Ce qui est plus étonnant c'est que la polémique naisse maintenant alors que le dossier est en ligne depuis... le 17 avril 2009.

C'est le groupe de presse belge Sud Presse qui a sorti le premier l'information, le 24 août

Comme sur le Parisien.fr, la rédaction du site a même oublié de mentionner l'ancienneté des fuites.

Les protagonistes de l'affaire tirent à boulets rouges sur Wikileaks

"Coordonnées, témoignages, relevés des objets recensés lors des perquisitions, relevés bancaires" le dossier de 1235 pages mis en ligne par Wikileaks est très complet indique Le Figaro dans son édition du 25 août.

Il contient même des éléments, dont l'un d'entre eux est à "glacer le sang" : "Régina Louf, une jeune femme qui raconte notamment aux enquêteurs les sévices qu'elle a subis de la part de pédophiles et le meurtre d'une jeune fille auquel elle aurait assisté" rajoute le quotidien.

De quoi susciter de la colère en Belgique. Le soir.fr, qui reprend une dépêche AFP, cite les paroles du procureur général de Liège, Cédric Visart de Bocarmé. Selon lui, la divulgation de ces documents est "totalement illégale dans la mesure où le dossier Dutroux, depuis la clôture de la cour d’assises, n’est pas encore tombé dans le domaine public".

Même émotion chez le père d'une des victimes de Marc Dutroux, Jean Denis Lejeune qui "a déploré la mise sur la place publique » de ces éléments du dossier, estimant que ce n’est pas une démarche normale".

C'est un soudain coup de sand de Vicart de Bocarmé qui a apparemment déclenché cette campagne de presse...à retardement. Combien de visites supplémentaires attirera-t-elle vers le dossier Dutroux de Wikileaks ?

(Par Jean-Yves Alric)