Assange (wikileaks) : mandat d'arrêt pour viol
Julian Assange est sous le coup d'un nouveau mandat d'arrêt suédois, lancé ce jeudi, qui pourrait devenir un mandat d'arrêt international, selon l'AFP. Le Parquet souhaite en effet l'interroger à propos des accusations de viol et d'agression sexuelle lancées cet été par deux femmes contre lui.
La décision du procureur doit encore être avalisée dans l'après-midi par un tribunal de Stockholm, mais pourrait vraisemblablement ouvrir la voie à un mandat d'arrêt international.
Un premier mandat d'arrêt avait été émis en août, mais il avait été annulé quelques heures plus tard et le dossier clos. Assange avait pu quitter la Suède sans être inquiété. Puis, le 1er septembre la procureure avait annoncé qu'elle rouvrait l'enquête, puisque Assange n'a pas du tout été interrogé sur les accusations dont il fait l'objet.
Assange avait qualifié ces accusations de "campagne calomnieuse", orchestrées selon lui par le Pentagone pour salir la réputation de son site. Il avait reconnu au passage avoir rencontré les deux femmes à l'origine de l'accusation, mais il avait refusé de commenter davantage en arguant d'une "affaire privée".
"C'est très exagéré", a commenté son avocat Björn Hurtig, interrogé par l'AFP. "Il nie toutes ces allégations et refuse d'être arrêté, et nous ne pensons pas que demander son arrestation soit une mesure proportionnelle à un simple interrogatoire", s'est insurgé son avocat.
Après avoir publié en juillet 77.000 documents secrets sur le conflit afghan, Wikileaks a mis en ligne en octobre près de 400.000 rapports d'incidents, écrits de janvier 2004 à fin 2009 par des soldats américains, qui montrent notamment que l'armée américaine n'aurait "rien fait" pour empêcher des tortures commises par les forces irakiennes.
Notre dossier Wikileaks, le trouble fuite.
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