C'est en substance le message du blogueur spécialisé en nouvelles technologies Korben, qui a adressé une lettre ouverte aux Youtubeurs, quelques jours après le salon Video City (dont nous analysions la couverture médiatique ici). Dans sa lettre, il s'interroge sur les raisons qui poussent les vidéastes à chercher une visibilité du côté des médias mainstream... alors qu'ils n'en ont pas besoin.

"Nous, sur Internet, on vous connaissait déjà depuis un moment, mais c’est en 2013 que les médias mainstream vous ont découvert, rappelle-t-il. Vous les intriguiez vraiment car ils ont découvert ensuite que certains d’entre vous avaient une audience de malade, et commençaient à intéresser certaines marques, des chaines de TV…etc. Tout était beau et tout était rose. Vous avez donné de nombreuses interviews, vous avez communiqué autour de votre passion." Une idylle médiatique qui n'a pas duré, selon Korben : "En 2014 ça a commencé à déconner. Vous faites un métier nouveau et vous êtes des pionniers. Par conséquent vous êtes (enfin, certains d’entre vous) tombés dans tous les pièges. Partenariats foireux, publicité déguisée, mauvaise gestion de votre image…etc." Ce qui n'empêche pas le blogueur de saluer ces Youtubeurs "guerriers" qui ont appris les "métiers d'humoristes, d'acteur, de monteur, de réalisateur, les métiers de la publicité et du marketing" malgré "tout ce [qu'ils] se ramassent dans la gueule".

Car quand les Youtubeurs passent à la télévision, on les "méprise" et on "ricane d'eux" (référence notamment au passage de Natoo chez Ruquier, relevé par le matinaute). "Lorsqu’on vous interviewe, la première question qu’on vous pose c’est «Combien tu gagnes ?». Puis lorsque vous osez faire autre chose qu’une vidéo sur Youtube, on vous fusille en première page avec un plaisir non dissimulé." Alors "pourquoi continuer à jouer à ce jeu ?" s'interroge le blogueur. "Pourquoi aller à la télé ? Pourquoi répondre à toutes ces questions débiles posées par des has-been ? "Vous êtes actuellement les reines et les rois du net et vous n’avez jamais eu besoin des anciens médias, pour exister. Alors par pitié, arrêtez de jouer leur jeu et de répéter ces vieux schémas. Continuez à leur piquer des budgets et des audiences, continuez à soulever les foules, continuez à nous faire marrer... Et au diable tout le reste."

L'occasion de lire le post de notre @sinaute : Video City : les bons et les mauvais Youtubeurs ?