Selon RTL, un technicien du centre d'intervention de Troyes s'est planté un couteau dans le ventre lors d'une réunion d'équipe aujourd'hui, après avoir eu confirmation que son poste était supprimé et qu'il était muté d'office. "Ses jours ne semblent pas en danger, il est hospitalisé et conscient", a indiqué à l'AFP la direction de France Télécom à Paris, confirmant l'information RTL.

"Ce collègue avait un travail valorisant. Il faisait de la maintenance chez des clients professionnels. Il a appris qu'il ferait désormais des dérangements chez les abonnés grand public", a expliqué Régis Pigre, délégué SUD sur le site de Troyes. La direction de France Télécom à Paris a souligné pour sa part que "ce transfert prévoit qu'il travaille dans la même ville, le même métier, sur le même site".

Un cas de plus, à ajouter à celui qu'évoquait un article du Monde publié hier : dans la nuit du 29 au 30 août; un technicien du centre de recherche de Lannion s'est suicidé. Selon l'Observatoire du stress de l'entreprise, créé par la CFE-CGC et Sud-PTT, sa mort "est liée à une organisation du travail qui engendre de la souffrance".

Que se passe-t-il à France Telecom ? En mai déjà, un article de France Soir dénombrait 17 suicides ou tentatives en quinze mois dans l'entreprise. Pour la première fois, le 26 août, la direction a abordé le problème lors d'une rencontre avec les syndicats.

Et pour entendre justement un syndicaliste, membre de l'Observatoire du stress de France Telecom, regardez notre émission : "Ceux qui se suicident sont les plus investis dans leur travail", dans le dossier "Mourir au travail ?"