplaire" .
Hier, La Vanguardia et le Diario de Cadiz reprenaient les mêmes mots.
De son côté, le quotidien monarchiste ABC consacre une page au problème posé par les fuites dans la presse, et souligne que la justice devrait enquêter pour connaître les responsables. Dimanche il avait publié une double page pour tenter de limiter les dégâts causés à l'image de la royauté, avec un communiqué d'Urdangarin précisant : "La Maison du Roi n'a rien à voir avec mes activités."
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