Mitterrand : débat dans un quotidien régional
Deux journalistes du quotidien Le Bien Public confrontent leur point de vue.
"Sa mise à nu, à travers la puissance de
l’argent lui permettant de choisir ceux qu’il va consommer dans les
réseaux de prostitution à l’autre bout du monde, sur le mode du marché
aux esclaves, c’est cela qui fait débat, même si le courage de ses
confidences d’il y a quelques années appelle le pardon. « La vertu de
beaucoup de gens consiste plus dans le repentir que dans
l’amendement», écrivait Lichtenberg, dans ses aphorismes. «Si la
vraie morale se moque de la morale », lui répond Pascal dans ses
Pensées, il n’en reste pas moins qu’une partie de l’électorat évoque
son trouble, en partageant cette sentence de Torriano: « On ne hait
pas l’homme, mais le vice »." écrit Anne-Françoise Bailly
"L'affaire Mitterrand doit-elle perdurer dans les médias ? Qui entretient la polémique et à quelles fins ? Des interrogations loin d'être anodines quand on sait que la réputation d'un homme ou d'une femme peut se voir réduite à peu de choses très vite. Aussi, la question qui se pose est de savoir si un ministre de la République doit exercer ses fonctions après la parution d'un livre polémique. Et comment les journalistes doivent informer leurs lecteurs, sans tomber dans ce populisme qui flatte les plus bas instincts.L'une des réponses paraît aujourd'hui évidente, et c'est à cela que sert une carte de presse : prendre le recul nécessaire, décrypter l'information, la confronter à d'autres. Autrement dit, dans cette affaire, il s'agit de définir à qui profite la calomnie ? A l'extrême droite, bien sûr, puisqu'à l'origine d'un amalgame outrageant mêlant pédophilie et homosexualité; au Parti socialiste, ensuite (...)." remarque Emmanuel Hasle.
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